Test Ruined King : un RPG League of Legends complexe mais addictif

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Test Ruined King : un RPG League of Legends complexe mais addictif

Christelle Perret

23 novembre 2021 à 17h36

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© Riot Forge
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Riot Forge a étonné tout le monde, mardi 16 novembre, avec la sortie surprise de Ruined King: A League of Legends Story. Alors que l’univers du MOBA de Riot Games connaît actuellement un nouveau succès phénoménal porté par la série Netflix Arcane, le jeu développé par le studio Airship Syndicate ne pouvait pas bénéficier d’une meilleure fenêtre de lancement ! Mais a-t-il vraiment ce qu’il faut pour plaire aux joueurs et joueuses ?

Mardi 16 novembre, nous vous annoncions la sortie de deux nouveaux jeux League of Legends, dont le très attendu Ruined King. Ce RPG au tour par tour nous emporte bien loin de Piltover, la cité du progrès où se déroulent en partie les événements de la série Arcane, réalisée par Fortiche Production. Cette fois c’est à l’est, par-delà la Mer du Gardien, dans la cité portuaire anarchique de Bilgewater, que démarre la sombre histoire qui nous conduira aux Îles Obscures, des terres recouvertes par une dangereuse brume noire…

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Ruined King: a League of Legends story
  • Système de combat efficace
  • Grande liberté dans la création de builds
  • Graphismes plaisants
  • Musiques immersives
  • Manque de cohérence artistique sur les ultimes
  • Sauvegardes automatiques trop espacées

Test réalisé sur PC à partir d'un code fourni par l'éditeur

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Ruined King : un scénario solide pour le RPG League of Legends

Ruined King: A League of Legends Story débute sur une cinématique assez dramatique, qui donne d'emblée le ton du jeu. On y découvre (notamment pour ceux et celles qui ne connaissent pas déjà le lore de League of Legends) comment le personnage Viego est devenu le Roi déchu des Îles obscures, après avoir provoqué une catastrophe magique connue sous le nom de « la Ruine », alors qu’il tentait de ramener sa bien-aimée à la vie. Malgré son échec, le souverain désormais éternel persiste à vouloir faire revenir sa femme Isolde d’entre les morts, quitte à tout détruire sur son passage avec la Brume noire qui se répand depuis son cœur brisé et cruel.

© Riot Forge
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Des héros pour arpenter Bilgewater et les Îles obscures

Ruined King propose ainsi une histoire forte et bien ficelée au sein de l’univers de League of Legends. On notera d’ailleurs qu’il n’est pas nécessaire d’être un fin connaisseur du MOBA de Riot Games pour apprécier le jeu puisque Ruined King est pensé pour plonger en douceur les néophytes dans cet univers. Les amateurs de LoL ne sont pas en reste et pourront quant à eux obtenir de petites informations bonus pour compléter leurs connaissances.

S'il n’est évidemment pas question ici de spoiler les événements qui se déroulent dans Ruined King, nous pouvons toutefois nommer les personnages qui composent cette excellente aventure. Tout commence avec Sarah Fortune, plus connue sous le nom de Miss Fortune dans le MOBA de Riot Games, alors qu’elle tente encore d’effacer les traces du précédent Capitaine de Bilgewater, Gangplank, à qui elle a pris les commandes de la ville portuaire.

© Riot Forge
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C’est avec ce personnage que les mécaniques du jeu, diablement complexes, nous sont présentées. Plus tard, nous sommes invités à contrôler un groupe de champions composé de Illaoi, prêtresse du Kraken et apôtre de la vérité de Nagakabouros, et Braum, héros de Freljord admiré pour sa grande force physique. Nous approchons ensuite les Ioniens, Yasuo le disgracié et Ahri la Vastaya aux traits de renard, ainsi que Pyke, l’éventreur des abysses. Les connaisseurs reconnaîtront l’intérêt de ces champions : de quoi tanker, soigner ou encore provoquer des dégâts de zone.

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Un conte magnifique pour les yeux et les oreilles

On ne va pas y aller par quatre chemins : Ruined King est un très beau jeu. Bilgewater, les décors, les champions en vue 3D isométrique et les cinématiques… Tout est visuellement très réussi. Il y a certes eu un couac au lancement du jeu au niveau des déplacements, avec l’impossibilité de modifier efficacement les contrôles réglés par défaut en qwerty. Toutefois un patch a très rapidement été déployé pour corriger ce petit désagrément, qui n’en était pas vraiment un puisque Ruined King permet le contrôle des champions à la souris comme dans League of Legends.

