Pour celles et ceux n'ayant pas suivi la Ridge TV ces dernières semaines, Riders Republic se veut un jeu de sports extrêmes massivement multijoueur (très) multidisciplinaire dans un vaste monde ouvert. Dévoilé pour la première fois l'an dernier, il apparaissait au premier abord comme un pot-pourri improbable dont la seule originalité était sa démesure autant sur la taille de son monde que sur son humour très décalé. Mais une fois manette en main, force est de constater qu'il est en réalité bien plus que ça.
- Un gameplay varié et fun aux sensations très bien retranscrites
- Un vaste monde ouvert extrêmement généreux en contenus
- Un véritable sentiment de progression au fil des événements
- Une bande-son collant parfaitement à l'ambiance du titre
- ... Mais techniquement assez daté (textures pas très belles et important clipping)
- Peut vite devenir redondant pour les non-initiés
- Les disciplines aériennes moins réussies que les autres
- Des contrôles et une caméra parfois un tantinet capricieux
Test réalisé via Ubisoft Connect sur PC grâce à un code fourni par l'éditeur. Riders Republic est également disponible depuis le 28 octobre au prix de 60€ sur PC via l'Epic Games Store, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X|S, Google Stadia. Le titre supporte par ailleurs les fonctionnalités cross-gen, cross-play et cross-progression.
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Un jour je serai le meilleur Rider
Tel est le leitmotiv général du titre d'Ubisoft Annecy, qui nous place dans la peau d'un jeune et fringant Rider qui cherche à faire ses preuves au sein de la République la plus relax du monde. Pour nous aider dans notre quête, nous rencontrerons des personnages qui caractérisent bien l'esprit habitant les adeptes de ces disciplines, si ce n'est de manière un peu caricaturale. Ayant été skater dans ma prime adolescence (avant de prendre une rampe dans le genou), l'attitude cool et déjantée du titre m'est apparue sympathique, mais ce ne sera pas le cas pour tous.
Notre but est donc de faire nos preuves dans pas moins de cinq disciplines différentes. Celles-ci comportent vélo, ski, snowboard, wingsuit à réacteur et wingsuit normale. Les disciplines de vélo, ski et snowboard sont déclinées en deux parties : course et tricks. Il faudra ainsi voyager à travers la très vaste République pour avancer dans chaque carrière. J'y reviendrai plus tard. Avancer dans chaque discipline débloquera des événements appelés Big ou Boss, qui débloqueront eux-mêmes l'ultime épreuve : le Riders Ridge Invitational, notre objectif final.
L'occasion d'évacuer immédiatement le Rider accoutré en éléphant de la pièce : le gameplay orienté arcade de Riders Republic se montre extrêmement fun dans son ensemble, à condition de jouer à la manette, vivement recommandée par les développeurs eux-mêmes. Les sensations de vitesse en dévalant les pistes sont constamment au rendez-vous, accompagnées d'une bande-son qui fait toujours mouche. Pour plus d'immersion, il est même possible de passer à une caméra à la première personne afin de mieux ressentir encore la vitesse. On s'y croirait presque !
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Se vautrer méchamment pour mieux repartir
Gameplay arcade oblige, Riders Republic se montre relativement permissif dans son exécution afin de ne pas rebuter les néophytes. En cas de chute, il sera possible de se relever immédiatement afin de repartir. Si cela ne suffit pas, une option de Back-Track permettra de remonter quelques secondes en arrière afin de corriger sa trajectoire. Une mécanique secourable, mais à double tranchant, puisque cela risque de vous coûter de précieuses places durant les courses.
Pour les fans de jeux de sports extrêmes exigeants, il est toutefois possible de paramétrer les contrôles afin d'avoir une meilleure maîtrise de son personnage, comme par exemple sur l'atterrissage après un trick ou pour l'exécution d'un grind. Il est même conseillé d'enlever à terme les petites roues de secours que nous donne le jeu afin d'établir de meilleures performances durant les courses ou les compétitions de tricks.
