Le Syndicat des travailleurs du jeu vidéo s’élève contre les NFT dans les jeux vidéo

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Le Syndicat des travailleurs du jeu vidéo s’élève contre les NFT dans les jeux vidéo

Noëllie Mautaint

15 février 2022 à 10h00

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© Binance
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Alors que les développeurs de jeux continuent de pester contre les NFT, les différents éditeurs manifestent de plus en plus leur intérêt.

Face à l'intérêt grandissant de Konami ou de Square Enix, le Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV) s’oppose haut et fort aux NFT et aux technologies de la blockchain.

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Le STJV s'élève contre les NFT et la blockchain

Les NFT et les crypto-monnaies sont dans toutes les bouches des investisseurs. Si bien que plusieurs éditeurs de jeux vidéo ont tenté de surfer sur la nouvelle vague de buzzwords tendances, à l’instar d’Ubisoft ou de GSC Game World (S.T.A.L.K.E.R 2), au grand dam de leurs équipes. Une enquête a en effet montré que 70 % des développeurs de jeux vidéo étaient contre l’intégration de la blockchain dans leurs productions. Résultat, lorsque Team17 a tenté de se mettre à la vente de NFT, les différents studios sous son aile l’ont lâché, forçant l’éditeur de jeux indépendants à se rétracter.

Face à l’enthousiasme des différents acteurs du secteur, dont Nintendo, le Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo a publié un long communiqué pour s’élever contre les NFT et la blockchain, « des technologies en recherche de problèmes à résoudre, plutôt que de résoudre des problèmes existants ». Comme souligné, les raisons qui poussent les éditeurs à s’y intéresser sont variées, mais la plus évidente reste la bulle spéculative autour de la blockchain et des NFT. Autrement dit, de l’argent facile pour le studio, sans besoin de  prendre ses responsabilités et en attirant un public qui ne s'intéresse initialement pas au divertissement. 

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Monétiser l'inexistant

« Il faut que les jeux vidéo cessent d'être des casinos permettant aux studios et éditeurs d’exploiter les plus fragiles et les plus jeunes d’entre nous », explique le syndicat. « C’est une revendication qui vise autant à protéger notre capacité à produire des œuvres de qualité qu’à protéger les joueuses et joueurs qui souhaitent prendre du plaisir en les découvrant. » L’organisme voit également dans les NFT un symbole d’un système économique où les entreprises sont tellement avides de profits qu’elles souhaitent même monétiser l’inexistant.

Pour le syndicat, les NFT font en effet référence à un objet utilisable dans un écosystème fermé, dont l’existence et l'utilité restent soumises au bon vouloir de l’éditeur de jeux pour. Pour pouvoir l’utiliser ailleurs, il faudrait alors que l’entreprise éditrice du NFT donne son accord, puis qu’un autre studio accepte de les intégrer sans aucun gain notable dans ses propres jeux. Autant dire que c’est utopique. D’autant que les propriétés vantées par les promoteurs de ces jetons non fongibles existent déjà et sont déjà réalisables dans les jeux sans passer par la blockchain. Objets uniques avec des propriétés variées ? Team Fortress 2 le fait depuis 10 ans avec des échanges possibles sur Steam. Objets qui s’échangent contre de l’argent réel ? CSGO était déjà sur le coup. Mécaniques play-to-earn (obtenir des objets en échange de son temps de jeu) ? Les MMORPG et autres gachas comme Genshin Impact en ont fait leur cœur de jeu. Les exemples sont aussi nombreux que parlants.

Source : STJV

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