Test Hearthstone Mercenaires : Blizzard invente le roguelite Pokémon avec skin Warcraft

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Test Hearthstone Mercenaires : Blizzard invente le roguelite Pokémon avec skin Warcraft

Alexandre Schmid

23 octobre 2021 à 11h31

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© Blizzard Entertainment
© Blizzard Entertainment

Hearthstone explore un nouveau genre du jeu vidéo avec Mercenaires, son nouveau roguelite. Blizzard veut transformer sa poule aux œufs d'or en une usine à gaz qui va bien au-delà de son jeu de cartes traditionnel. Une manière d'exploiter l'univers de Warcraft sur mobile sans en prononcer le nom.

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Hearthstone Mercenaires
  • Jouable en free-to-play...
  • L'univers Warcraft en roguelite...
  • Des boss du mode héroïque qui poussent à la réflexion
  • Tout indiqué pour les novices du genre
  • ... mais vite chronophage avec les tâches quotidiennes
  • ... sans lore ni histoire
  • Un manque de profondeur dans le gameplay
  • Un jeu de farming

Lors de la dernière Blizzcon, qui se tenait exceptionnellement en ligne et au mois de février, Blizzard avait annoncé de nombreuses nouveautés pour Hearthstone, sa locomotive financière. Outre l'arrivée du mode Classique et l'intégration de l'ensemble fondamental dans le format Standard, c'est l'officialisation de Mercenaires qui avait beaucoup fait réagir à l'époque.

"Avec un gameplay inspiré des jeux de rôle stratégiques et des missions de style roguelike, ce mode inédit proposera de nouveaux défis à chaque partie", promettait Blizzard à l'époque. Après le succès de Champs de Bataille (plus connu sous l'appellation anglaise Battlegrounds), son autobattler, on avait donc hâte de mettre la main sur ce deuxième mode de jeu pour Hearthstone qui n'implique pas de cartes, de deck ou de pioche.

Longtemps comparé à Slay the Spire ou RAID: Shadow Legends et accusé d'être un gacha par une partie de la communauté avant sa sortie, voyons voir de quoi il en retourne réellement avec Mercenaires.

Le test a été réalisé sur PC et mobile Android à partir d'un compte personnel et dans une optique de free-to-play : aucune précommande ni aucun pack ou avantages n'ont été ajoutés à notre compte afin de retranscrire au mieux l'expérience vécue par un joueur qui ne paye pas pour progresser.

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Un background des mercenaires inexploité

Pour nous préparer à Mercenaires et faire monter doucement la sauce, les équipes de Hearthstone nous avaient concocté depuis le début de l'année le Livre des Mercenaires, une mini-aventure solo qui permettait d'en savoir un peu plus sur le lore de certains personnages qui allaient débarquer un peu plus tard dans le véritable nouveau mode de jeu. Mais celui-ci restait basé sur le principe d'origine de Hearthstone, avec des duels de cartes contre l'IA et des decks préconstruits. Pas franchement passionnant.

Mais voilà que débarque enfin le vrai jeu Mercenaires, si important aux yeux de Blizzard qu'il a été décidé de remanier l'écran d'accueil de Hearthstone pour le mettre bien en évidence plutôt que de l'intégrer dans l'onglet "Modes de jeu". Le joueur est propulsé dans un hub, le village des mercenaires, depuis lequel on va pouvoir accéder aux différentes sections du jeu : PVE, PVP, boutique, collection de mercenaires, tableau des tâches (l'équivalent du journal de quêtes)…

Le village des mercenaires, qui fait office d'écran d'accueil du jeu
Le village des mercenaires, qui fait office d'écran d'accueil du jeu

Logiquement, seul le mode solo est disponible au départ, histoire de bien se familiariser avec les mécaniques de jeu. Le mode PVP est rapidement déblocable par la suite moyennant quelques pièces d'or, une monnaie qu'il est… impossible de récupérer en jouant à Mercenaires, Blizzard nous forçant ici à jouer à Hearthstone pour récolter des golds et améliorer les infrastructures de son village de mercenaires. Ce qui est donc indispensable pour accéder au multijoueur et bénéficier d'avantages, comme des tâches supplémentaires quotidiennement.