En parlant de chutes, Riders Republic n'en est bien sûr pas exempté. À commencer par un aspect visuel en dents de scie. S'il nous gâte d'impressionnants panoramas magnifiés par de jolis effets de lumière, le jeu affiche globalement une technique un peu datée. Textures parfois assez vilaines, hallucinant clipping lorsque l'on dévale les pistes, le titre d'Ubisoft Annecy n'est clairement pas un mètre étalon graphique, même en ultra et en 1 440p, ce que la configuration du test permettait. Il compense toutefois cet écueil par une fluidité exemplaire, qui permet de profiter pleinement de son gameplay aux petits oignons… à quelques exceptions près.
En effet, on peut déplorer des contrôles et une caméra parfois un tantinet capricieux qui nous feront parfois rater d'importants tricks ou nous enverront dans le décor, nous coûtant de précieuses places au classement. De même, la wingsuit à réacteur s'avère être une plaie à contrôler. Dommage, puisque celle-ci a été grandement mise en avant par Ubisoft Annecy.
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Une République basée sur la méritocratie
Maintenant que les bases sont posées, vous voulez sûrement savoir comment devenir le meilleur Rider de la République. Accrochez-vous à votre selle dans ce cas, car vous n'allez pas vous ennuyer ! Comme dit précédemment, chaque discipline dispose de différentes épreuves appelées évents. Ceux-ci pourront être réalisés en solo contre l'intelligence artificielle ou en Versus avec un groupe d'amis.
Au départ assez faciles, ces derniers proposeront des tracés de plus en plus tortueux qui mettront véritablement vos talents de Rider à rude épreuve. Quatre niveaux de difficulté sont également proposés, qui auront un impact sur l'intelligence artificielle et sur l'expérience engrangée en les terminant.
Chaque évent terminé permettra de progresser dans une discipline donnée, gagner de l'équipement dédié à cette discipline, de l'argent et de précieuses étoiles. Outre la complétion de l'évent, chacun propose également trois objectifs secondaires qui permettront de gagner encore plus d'étoiles.
Un peu comme dans Mario, celles-ci débloqueront de nouveaux éléments comme des évents, des disciplines ou des sponsors. Ces derniers vous demanderont chaque jour d'accomplir des objectifs précis afin de gagner de l'argent et de nombreuses récompenses comme de l'équipement ou des éléments cosmétiques. L'exploration du vaste monde ouvert permettra également de gagner étoiles, argent et équipements au travers de différents collectables ou de parcours assez ardus appelés stunts.
Qui dit meilleur équipement dit également meilleures statistiques et donc meilleures performances. Il est donc tout à fait possible de se concentrer sur une seule discipline afin de véritablement progresser dans celle-ci, mais le jeu nous encourage cependant à faire preuve de beaucoup de polyvalence. Certains évents sont en effet multidisciplinaires et demanderont donc d'avoir un bon équipement pour chacune d'entre elles.
Vous l'aurez donc compris, Riders Republic fait dans la démesure, mais peut s'avérer assez redondant sur la longueur pour celles et ceux n'appréciant pas de répéter les mêmes choses en boucle afin d'enregistrer une meilleure performance.
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Être un Rider, c'est avant tout rester cool
Riders Republic n'oublie pas son côté purement déjanté et social avec notamment les épreuves des Shackdaddy Bandits, un groupe qui a une folle conception de la vie de Rider. Courses d'obstacles en vélo sur routes gelées, descente d'un canyon à pique sur un vélo de livreur de pizza affublé d'un costume de girafe… vous saisissez l'idée.
Concernant l'aspect social, comme dans tout jeu Ubisoft qui se respecte, un mode photo est au rendez-vous afin d'immortaliser ses plus grands moments. Il est également possible d'enregistrer des clips de ses plus belles prouesses, ou encore de créer de nouveaux parcours que les autres Riders pourront par la suite essayer.
Nous parlions précédemment d'un gain d'argent en réalisant diverses activités dans la République. Pour l'heure, celle-ci n'a aucune autre utilité que de nous proposer un voyage rapide plus précis dans le vaste monde ouvert ou d'acheter des éléments cosmétiques. Comme dans tout jeu Ubisoft, une boutique se renouvelant régulièrement est ainsi de la partie.