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© Riot Forge

Avec le mulot, le clic droit permet de déplacer le personnage vers le point ciblé et le clic gauche d'interagir avec l’environnement. Par ailleurs, on salue le fait que le studio Airship Syndicate a simplifié au maximum les déplacements, car Bilgewater est un véritable labyrinthe dans lequel il n’est pas toujours simple de se frayer un chemin ! L'atmosphère, elle, est soulignée par une musique sombre et entraînante, toujours parfaitement juste. Les connaisseurs reconnaîtront d’ailleurs quelques airs du MOBA, efficacement réarrangés pour l’occasion.

Appuyé par des dialogues amusants et instructifs entre les personnages qui composent notre groupe de champions, l'ensemble est particulièrement immersif. Les temps de repos par exemple, qui permettent de régénérer les points de vie et de mana, sont aussi l'occasion pour nos héros d'échanger quelques anecdotes.

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On regrette toutefois que le déclenchement du système de sauvegarde automatique soit parfois tardif. Mourir en combat peut alors faire perdre de longues minutes d’avancement dans le jeu, la dernière sauvegarde n'étant pas toujours suffisamment récente… Il est tout de même possible de sauvegarder manuellement, mais encore faut-il y penser !

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Un système de combat complexe follement efficace

Ruined King s’inscrit dans la veine de League of Legends : facile à jouer, difficile à maîtriser. Les combats sont très nombreux, puisqu’il faudra nettoyer les chemins des viles créatures venues avec la Brume noire, avant de se frotter à quelques boss bien énervés, mais ils sont très plaisants, et heureusement, car un affrontement prend du temps. Beaucoup de temps, parfois. Il faut d'abord réfléchir à un plan d’action, déroulé en tour par tour entre nos champions et les ennemis oblige, en gardant en tête que chaque action prend plus ou moins de temps.

Globalement, c’est une réussite. Le système de combat est efficace et sa complexité permet de pallier tout sentiment de répétition qui pourrait s’installer à force d'enchaîner les mobs. Précisons tout de même qu'ici, « complexité » n’est pas synonyme de « difficulté ». Le jeu propose d’ailleurs un mode « Histoire », pour ceux et celles qui souhaitent avant tout profiter du récit sans subir l'enchaînement des combats. Et bien sûr, il existe des niveaux de difficulté plus élevés pour les vétérans des RPG au tour par tour.

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Là encore, les graphismes sont sublimes et les petites animations de combat, que ce soit pour nos personnages ou les sbires ennemis, sont tout aussi magnifiques. Tout est beau… Sauf les compétences ultimes.

Si pour ces attaques les plus puissantes, on profite d'abord d’un superbe dessin de notre personnage façon bande dessinée, ensuite, c’est la dégringolade. En quelques secondes, on passe d’illustrations en 2D à des assets animés en 3D sans commune mesure avec l'esthétique du reste du jeu…

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La cohérence artistique ici laisse franchement à désirer… Quel dommage, alors que tout le reste est fluide et participe à offrir un ensemble harmonieux !

Voie de la célérité, de l’équilibre, de la puissance…

Ce qui fait la complexité du système de combat, c'est le découpage en trois voies temporellement différentes des compétences de nos champions. Quand vient leur tour d’agir, ils ont trois possibilités : réaliser une action immédiate, comme une attaque instantanée ou la consommation d'une potion (pour le champion sélectionné ou l’un de ses collègues en combat) ; activer sa compétence ultime, qui est également une action immédiate ne pouvant être réalisée qu’à partir du moment où la jauge ultime est complète ; ou lancer une compétence, qui consomme du mana disponible en quantité limitée, et dont le départ est différé selon deux critères.

Chaque compétence nécessite plus ou moins de temps pour être exécutée, selon sa complexité, et sa résolution dépend de la voie choisie par le joueur. On s'explique : celle de la célérité permet une action plus rapide, mais engendre des dégâts moindres, tandis que la voie de la puissance prend plus de temps, mais pour des dégâts supplémentaires ajoutés. La voie de l’équilibre est l'option standard, qui n’apporte aucun bonus.

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L’échelle temporelle du combat présente les portraits de nos champions et de leurs ennemis, permettant de visualiser l’ordre des actions et quand elles se produiront. On remarque également la présence de zones d’aléas, qui peuvent être positives ou négatives pour nos héros et leurs adversaires. Elles permettent, par exemple, de soigner tous les personnages concernés par une zone donnée, ou inversement, de leur causer des dégâts par empoisonnement, etc. La temporalité des combats est donc une donnée très importante, plus encore au fil de l'avancée dans le jeu et alors qu’on se frotte à quelques boss.