900 pièces d'or : c'est la somme qu'il faut débourser pour déverrouiller toutes les améliorations du village : l'accès à la Fosse (PVP), au mode héroïque du PVE, et à deux emplacements additionnels au panneau des tâches. Il faut jouer au Hearthstone traditionnel pour amasser ces pièces d'or.

Blizzard aime faire des passerelles entre ses différents jeux, mais on se demande si une partie des joueurs ne venant pas de Hearthstone et intéressés seulement par Mercenaires ne va pas être découragée par ce système. Et en parlant de pont : entre une monture offerte sur World of Warcraft pour les joueurs de Mercenaires et 15 paquets de Mercenaires offerts pour tout abonnement de six mois à WoW et Diablo qui a rejoint le line-up du jeu, tout premier personnage qui n'est pas issu de l'univers Warcraft à s'inviter dans Hearthstone, Blizzard incite clairement ses joueurs à toucher un peu à tout dans son écosystème.

J'espère que vous avez économisé des golds
J'espère que vous avez économisé des golds

Autre surprise, il n'y a absolument pas de lore, d'histoire, ou de scénario dans ce jeu, on se contente d'enchaîner les parties en PVP ou les runs de PVE. Étonnant alors que Hearthstone est d'habitude généreux en la matière avec ses modes de jeu solo (livres des Héros et des Mercenaires en première ligne) Nous n'avons même pas droit à des interactions rigolotes auxquelles le jeu de cartes nous a habitué quand certains personnages qui se connaissent dans le lore de Warcraft se rencontrent : entre Sylvanas et le Roi Liche ou entre les frères Hurlorage, Illidan et Malfurion, par exemple. Ce n'est clairement pas le même style de roguelike, mais Hadès a mis la barre haute sur ce point récemment, prouvant qu'avec quelques idées intelligentes, le genre n'est pas condamné à mettre le scénario de côté. Même le plateau, unique, est bien fade comparé à ceux variés et riches en interaction de Hearthstone.

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Les mécaniques du roguelite…

Les développeurs ont préféré se concentrer sur le gameplay, et il y a là aussi beaucoup à en dire. Nous avons donc affaire à un roguelite. Pour commencer une partie, le joueur est invité à choisir une région parmi celles qu'il a débloquées, puis un mode de difficulté et enfin un boss. Une fois cela fait, une carte dont le parcours est généré (en partie) aléatoirement apparaît et nous sommes alors libre d'emprunter le chemin qui nous convient, sachant que certaines étapes ne sont disponibles que d'un côté, pour arriver jusqu'au boss. Petite particularité ici : le joueur peut voir l'ensemble de la carte dès le début de la run, et donc décider de l'abandonner pour la relancer s'il estime celle-ci peu avantageuse.

Rare, l'étranger mystérieux est le meilleur ami du joueur : il permet d'obtenir une nouvelle tâche pour un mercenaire de la run
Rare, l'étranger mystérieux est le meilleur ami du joueur : il permet d'obtenir une nouvelle tâche pour un mercenaire de la run

Trois types d'ennemis se trouvent sur la route jusqu'au boss : les trash classiques, les mercenaires (ceux-là mêmes qui sont jouables) et les élites, des mercenaires également mais d'un niveau plus élevé, et plus nombreux (quatre au lieu de trois). Ces derniers peuvent poser quelques problèmes et parvenir à éliminer des membres de notre équipe, qui sera ainsi plus en difficulté contre le boss final, mais donne en contre-partie plus d'expérience et de meilleurs trésors. Car comme dans tout roguelite, chaque étape accomplie au cours de la run octroie une récompense, ici une capacité (active ou passive) pour l'un de ses mercenaires.

Roguelike ou roguelite ? Mercenaires est un roguelite : le joueur conserve les avantages amassés au cours de sa progression même (sauf les trésors bien sûr) après une défaite.

En plus des ennemis, l'architecture de la carte compte aussi sur plusieurs événements qui peuvent être déclenchés en choisissant le bon parcours. Là encore, un classique du genre. Il est important de bien analyser la carte avant de se lancer pour estimer quel sera son parcours si des bonus peuvent nous intéresser : résurrection de l'un de nos mercenaires, effets spéciaux pour certains types de mercenaires, patate chaude explosive qui peut faire basculer le destin d'une partie… De plus, comme il n'y a pas de possibilité de voir la carte pour s'adapter aux futurs adversaires quand on choisit son trésor, il faut donc bien l'avoir en tête dans son entièreté dès le début pour optimiser ses choix.

