Le créateur de la série Yakuza aurait été débauché par NetEase

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Le créateur de la série Yakuza aurait été débauché par NetEase

Pierre Crochart

30 août 2021 à 07h42

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© Gene Wang
© Gene Wang

Poursuivant ses efforts pour recruter des « talents » issus de studios japonais, le Chinois NetEase serait en train de finaliser le contrat de Toshihiro Nagoshi, le créateur de la série des Yakuza, rapporte Bloomberg.

Le game designer de 56 ans quitterait ainsi la maison SEGA, qui l’emploie depuis ses débuts dans les années 90.

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Au nez et à la barbe de Tencent

Embarqué dans une véritable guerre d’influence contre son rival Tencent (le plus gros éditeur de jeux vidéo au monde), NetEase peut se satisfaire d’avoir ferré un très gros poisson. Alors que la Chine ressert chaque jour un peu plus la vis sur ses géants du Web en général et du jeu vidéo en particulier, les éditeurs cherchent à délocaliser leur production de jeux afin de se maintenir à flot, tout en partant conquérir de nouveaux territoires qui, auparavant, regardaient la Chine de haut.

Dans le cadre de son nouvel emploi, Toshihiro Nagoshi sera responsable de la création d’un nouveau studio, qui planchera sur de nouvelles licences. L’avenir de la saga Yakuza n’est pas remis en cause pour autant ; la série se portant particulièrement bien surtout depuis le carton Yakuza: Like A Dragon sorti l’an dernier.

La prise de fonctions de Nagoshi n’a pas été datée, son contrat n’ayant pas encore été finalisé, rapporte la source de Bloomberg. Interrogés par le site américain, ni Sega, ni Tencent, ni NetEase n’ont souhaité commenter la nouvelle pour le moment.

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Le Japon, nouvel El Dorado des majors chinoises

Œuvrant pour combattre « l’addiction au jeu vidéo » des jeunes Chinois et réduisant la voilure des investissements dans ce domaine, le gouvernement de Xi Jinping pousse les entreprises du secteur à diversifier leur catalogue. En l’occurrence, c’est le voisin japonais qui attire ces derniers temps toutes leurs convoitises.

À eux deux, Tencent et NetEase auraient déjà conclu une vingtaine de partenariats avec des entreprises et personnalités japonaises, et bien d’autres sont encore en cours de négociation, glissent des spécialistes. L’an dernier, NetEase avait notamment monté de toute pièce un nouveau studio de développement de jeux consoles next-gen à Shibuya, au Japon. Sakura Studio − c’est son nom − est d’ailleurs dirigé par un autre transfuge japonais : Tetsuya Akatsuka, vétéran de la série Soul Calibur lorsqu’il travaillait chez Bandai Namco.

En 2019, NetEase ouvrait également un studio à Montréal, et fait plus largement parler de lui encore pour être à l’origine de Diablo Immortal, la version mobile du célèbre hack n’ slash de Blizzard. Et avec Nagoshi maintenant dans son escarcelle, la multinationale s’assure d’attirer l’attention des amateurs et amatrices de J-RPG.

Grand perdant dans l’histoire, SEGA, déjà chahuté suite à une restructuration conséquente à la désertion des salles d’arcade en ces temps de pandémie, se sépare maintenant de l’un de ses créateurs historiques.

Source : Bloomberg

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