Runes et améliorations de compétences, comme dans League of Legends

Faire évoluer ses personnages ne dépaysera pas les joueurs de League of Legends puisqu’on retrouve dans Ruined King un système assez similaire, avec les runes et l’amélioration des compétences pour débloquer leur plein potentiel. Les combats remportés apporteront des points d’expériences aux champions et cela leur permettra de débloquer des bonus d’amélioration de compétences, par paliers de niveaux, afin d’augmenter le nombre de dégâts générés, de soin, ou encore la durée d’un effet associé.

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Il est à noter que l’intégralité des compétences disponibles pour un personnage n’est pas débloquée au début du jeu, il faut pour ce faire augmenter le niveau du champion. Ensuite, au-delà des compétences en elles-mêmes, il est possible de personnaliser le héros en lui attribuant des runes afin d’augmenter, par exemple, la quantité de dégâts infligés, de soins appliqués ou certains effets spécifiques, et ce, peu importe la compétence utilisée en combat. D’ailleurs, le jeu n’empêche pas la modification des runes activées, et ce, sans engager de coût pour le joueur.

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À la fin d’un combat gagné, on peut gagner de l’or à dépenser auprès d’un marchand, pour acheter des armes et armures de meilleure qualité, ou encore des potions (et il ne faut vraiment pas lésiner sur ces objets !). On peut aussi obtenir des ingrédients pour confectionner des enchantements, afin d’améliorer une arme ou une pièce d’armure, et utiliser des objets pour les renforcer et leur appliquer des bonus.

Nous n’irons pas plus loin, au risque de spoiler l’excellente histoire proposée par Ruined King: A League of Legends Story. Nous noterons simplement que la fin laisse entrevoir une potentielle suite à ce jeu, qu’on a déjà hâte de découvrir ! En termes de durée de vie, il faut compter 20 à 30 heures de jeu, selon le niveau de difficulté sélectionné et son expérience dans ce type de jeu.

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Ruined King : l’avis de JVFR

Le RPG au tour par tour Ruined King: A League of Legends Story est une bonne claque. Son scénario nous permet d’arpenter la fameuse cité des pirates qu’est Bilgewater et de rencontrer quelques personnages emblématiques de l’univers de League of Legends, mais il n'est pas nécessaire de connaître ces éléments en amont.

En effet, le jeu permet de découvrir tranquillement l’ensemble, tout en apportant du contenu bonus aux amateurs du MOBA. Efficace, Ruined King nous donne envie d’aller toujours plus loin dans ce récit sombre pour percer les mystères que rencontre notre groupe, et comprendre les personnages qui nous emportent dans cette aventure.

Visuellement, on ne lui trouve pas de défaut, si ce n’est un manque de cohérence artistique au niveau des compétences ultimes des champions. Pour les oreilles, c’est également un plaisir : les musiques sont dynamiques et elles correspondent parfaitement à l’ambiance du jeu et à ses différentes phases : voyage, combat, repos. Le système de combat est un régal : accessible pour les néophytes, il saura tout de même challenger les vétérans des RPG au tour par tour.

Ruined King: a League of Legends story

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L’univers du MOBA League of Legends de Riot Games s’étend dans Ruined King, à travers un récit sombre qui nous entraîne à Bilgewater, puis dans les menaçantes Îles obscures. La prise en main est facile, contrairement à sa maîtrise, si bien qu’il saura plaire aux néophytes comme aux vétérans des RPG au tour par tour. Et il n’est pas besoin d’être un connaisseur du lore créé par Riot Games pour apprécier l’œuvre. Bref : beau à regarder, plaisant à écouter, c’est tout simplement une réussite avec son système de combat complexe mais addictif.

Les plus

  • Système de combat efficace
  • Grande liberté dans la création de builds
  • Graphismes plaisants
  • Musiques immersives
  • Dialogues amusants entre les personnages
  • Voix françaises de bonne qualité
  • Facile à jouer, difficile à maîtriser

Les moins

  • Manque de cohérence artistique sur les ultimes
  • Sauvegardes automatiques trop espacées
JVFR

Ruined King: a League of Legends story

  • PC
  • PlayStation 5
  • PlayStation 4
  • Xbox Series X | S
  • Xbox One
  • Nintendo Switch

Date de sortie :

15 novembre 2021

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