Les runs sont plus rapides que dans la plupart des autres roguelites, logique pour un jeu pensé qui est surtout pensé pour le mobile. Attention d'ailleurs : en enchaînant rapidement les parties, on a vite fait d'oublier qu'on a changé de carte et que les trésors acquis précédemment ne sont plus actifs.

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… mais cette étrange sensation de jouer à Pokémon

Et les combats dans tout cela ? Le joueur doit composer une équipe de six mercenaires, mais seuls trois peuvent être présents sur le plateau en même temps. Les trois autres constituent la réserve et prennent le relais à la mort des titulaires. Trois grandes familles de mercenaires sont proposées :

  • Les Lanceurs de sorts (bleu) attaquent à distance, affaiblissent les ennemis ou soignent les alliés.
  • Les Combattants (vert) usent d'attaques physiques, au corps à corps ou à distance.
  • Les Protecteurs (rouge) se soignent, attirent les attaques ennemies à eux, réduisent la menace adverse, empêche l'adversaire de se soigner.

Ce qu'il faut aussi prendre en compte, c'est que les attaques d'un certain type de mercenaires sont efficaces et voient leurs dégâts doublés contre un autre type. Les Lanceurs de sorts craignent ainsi les Combattants, qui sont sensibles aux Protecteurs, qui eux-mêmes redoutent les Lanceurs de sorts. Petit moyen mnémotechnique pour s'en souvenir, utiliser les couleurs : bleu (eau) bat rouge (feu) qui bat vert (plante) qui bat bleu. Il s'agit seulement d'un système de faiblesse, et pas de résistance, l'attaquant ne prend pas de dégâts doubles en tapant contre un mercenaire de sa faiblesse.

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Xyrella est efficace contre Gruul, qui est lui-même une menace pour notre Samuro

Ensuite, nous avons également des synergies entre races, factions ou écoles de magie. Pour les races et les écoles de magie, tout est à peu près clair : il est écrit sur chaque Mercenaire quelle est sa race (humain, démon, elfe, orc…) et les attaques renseignent aussi l'école de magie auxquelles elles appartiennent : feu, givre, nature, ombre… Mais pour les factions, importantes dans le choix des trésors puisque certains donnent des boosts aux personnages de l'Alliance ou de la Horde, Blizzard n'a pas pensé à donner d'information. Les joueurs qui ne connaissent pas l'univers de Warcraft se retrouveront ainsi complètement perdus, ne sachant pas à quelle faction appartient son mercenaire. Il faut donc apprendre quelles races sont dans l'Alliance et lesquelles sont dans le Horde, ce qui ne met pas à l'abri des exceptions : le Roi Liche est étonnamment un humain dans Mercenaires, mais ne fait pas partie de l'Alliance. Mes milliers d'heures de jeu sur Warcraft et WoW m'ont épargné ces soucis, mais ce ne sera pas le cas de tout le monde.

Les mercenaires montent de niveau au fur et à mesure des combats, jusqu'au maximum de 30, un seuil plutôt rapide à atteindre. Chaque niveau fait gagner des caractéristiques brutes aux personnages (points d'attaque et de vie). Un mercenaire dispose de trois capacités. Celles-ci sont associées à une donnée de vitesse qui détermine l'ordre dans lequel elles sont exécutées lors d'un tour. Car oui, Mercenaires mise sur le tour par tour, avec une phase de préparation et une autre phase de résolution. Ces capacités ne s'améliorent pas avec la montée en niveau mais avec des pièces propres à chaque mercenaire (qui n'ont rien à voir avec les pièces d'or). Enfin, les mercenaires peuvent débloquer trois pièces d'équipement. Le joueur doit en choisir une avant sa partie sans pouvoir en changer par la suite. Cet équipement améliore les capacités ou octroie un effet passif du mercenaire. Comme les capacités, l'équipement peut être amélioré avec des pièces.

