C'est l'énorme surprise de ce début de semaine : Microsoft vient de s'offrir Activision-Blizzard pour 70 milliards de dollars. Après des semaines de polémiques autour d'accusations de cultures toxiques chez l'éditeur américain, le sort de son grand patron, Bobby Kotick, restait en suspend.
Il y a des rachats qui font date, et celui que vient d'opérer Microsoft fait partie de ceux-là. En s'offrant Activision-Blizzard, le créateur de la Xbox ne signe pas que l'un des plus gros rachats de l'histoire du divertissement, il s'assure aussi des licences légendaires, dont Warcraft, Call of Duty ou encore Overwatch. L'éditeur était depuis plusieurs semaines empêtré dans de multiples affaires de harcèlements et de culture d'entreprise toxique, et ce rachat pourrait signer une remise à zéro complète de ses pratiques internes. Mais il y a un mais.
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Bobby Kotick toujours là
Pointé du doigt pour la gestion chaotique des différentes accusations et pour avoir été lui-même l'un des acteurs de celles-ci, Bobby Kotick, le grand patron d'Activision-Blizzard restera en poste après l'acquisition de l'éditeur par Microsoft.
L'information est confirmée sur Twitter par Andy Robinson, journaliste chez VGC. Celui qui occupe le poste de CEO de l'éditeur occidental numéro 1 devrait ainsi rester maître des lieux… au moins pour un temps.
Car, sur l'annonce officielle postée sur le blog de Xbox, le constructeur est moins catégorique. Celui-ci précise qu'il restera « durant la période de transition » le CEO d'Activision-Blizzard, mais n'évoque pas la suite une fois que tout sera finalisé.
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Une route encore longue avant le rachat effectif
Cependant, la route est encore (très) longue avant de finaliser complètement ce deal vertigineux. Microsoft va devoir faire approuver ce rachat par les actionnaires de l'éditeur, mais aussi par les différentes autorités de la concurrence à travers le globe.
Pour Zenimax (qui détient Bethesda), la firme de Redmond avait déjà dû montrer patte blanche en offrant une relative autonomie à son nouveau joyau, racheté en 2020 pour 8,1 milliards de dollars.
Sans doute qu'en confirmant pendant un temps la présence du très controversé Bobby Kotick à son bord, Microsoft s'assure déjà quelques balles dans son camp, à défaut de véritablement faire table rase pour marquer le coup. Réponse finale d'ici au 30 juin 2023, date à laquelle le deal sera véritablement entériné.