L'enquête pour des affaires de discrimination et de harcèlement sexuel à l'encontre d'Activision Blizzard prend une nouvelle tournure alors que Bobby Kotick, P.-D.G. de la société, et de nombreux cadres seniors sont cités à comparaître par les autorités fédérales américaines.
Une convocation provenant plus précisément de la Commission de Sécurités et d'Échange (SEC en anglais), une agence de régulation fédérale américaine. Celle-ci a également fait la requête auprès du géant américain de lui faire parvenir de nombreux documents pour la bonne conduite de son enquête.
Publicité
Publicité
Le P.-D.G. d'Activision Blizzard et d'autres décideurs dans le viseur des autorités fédérales
Parmi les documents demandés par la SEC, on compterait notamment des notes de réunions depuis 2019, les dossiers personnels de six anciens employés et les accords de séparation entre la société et des employés en 2021. Ont également été demandées les communications de Bobby Kotick avec d'autres cadres seniors concernant des plaintes de harcèlement sexuel ou de discrimination par des employés de la société ou des contractuels.
Un représentant d'Activision Blizzard a déclaré suite à l'article du Wall Street Journal : « La SEC réalise une enquête sur les divulgations de la société concernant des questions relatives à l'emploi. Elle a de ce fait envoyé des citations à comparaître à la société ainsi qu'à de nombreux employés anciens et actuels recherchant des informations sur ces sujets. La société est prête à coopérer avec l'agence fédérale ».
Publicité
Publicité
Les autorités fédérales prennent le relai sur l'affaire
La justice californienne avait déjà accusé Activision Blizzard en août dernier de dissimuler des informations pouvant aider à la bonne conduite de son enquête lancée en juin. Cette fois, c'est une institution fédérale qui prend le relai.
La SEC cherche ainsi à déterminer si la société a bien fait ce qui lui a été demandé, à savoir faire connaître à la justice toutes les allégations de harcèlement sur le lieu de travail ou des discriminations de paie basées sur le genre. Elle cherche également à déterminer si de telles informations auraient dû être partagées avec les investisseurs et d'autres parties intéressées.
Un tel intérêt porté par les autorités fédérales américaines fait forcément monter les enjeux et la pression sur les personnes à la tête d'Activision Blizzard. Reste maintenant à voir si la société se montrera plus coopérative et quels enseignements la SEC va tirer de cette enquête et de ces citations à comparaître.
Source : Wall Street Journal