Test Horizon Zero Dawn PC : Aloy ex machina ?

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Test Horizon Zero Dawn PC : Aloy ex machina ?

Nerces

11 octobre 2021 à 13h43

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S'ils se sont fait un nom avec la saga Killzone, les Néerlandais de Guerrilla Games ont décidé de changer de registre en sortant Horizon Zero Dawn, un monde ouvert que l’on explore à la troisième personne. Les joueurs PS4 vous diront qu’ils l’ont plié depuis belle lurette et qu’ils attendent, eux, la suite des aventures d’Aloy. Ne les écoutez pas et profitez de ce portage PC tout à fait convenable.

8

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Horizon Zero Dawn
  • Une héroïne forte
  • Un univers original et intéressant à explorer
  • Des décors somptueux
  • DES DINOSAURES ROBOTS !
  • Scénario en dents-de-scie
  • Parfois un peu répétitif

C’est vrai, trois ans ça fait long. Un temps exclusif à la PlayStation 4, Horizon Zero Dawn est un de ces titres qui illustrent la redécouverte du monde PC par Sony. S’il a fallu attendre bien plus longtemps que pour profiter de Death Stranding sur nos machines à base d’AMD / Intel, on se consolera – sans mauvais jeu de mots – en se disant que nous disposons d’une complete edition avec ce que cela suppose de contenus additionnels, de corrections diverses et d’optimisation afin de justifier l’ego surdimensionné des joueurs équipés d’une RTX 2080 Ti. Je le sais, j’en fais partie.

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Aloy et Vera

Sur Clubic, nous n’avons pas eu l’occasion de tester Horizon Zero Dawn au moment de sa sortie PlayStation. Alors, avant d’entrer dans les spécificités de ce portage PC, il nous semble opportun de débuter par quelques rappels généraux. Horizon Zero Dawn est donc le 8e jeu du studio Guerrilla Games qui n’avait jusque-là jamais touché au genre du RPG. Il prend place dans un monde post-apocalyptique dont on ignore presque tout au début de l’aventure. L’humanité telle qu’on la connaît aujourd’hui semble avoir vécu des temps difficiles, son recul est saisissant et la Terre est dominée par de puissantes créatures robotiques.

Nous y incarnons la jeune Aloy, une orpheline élevée par un paria au grand cœur, Rost. Alors que le mystère plane sur la naissance de l’héroïne, les toutes premières heures de l’aventure sont consacrées – Aloy n’a que six ans – aux premiers apprentissages. Un didacticiel qui cache à peine son nom nous explique comment contrôler la jeune femme, utiliser un arc et interagir avec le monde extérieur. Il est aussi l’occasion d’apprendre les rudiments de l’interface et de ramasser quelques herbes, quelques matériaux qui seront bien utiles par la suite. Horizon Zero Dawn change toutefois très rapidement de ton.

Le piratage des bestioles robotiques est un exercice amusant © Nerces pour Clubic
Le piratage des bestioles robotiques est un exercice amusant © Nerces pour Clubic

Alors que la question de la naissance d’Aloy se pose une nouvelle fois, Rost est obligé d’expliquer à sa protégée qu’ils sont des « parias » condamnés à rester seuls et qu’ils ne sont pas les bienvenus dans la « tribu ». Il ajoute qu’il existe cependant un moyen pour Aloy d’en apprendre plus sur ses origines : elle pourra obtenir des réponses de la part des Hautes Matriarches de la tribu, à la seule condition qu’elle remporte l’épreuve de l’Éclosion, une espèce de rite de passage que tous les jeunes de la tribu accomplissent avant de devenir des braves, des guerriers à part entière. Aloy n’a bien sûr plus qu’une idée en tête, se préparer à l’Éclosion et Rost va l’y aider.