Toutefois, et c'est tout à l'honneur d'Ubisoft Annecy, cette boutique ne dispose d'absolument aucun élément pay-to-win comme des bonus d'expérience ou autres. Il semblerait que la leçon des derniers Assassin's Creed ait donc été retenue. Quelques éléments cosmétiques dits légendaires ne pourront cependant être obtenus que grâce à une monnaie disponible exclusivement moyennant un investissement en argent réel. Un moindre mal, pour ainsi dire.
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Compét' amicale entre Riders
Titre massivement multijoueur oblige, Riders Republic dispose bien entendu d'une partie Riders contre Riders. Via un menu dédié, il est ainsi possible de rejoindre trois modes spécifiques. Chacun dispose par ailleurs de son propre classement dans lequel vous pourrez évoluer en gagnant des points. Comme les différentes disciplines du jeu, chaque mode dispose également de sa propre barre de progression permettant d'obtenir des récompenses. Compléter chaque épreuve octroiera bien sûr un certain nombre de précieuses étoiles.
Nous avons tout d'abord le mode Tricks Battle, opposant deux équipes de six Riders. Au sein d'un park géant, il faudra rentrer des tricks sur chaque élément afin de le marquer pour son équipe et engranger des points. L'équipe en ayant le plus à la fin du compte à rebours remporte la partie.
Vient ensuite le mode Course Free For All, qui vient piocher dans les différents évents du jeu, mais cette fois contre des Riders en chair et en os. Enfin, nous avons le mode Shackdaddy Bandits, qui reprend le même concept, mais avec les évents du joyeux et déluré groupe.
Enfin, à certains moments de la journée, tous les Riders seront invités à un événement appelé Mass Race, dont le point de départ sera situé sur un point aléatoire du monde. Rassemblant jusqu'à 64 Riders, il s'agira d'une épreuve multidisciplinaire en trois rounds. Le cumul des trois déterminera le classement final. Ce mode s'avère particulièrement intéressant, quelle que soit votre performance finale, puisque cela permet d'engranger de l'expérience dans plusieurs disciplines d'un coup.
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Riders Republic : l'avis de JVFR
Les jeux de sports extrêmes se font assez rares de nos jours, et c'est parfois avec une certaine méfiance que l'on voit arriver des petits jeunes qui pensent apprendre à un vieux Rider de nouveaux tricks. Mais force est de constater que Riders Republic s'avère extrêmement solide dans ce qu'il propose. Avec son gameplay arcade assurant le show et les sensations fortes, il saura sans conteste ravir les fans en manque de ce genre d'expérience qui cherchent à briguer les meilleures performances, en solo comme en multijoueur.
Il n'est toutefois pas exempt de défauts, notamment avec une partie graphique mi-poudreuse mi-cailloux, et des disciplines inégales dans leur qualité de réalisation, notamment du côté aérien. Enfin, celles et ceux qui ne sont pas de base attirés par les jeux demandant de faire sans cesse les mêmes choses feraient mieux de passer sur une autre piste.
Toujours est-il qu'Ubisoft Annecy réalise ici une solide performance à base de Nosegrab Double Front-Flip lancé à toute vitesse sur les chapeaux de roue. Pour ne rien gâcher, le titre sera amené au fil des mois à densifier son contenu déjà particulièrement conséquent avec des ajouts réguliers d'épreuves et d'autres disciplines comme le BMX.
Si ce genre d'expérience vous branche, bienvenue à la République, Riders ! Sur ce, je m'en vais retourner sur les pistes. Oui, le jeu est à ce point addictif.
8
Les plus
- Un gameplay varié et fun aux sensations très bien retranscrites
- Un vaste monde ouvert extrêmement généreux en contenus
- Un véritable sentiment de progression au fil des événements
- Une bande-son collant parfaitement à l'ambiance du titre
- Une fluidité exemplaire et de jolis effets de lumière...
Les moins
- ... Mais techniquement assez daté (textures pas très belles et important clipping)
- Peut vite devenir redondant pour les non-initiés
- Les disciplines aériennes moins réussies que les autres
- Des contrôles et une caméra parfois un tantinet capricieux