Alors qu'Halo Infinite se précise enfin, 343 Industries a lancé plusieurs phases de test technique pour le multijoueur. J'ai donc pu essayer sur PC avec une certaine fébrilité deux week-ends durant cette toute première mouture free-to-play de la franchise FPS légendaire. Après avoir décalé le projet d'une année entière, le studio ayant repris le flambeau de Bungie se montre-t-il enfin à la hauteur du maître ? Voici mes premiers éléments de réponse.
Il est en effet important de rappeler que 343 Industries entend faire d'Halo Infinite un titre rendant hommage à ses premiers créateurs, tout en y apportant sa touche personnelle et de la modernité. Les tests techniques étaient donc là pour faire essayer son prochain titre aux vétérans comme aux nouveaux venus et de mettre à l'épreuve le multijoueur et ses serveurs. Tout ceci afin de proposer un jeu le plus abouti possible le 8 décembre prochain, malgré de nombreux éléments qui ne seront pas présents au lancement.
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À peine dans le menu, Halo Infinite enchante déjà
D'entrée de jeu, du moins après divers problèmes pour lancer ce build prévu pour les tests techniques, l'on est accueilli de la plus belle manière qui soit grâce à la musique du menu principal si magnifique et propre aux jeux Halo depuis Combat Evolved. Ce chœur de voix accompagné d'un orchestre va obligatoirement faire verser une petite larme de joie aux plus nostalgiques comme dans mon cas.
Depuis l'écran d'accueil, mon premier réflexe a été de me rendre dans les options du jeu, accessibles via un petit menu en bas à droite. Petit bémol du point de vue de l'ergonomie globale du menu principal, mais ce n'est finalement qu'un moindre désagrément. Dans les options, l'on peut saluer le travail de 343 Industries sur les nombreux paramètres disponibles pour la version PC. L'absence d'un mode plein écran est cependant à déplorer, mais devrait être de la partie au lancement du jeu.
Deuxième arrêt cette fois dans la partie personnalisation du mode multijoueur. Et là encore, 343 Industries a mis le paquet. La personnalisation de son avatar est un élément central dans un jeu Halo, et le studio entend signer ici la meilleure itération jamais vue dans la franchise depuis Halo: Reach. Il est même possible de personnaliser ses armes, ses véhicules, et son IA personnelle, qui fait office d'annonceur en jeu.
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À l'entrainement Spartans, et au pas de course !
Enfin, mon premier petit tour d'inspection m'a emmené du côté de l'Académie. Pour la première fois dans un jeu Halo, 343 Industries permet aux néophytes de découvrir le multijoueur en douceur, et aux vétérans de s'échauffer avant d'entrer dans le vif du sujet. Durant ce test technique, des stands de tir étaient ouverts pour essayer toutes les armes disponibles dans le build, ainsi qu'un mode d'entraînement contre des bots dans des maps type Arène.
Et dès les premiers instants où j'ai lancé mon Spartan à la course aux frags de bots, la magie Halo m'a frappé tel un coup de gantelet d'armure Mjölnir dans les gencives. Cette année de développement supplémentaire a permis à 343 Industries de faire un travail exemplaire sur l'aspect visuel d'Halo Infinite. Le souci du détail sur les textures est remarquable et les effets de lumière et d'explosion sont franchement réussis. Le tout de manière plutôt fluide grâce à une configuration solide, dépassant largement les 60 ips en qualité ultra à 1 440p.
343 Industries mérite également quelques éloges sur le sound design d'Halo Infinite, déjà illustré dans diverses vidéos au fil du développement. Outre la somptueuse bande-son, le son des armes, des explosions ou des différentes actions des Spartans est un régal auditif. Même les bots se montrent remarquablement bien codés, mise à part quelques couacs. Il est possible de modifier leur difficulté, et sachez que les bots en difficulté Spartan se montrent proprement impitoyables.
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Entre hommage et modernité
Tout ceci est bien beau me direz-vous, mais qu’en est-il du gameplay ? J'y viens, justement. Ayant connu la franchise avec Halo 2 en 2004 et fait tous les jeux principaux depuis, excepté Halo 5: Guardians (faute de Xbox One), j'ai été conquis dès les premiers instants par Halo Infinite. Le jeu respecte à la lettre la volonté de 343 Industries de proposer un titre entre hommage au travail de Bungie et modernité.
