Comme son nom l'indique, le roguelike trouve son origine dans le jeu Rogue, sorti en 1980. Le principe du vénérable titre était d'incarner un personnage dépourvu d'équipement, qui allait gagner en puissance dans un donjon truffé d'ennemis et de pièges générés procéduralement. La mort entraînait la perte pure et simple de tout équipement et nécessitait de relancer une « run ».
Le roguelite reprend peu ou prou le même concept, mais chaque run nous permet de conserver des éléments qui viendront améliorer nos chances de réussir les prochaines tentatives. Beaucoup plus permissive et moins intimidante, cette déclinaison a progressivement pris le pas sur les purs roguelikes, raison pour laquelle nous retrouvons davantage de roguelites dans notre sélection. Sans plus attendre, voici selon nous les perles de ce genre très apprécié !
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The Binding of Isaac : Repentance - Du caca et des larmes
9
- Gameplay aussi complexe qu'amusant
- Profondeur des synergies inégalée dans le genre
- Rejouabilité infinie
- Direction artistique inimitable
Au départ simple ébauche au format Flash imaginée en quelques jours après un certain Super Meat Boy par Edmund McMillan, The Binding of Issac a connu un succès inespéré. Trois extensions et onze ans plus tard, le roguelite inspiré des donjons de A Link to the Past est ni plus ni moins devenu LA référence dans son domaine.
Isaac, jeune enfant malheureux issu d'une famille croyante, tente de s'évader de son quotidien grâce à sa débordante imagination (et à cause de sa mère qui tente de le tuer suite à une intervention du Seigneur). Seulement, l'imagination torturée de notre protagoniste larmoyant nous fait traverser des donjons peuplés de créatures grotesques, d'anges, de démons… et de caca !
Comptant aujourd'hui une quantité indécente d'objets et de synergies permettant de rendre chaque run unique, de nombreux personnages jouables, moult fins et secrets plus ou moins cachés, The Binding of Isaac est un roguelite incontournable. Grâce à son gameplay délirant et son univers unique, ce titre risque de vous happer des centaines d'heures durant avec un plaisir toujours renouvelé.
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Hades : Une odyssée infernalement divine
- Un gameplay ultra nerveux, précis et varié
- Une solide rejouabilité
- Une direction artistique indécente
- Un challenge adapté à tous les joueurs
- Des doublages et une écriture de qualité
Impossible de proposer une sélection des meilleurs roguelikes et roguelites sans mentionner le nouvel Apollon du genre, courtoisie de Supergiant Games. Sorti de nulle part en accès anticipé il y a quatre ans de cela, la querelle paternelle entre Zagreus et Hades s'est rapidement élevée comme un pur chef d'œuvre.
L'impétueux Zagreus rêve d'aventures et s'ennuie ferme dans son foyer natal qu'est les Enfers. Aspirant à la liberté et à retrouver sa mère à la surface, notre demi-dieu charismatique entend braver les pièges de son père pour découvrir la vérité quant à ses origines, quitte à demander à sa famille éloignée de l'Olympe de l'aider dans son entreprise. Le (somptueux) décor est planté pour une histoire captivante sublimée par un gameplay… d'enfer !
Outre une narration génialement imbriquée dans le concept même du roguelite, Hades brille également par des combats dantesques. Le titre exploite par ailleurs à merveille le concept de donjon à plusieurs embranchements pour rendre notre personnage plus puissant afin de terminer une run. Ceci couplé à une direction artistique et une bande-son divines, et vous avez l'un des meilleurs roguelites de tous les temps.
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Darkest Dungeon : « And Now, the True Test ! Hold Fast… or Expire ! »
9
- Génial mélange entre gestion et roguelike
- Combats exigeants mais ô combien satisfaisants
- Direction artistique délicieusement oppressante
- La voix du Narrateur...
S'ils se font plus rares, les roguelikes n'ont pas dit leur dernier mot, et l'un de ses meilleurs représentants n'est autre qu'un titre dans lequel le concept de donjon en constitue le cœur : Darkest Dungeon. Malgré sa difficulté implacable, le titre de Red Hook Studios a définitivement marqué les fans du genre au fer rouge.
La Ruine est tombée sur votre famille. Dernier héritier du sinistre Darkest Dungeon, votre devoir est d'en déraciner la corruption afin de raviver la flamme de l'espoir dans une contrée peuplée de brigands et de créatures abjectes. Pour cela, vous devrez gérer votre hameau et des troupes de mercenaires, au risque que le monde soit éternellement plongé dans la noirceur des Abysses. Une histoire intrigante, racontée par un Narrateur à la voix divinement sinistre sans lequel le jeu n'aurait clairement pas été aussi savoureux à parcourir.