Guerrilla Games opère alors une magnifique éclipse d’une douzaine d’années et nous retrouvons Aloy, jeune adulte, à deux jours de l’Éclosion. Elle est pratiquement prête, mais il lui reste encore à accomplir quelques tâches avec Rost. Ce dernier estime que c’est le moment de lui préciser qu’après l’Éclosion, elle fera partie de la tribu et que, lui restant un paria, ils ne pourront plus se côtoyer. Afin d’éviter de divulgâcher davantage l’histoire, nous n’en dirons pas plus. Précisions simplement qu’à partir de ce moment de la partie, Horizon Zero Dawn développe véritablement son monde ouvert et son système de jeu.

Le Grand-Cou, le système des tours de Far Cry repris à l'identique © Nerces pour Clubic
Le Grand-Cou, le système des tours de Far Cry repris à l'identique © Nerces pour Clubic

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Red(head) is dread

De manière générale, Horizon Zero Dawn ne cherche pas à réinventer la roue et son monde ouvert est très largement emprunté à ce que les amateurs connaissent déjà. On y retrouve un petit peu d’Assassin’s Creed dans ses moments « plateformes », un zest de The Witcher pour certains environnements, mais surtout, une inspiration Far Cry Primal que les développeurs ne peuvent renier. La vaste carte du monde d’Horizon Zero Dawn se dévoile petit à petit à mesure que l’on progresse dans l’aventure. De façon assez classique, elle se compose de régions liées les unes aux autres, mais suffisamment détachées pour qu’un système de voyage rapide ait été mis en place.

Dès lors que l’on trouve un feu de camp, il est ainsi possible de sauvegarder sa progression. À tout moment, on peut se téléporter vers un feu précédemment exploré, moyennant une petite ressource spécifique. La gestion des ressources constitue une autre des composantes clés du jeu. On peut en récolter nous l’avons dit, mais aussi et surtout en ramasser sur les cadavres de nos victimes. Elles sont très nombreuses et utilisées aussi bien pour préparer des soins que pour concevoir des armes / équipements. L’artisanat est effectivement au cœur du jeu : il s’agit petit à petit de découvrir de nouvelles armes, de les améliorer ou de leur trouver de nouvelles possibilités.

Une bien belle réalisation © Nerces pour Clubic
Une bien belle réalisation © Nerces pour Clubic

C’est ainsi que l’on apprend très tôt à fabriquer un second type de flèches pour notre arme de prédilection, l’arc. Frondes, tire-câbles et… chut, n’en dévoilons pas trop, viennent compléter un arsenal varié que l’on peut améliorer via des « charmes » Horizon Zero Dawn intègre ce qu’il faut de marchands pour se délester du matériel en trop / acheter quelques babioles, de villages pour obtenir de nouvelles missions et de compétences pour assurer une montée en puissance on ne peut plus gratifiante de notre héroïne : récolte accélérée, déplacements silencieux, précision améliorée, ralentissement du temps au moment de frapper constituent certaines de compétences à débloquer.

Depuis plusieurs paragraphes, nous évoquons les combats. En effet, malgré son monde ouvert et son côté RPG, Horizon Zero Dawn reste un jeu d’action où la baston a plus que son mot à dire. En mission d’exploration, au cours d’un sauvetage ou durant une collecte, il faut souvent tabasser du méca-dino ou cogner de l’humain. Là, hélas, Guerrilla Games souffle le chaud et le froid. On apprécie beaucoup les armes d’Aloy et leur maniement ainsi que ses compétences variées. On aime aussi le stress lié aux combats contre les créatures robots. En revanche, les assauts contre des humains sont moins réussis la faute à des comportements un peu trop stéréotypés, sans surprise.

JVFR
L'inteface, correcte, sert un artisanat intéressant © Nerces pour Clubic

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T’robot pour être vrai ?

À ce niveau, le portage PC ne change rien à l’affaire et même si Horizon Zero Dawn est tout autant jouable au clavier / souris qu’à la manette, cela ne métamorphose pas les affrontements. À vrai dire, le premier lancement de la version PC est même plutôt décevant : il faut effectivement se fader un interminable chargement (près de dix minutes sur SSD) qui, heureusement, ne se reproduit plus. Il s’agit sans doute d’achever l’installation. En bon joueur PC qui se respecte, nous visitons d’emblée les options pour vérifier les promesses de Guerrilla Games / Sony. Première bonne nouvelle, le framerate est bel et bien débloqué.