Hommage car Halo Infinite se départit des propulseurs introduits dans Halo 5 au profit d'une approche plus terre à terre, et modernité grâce à diverses interactions inhérentes à chaque Spartan. À commencer par un sprint très bien calibré : ceci n'offre pas un énorme gain de vitesse, mais se montre agréablement réactif puisque l'on peut enchaîner sans transition avec de nombreuses actions. Le gameplay se montre ainsi nerveux sans dénaturer ce qui fait le sel d'un jeu Halo.
La glissade en s'accroupissant après un sprint est un autre ajout appréciable, permettant de rapidement se mettre à couvert. Enfin, la possibilité d'escalader des rebords permet de mieux profiter d'une verticalité très présente sur les maps.
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En piste Spartans
Les maps, parlons-en justement. Au nombre de quatre en mode Arène et une seule en mode Big Team Battle, les deux seuls modes disponibles, elles figurent parmi les plus réussies de toute la franchise. Elles offrent en effet un équilibre idéal entre zones de combat rapproché et zones ouvertes, le tout dans une architecture superbement respectée de la direction artistique unique de Halo. En espérant que les autres maps concoctées par 343 Industries se montreront aussi réussies sur tous les plans.
Disséminés sur ces maps, l'on trouvera à des emplacements précis divers armes, équipements et, le cas échéant, véhicules. Tout ceci s'inscrit dans la fameuse sandbox des jeux Halo, avec notamment de nouveaux accessoires qui se marient bien à cette liberté offerte par la franchise. Mention spéciale à un grappin incroyablement polyvalent et à un répulseur offrant de nombreuses options de gameplay.
Les armes ne font pas exception non plus, chacune ayant un rôle bien spécifique dans cette sandbox, même si l'on peut critiquer la surpuissance du pistolet de base par rapport à d'autres armes balistiques. Les véhicules ne sont pas en reste et se montrent particulièrement agréables à piloter.
À noter que j'ai joué à Halo Infinite exclusivement au clavier/souris, et l'expérience s'est globalement montrée très agréable et intuitive, malgré des raccourcis à revoir soi-même pour un meilleur confort. J'aurais cependant tendance à déplorer un certain avantage donné au jeu à la manette, notamment à cause du magnétisme qui rend la visée bien plus facilitée qu'à la souris, dépourvue de ces petites roues de secours.
Au vue des horaires d'ouverture pour les sessions pleinement multijoueur cross-plateformes, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour affronter des Spartans en chair et en os. Mais l'expérience s'est avérée satisfaisante et fluide, avec très peu de problèmes de latence ou de bugs bloquants. Une solide performance, ou beaucoup de chance de ma part (comme un certain John).
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Mériter ses galons
Free-to-play oblige, Halo Infinite proposera un système de Battle Pass saisonnier, uniquement pour du contenu cosmétique. Il faut toutefois encore saluer le choix de système économique opéré par 343 Industries. Aucun Battle Pass ne sera limité dans le temps et chacun pourra acheter celui de n'importe quelle saison présente et passée, et progresser sur celui de son choix. Il existe également une boutique permettant d'acheter des éléments cosmétiques, qui sera renouvelée régulièrement.
Pour progresser dans les nombreux paliers de chaque Battle Pass, la seule manière sera de remplir des défis quotidiens et hebdomadaires. Sur ce point, le test technique s'est montré très pauvre : en quelques heures, j'étais déjà à court de défis et donc de moyens pour progresser. En espérant que 343 Industries trouvera une meilleure méthode avant le lancement du jeu.
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Halo Infinite : nos premières impressions sur le multijoueur
Vous l'aurez compris, j'ai globalement été conquis par cet aperçu du multijoueur d'Halo Infinite, malgré quelques soucis techniques et de légers problèmes d'équilibrage. Rien qui ne me fasse douter quant au travail abattu par 343 Industries et sa volonté de rassembler sous une seule bannière vétérans des jeux Bungie et nouveau public. Retarder le lancement d'une année complète n'a donc pas été en vain, et le studio semble enfin prêt à mériter le flambeau transmis par les créateurs originaux de cette franchise FPS légendaire.
Je n'ai désormais qu'une hâte : finir le combat et retrouver Master Chief sur Halo Zeta pour voir si la campagne est à la hauteur de ce que propose le multijoueur. Bien sûr, je ne cracherai pas sur quelques tests techniques d'ici là pour avoir ma petite dose supplémentaire de Halo.
Halo Infinite sortira le 8 décembre sur PC, Xbox One et Xbox Series X|S.