Mêlant habilement gestion et dungeon crawler, Darkest Dungeon s'est surtout démarqué par sa direction artistique délicieusement oppressante et ses combats demandant autant de sens tactique que de volonté en acier trempé. Chaque excursion dans un donjon est une épreuve, mais venir à bout du Darkest Dungeon apporte un plaisir que peu de jeux savent procurer. En attendant un second opus radicalement différent, le titre de Red Hook Studios se doit d'être dans la bibliothèque de tous fans du genre roguelike.
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Dead Cells : La mort par décapitation n'est qu'une run de plus
- Habile mélange entre roguelite et metroidvania
- Gameplay varié, fluide et nerveux
- Difficulté bien dosée
- Pixel-art sublime
Dans l'arène très compétitive des roguelites, le studio indépendant français Motion Twin a su faire tourner les têtes en ajoutant à Dead Cells un aspect metroidvania qui a fait mouche. Déjà très solide à sa sortie, le titre s'est encore bonifié grâce à la sortie d'extensions toujours plus ambitieuses et riches en contenus.
Vous êtes mort suite à une condamnation par décapitation. Mais une étrange substance prenant possession de votre carcasse vous offre une seconde vie et une chance d'échapper de vos geôles. L'aventure contée au travers d'un superbe pixel-art ne sera pas de tout repos, et votre corps sans tête ne risque pas d'être le dernier à joncher cet univers unique.
Roguelite et metroidvania sont deux genres qui se marient à merveille, pourtant il a fallu attendre les français de chez Motion Twin pour nous proposer une alchimie réussie. En plus de son concept original, Dead Cells se démarque grâce à ses combats exigeants faisant la part belle aux synergies d'équipements et au skill, le tout ponctué par des boss épiques et une direction artistique de haut vol. Un titre unique en son genre qui va vous faire revenir sur le billot avec joie.
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Slay the Spire : Rebattre les cartes du genre Roguelite
- Mariage parfait entre roguelite et deckbuilding
- Différentes classes au gameplay très varié
- Plaisant remue-méninges
- Direction artistique très marquée
Pour rester sur les mélanges qui font totalement sens, Mega Crit Games a senti qu'il y avait une carte à jouer en alliant roguelite et jeu de deckbuilding. Une main définitivement gagnante, puisque Slay the Spire s'est rapidement imposé comme le meilleur jeu dans une catégorie depuis souvent imitée, sans jamais égaler le chef d'œuvre original.
Comme le nom du jeu l'indique, votre objectif est de tuer la Spire. Plus facile à dire qu'à faire, car de nombreux dangers vous attendent jusqu'à cette dernière. Il faudra jouer toutes les cartes dans votre manche afin de réussir, et chaque tentative vous permettra de rebattre votre deck pour enfin arriver au sommet.
Reprenant dans sa structure un système de donjons à embranchements similaire à celui d'Hades, Slay the Spire est une invitation à la réflexion de tous les instants. L'optimisation de votre parcours, du deck de vos personnages et des combats sera le maître mot, dans une boucle de gameplay jouissive qui saura récompenser les plus fins stratèges. Si vous êtes amateur de deckbuilding et de roguelite, Slay the Spire est sans conteste le meilleur dans son domaine.
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Enter the Gungeon : « Évite cette balle ! »
9
- Gameplay bullet hell nerveux et exigeant
- Rejouabilité colossale
- Multitude d'armes toujours plus loufoques
- Univers unique qui tire à balles réelles
Toujours sur le thème des mélanges de genre payants, Dodge Roll a eu l'idée avec Enter the Gungeon d'allier roguelite et bullet hell. Et l'on peut dire que le studio indépendant a tiré dans le mille avec ce titre exceptionnel, qui malgré une sortie en 2016 reste une référence culte du genre.
Enter the Gungeon faisait à l'époque fi des canons du roguelite souvent mâtiné d'heroic-fantasy pour proposer un twist aussi loufoque qu'efficace. Tout dans le Gungeon a quelque chose à voir avec des armes à feu, ce qui a sans doute contribué au succès explosif de ce titre à l'identité unique.
Outre sa direction artistique, le jeu de Dodge Roll peut compter sur un gameplay parfaitement calibré mettant vos reflexes à rude épreuve et des concepts d'armes tous plus barr(ill)és les uns que les autres. À l'instar de The Binding of Isaac, Enter the Gungeon regorge de secrets et d'éléments à débloquer qui risquent de vous faire rouler avec plaisir des heures durant. On espère que les gâchettes de votre manette sont bien huilées.