Nous découvrons un menu plutôt complet permettant de jouer sur la plupart des paramètres habituels depuis les différentes techniques d’anticrénelage jusqu’au choix du champ de vision en passant par différents niveaux de détails sur les ombres, les textures ou les reflets. Rien en revanche sur la distance de rendu et c’est un peu dommage dans la mesure où l’horizon est parfois un peu restreint, mémoire vive de la PS4 oblige. Autre regret, s’il n’est pas surprenant de ne trouver aucune option liée au ray-tracing, on se demande pourquoi NVIDIA n’a pas été sollicité pour le DLSS 2.0 comme cela a par exemple été le cas sur Death Stranding, il y a peu.

JVFR
Aloy, héroïne d'Horizon Zero Dawn © Nerces pour Clubic

Sur notre machine de test, nous avons conservé un 60 images par seconde constant en 3840 x 2160 avec les détails au maximum. En revanche, il faut mettre en garde les possesseurs de machines plus anciennes, la configuration recommandée (i7-4770K, 16 Go, GTX 1060) implique des compromis pour avoir du 60 ips en 1080p. Plus gênant, même dans les meilleures conditions, on est obligé de faire avec d’étonnantes limitations : Guerrilla a ainsi reconnu que certaines animations – notamment des expressions faciales – seront en 30 ips quels que soient vos réglages. De fait, nous avons même eu de surprenantes désynchronisations labiales lors de quelques dialogues.

Des soucis dans les mouvements des cheveux, des tentures n’ont pas été supprimés à la faveur de ce portage et le filtrage anisotropique ne fonctionne pas. Guerrilla Games a reconnu la chose et travaille à sa résolution. Si vous avez quelques craintes, attendez donc quelques jours que le patch day one – et pourquoi pas le day two – soient sortis avant d’investir. Vous profiterez des aventures Aloy de la meilleure des façons sachant que pour justifier le terme complete edition – et son tarif un peu élevé – Guerrilla Games a intégré le DLC The Frozen Wilds – qui apporte une nouvelle zone de jeu – et quelques compléments cosmétiques. Rien d’extraordinaire, mais c’est toujours bon à prendre.

JVFR
Le lens flare est parfois impressionnant © Nerces pour Clubic

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Horizon Zero Dawn : l’avis de Clubic sur PC

En trois ans, Horizon Zero Dawn n’a pas pris une ride. Son monde ouvert fonctionne avec un charme que la puissance de nos gros PC ne fait que renforcer. On regrette évidemment que Guerrilla Games n’ait pas été en mesure d’intégrer certaines quelques améliorations liées au ray-tracing ou au DLSS 2.0. On regrette aussi quelques bugs ou imprécisions graphiques qui n’ont pas complètement disparus avec ce portage, mais les développeurs semblent sur le coup.

Reste que les aventures d’Aloy sont toujours aussi agréables. La variété des situations, l’originalité du monde et l’excellence du maniement de l’arc sont des moments rares dans le jeu vidéo que nous avons apprécié à leur juste valeur. Le scénario n’est certes pas des plus inspirés, mais il fait le job et assure que le joueur ait toujours envie d’aller de l’avant, d’enchaîner les missions et, surtout, de découvrir de nouvelles bébêtes robotiques. Une réussite.

Test réalisé à partir d’un code fourni par l’éditeur.

Horizon Zero Dawn

8

Présenté lors de l'E3 2015, Horizon Zero Dawn était attendu au tournant. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on n'a pas été déçu ! Plaisant à jouer, magnifique à regarder, disposant d'une héroïne badass comme pas possible, le titre de Guerrilla est de ces jeux qui se savourent avec grand plaisir.

Les plus

  • Une héroïne forte
  • Un univers original et intéressant à explorer
  • Des décors somptueux
  • DES DINOSAURES ROBOTS !

Les moins

  • Scénario en dents-de-scie
  • Parfois un peu répétitif

Commentaires via Clubic

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