Risk of Rain 2 : Avis de tempête dans l'espace
8
- Passage maîtrisé à la 3D
- Combats chaotiques mais diablement funs
- Multitude de personnages au gameplay unique
- Bande-son proprement galactique
Prenons un peu l'air (mais toujours nos armes à feu) pour s'attaquer à un autre excellent titre du genre roguelite. À l'origine un jeu en 2D affichant un joyeux chaos à l'écran, Risk of Rain a opéré avec son deuxième opus une magistrale transition vers la 3D, sans pour autant dénaturer son identité faisant aujourd'hui de lui une expérience incontournable.
Vous l'aurez compris, Risk of Rain 2 se démarque de la concurrence en quittant les habituels donjons auxquels le genre nous a habitué, et prend aussi le parti de proposer un gameplay de tir à la troisième personne. Autre point faisant du jeu un titre à part : plus question ici de parcourir différentes salles, mais plutôt de visiter différents biomes très vastes et d'affronter des vagues torrentielles d'adversaires.
Le jeu n'usurpe en effet pas son nom : au fil de la progression d'une run, le compteur d'ennemis va rapidement s'affoler, au point de mettre à mal votre machine, malgré une direction artistique simpliste mais efficace. Pour venir à bout de ces vagues de monstres, différents objets et personnages aux capacités uniques viendront offrir une boucle de gameplay addictive, le tout accompagné d'une géniale bande-son proprement extraterrestre.
Returnal : Selene et les garçons (sentients)
- Utilisation brillante de la DualSense
- Gameplay nerveux et bien rythmé
- Courbe de progression parfaite pour les nouveaux venus
- Des armes au feeling varié
- Un scénario qui tient en haleine
- Fluide en toute circonstance
Restons encore un peu dans l'espace avec le seul roguelite AAA de cette sélection. Après s'être illustré dans des jeux plus modestes, le studio finnois Housemarque a par l'entremise de Sony vu les choses en grand pour proposer un titre autrement plus ambitieux exclusif à la PS5 : Returnal.
Selene est une exploratrice spatiale qui a décidé de s'intéresser à une planète reculée et très mystérieuse, émettant un étrange signal. Atterrissant en catastrophe à la surface, notre héroïne va réaliser que cette planète la connaît bien mieux qu'elle-même et qu'il ne s'agit pas de sa première rencontre avec le troisième type. Et elle aura besoin de tout élément extraterrestre sur lequel elle pourra tomber si elle souhaite sortir de ce cauchemar.
Porté par une narration ambitieuse pour un roguelite, Returnal brille surtout par son gameplay de tir à la troisième personne demandant une attention de tous les instants en combats, et d'une bonne gestion de chaque élément que compose chaque biome divisé en plusieurs salles. La mort (fréquente) de Selene lui permettra autant d'en apprendre plus sur elle-même que de gagner en compétences pour quitter ce maudit caillou tentaculaire. En résulte une expérience jouissive que tout fan du genre et détenteur d'une PS5 se doit d'acquérir.
Gunfire Reborn : Borderlands et Enter the Gungeon Made in China
8
- Inventif mélange entre FPS et roguelite
- Gameplay nerveux et addictif
- Nombreux personnages aux synergies uniques
- Direction artistique largement inspirée du folklore chinois
Pour clore cette sélection des meilleurs roguelikes et roguelites, notre run nous emmène en Chine avec un jeu, certes encore en accès anticipé, mais qui propose un excellent mélange avec un autre genre très apprécié : le FPS. Nous avons nommé Gunfire Reborn.
Il fallait y penser, et c'est le studio chinois Duoyi Interactive Entertainment qui a su tirer son épingle du jeu en mêlant roguelite et FPS. Gunfire Reborn nous propose d'incarner différents mignons animaux au character design et aux compétences uniques et d'évoluer dans différents niveaux clairement inspirés du folklore chinois. En plus d'une patte artistique propre, Gunfire Reborn propose malgré son état précoce un gameplay aux mécaniques très bien huilées faisant la part belle aux folles synergies pour venir à bout de chaque run.
Jeu chinois oblige, un certain grind sera nécessaire pour développer ses personnages et garantir ses chances de succès pour les prochains runs. Mais à un prix de seulement 15 euros, il serait dommage pour les fans de FPS et de roguelite de se priver de ce petit bijou de jade.