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Les pièces s'obtiennent en PVE, PVP, dans les boosters ou en récompense de tâche

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Une progression quelque peu confuse

Concrètement, les combats ressemblent beaucoup à ceux de Pokémon : du tour par tour avec une équipe de six, des faiblesses à certains types, l'équipement, la nécessité de trouver une équipe synergique mais polyvalente qui ne va pas tomber dans sa totalité face à un unique point faible…

Même la progression rappelle le jeu de Games Freak : chaque combat rapporte de l'expérience à l'ensemble des mercenaires de l'équipe. Mais cela devient vite répétitif car on est obligé d'utiliser toujours les mêmes compos, avec les mercenaires que l'on a fait progresser, et on a souvent recours aux mêmes capacités et dans le même ordre, car il n'y a que trois techniques par mercenaire, dont une voire deux sont souvent situationnelles.

Mercenaires, simple mode de Hearthstone ou jeu à part entière ? Hearthstone devient un hub qui dispose de plusieurs jeux indépendants les uns des autres. Mercenaires vient positionner cette stratégie encore plus loin avec le camp, depuis lequel on accède à la boutique, à la collection de mercenaires ou à l'ouverture de paquets sans avoir à repasser par le menu principal. Le lien entre les trois jeux reste la monnaie virtuelle, les pièces d'or, utiles pour les trois titres.

Trop de runs sont vraiment des formalités en mode normal quand on utilise sa compo A, il y a à peine besoin de réfléchir pour rouler sur les adversaires, boss inclus, surtout si on a touché les trésors les plus puissants. Il est alors difficile d'en tirer une quelconque forme de satisfaction. Les cartes héroïques sont déjà plus intéressantes une fois que l'on arrive à Gangrebois, et les dernières peuvent même donner du fil à retordre si la composition est bancale ou que les trésors touchés sont faibles.

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La compo Xyrella-Samuro-Cariel est appréciée en PVE comme en PVP car puissante, complémentaire et gratuite

En normal, il y a un difficile équilibre à trouver entre rouler sur la carte avec sa meilleure compo et incorporer quelques mercenaires moins puissants qui ont besoin de gagner des niveaux. Il faut parfois volontairement abaisser le potentiel de son équipe pour rendre la progression intéressante. Surtout qu'à côté de cela, il faut compléter les tâches du tableau de bord, ce qui est parfois compliqué avec des personnages de bas niveau susceptibles de se faire one-shot en combat et donc dans l'incapacité de progresser dans la complétion de leur quête personnelle. La solution : retourner à une carte de plus faible niveau, ce qui n'est pas bien excitant.

Le système de progression manque de fluidité, si bien que l'on réfléchit plus à savoir quelle équipe amener sur quelle carte avec quels objectifs de tâches à accomplir que durant les combats eux-mêmes.

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En amour, la fidélité est importante, en F2P aussi

Comme bien des jeux mobiles free-to-play, Mercenaires mise sur la fidélité des joueurs et use de mécaniques les incitant à revenir régulièrement sur le jeu. Mais dans ce cas, on passe un cap pour atteindre le stade de la jalousie : si vous voulez jouer sans payer de manière optimisée, vous allez devoir vous connecter tous les jours pour remplir vos quêtes, Blizzard ne veut pas qu'on s'aventure sur d'autres jeux entre deux sessions : fastidieux.

Là où Hearthstone (si vous savez, le jeu de cartes) s'est montré de plus en plus généreux en paquets au fil du temps, Mercenaires se montre plutôt avare en la matière, préférant faire farmer des pièces que d'offrir les précieux sésames aux joueurs en guise de récompense au fil de la progression. Et là où dans Heartshtone on peut s'absenter durant 2-3 jours puis revenir pour effectuer ses quêtes des derniers jours pour ne pas rater trop de récompenses, Mercenaires ne le permet pas : ne pas jouer quotidiennement, c'est perdre de précieuses ressources.

JVFR
Après quelques boosters au début du jeu, il devient bien compliqué d'en glaner par la suite
Gacha, pay-to-win ou pay-to-fast ? Comme dans Hearthstone, passer à la caisse donne un gros avantage à court-terme. Mais sachez que l'ensemble du mode PVE peut tout à fait être terminé sans dépenser un centime dans le jeu. Cela offre même un challenge intéressant, le solo pouvant se montrer trop simple si l'on achète des paquets bardés de pièces et de mercenaires. Pour le PVP, il est tout à fait possible de s'y amuser sans payer puisque le matchmaking nous fait affronter des adversaires selon notre cote et le niveau de notre composition. Rencontrer un adversaire bien plus puissant ne devrait en principe pas arriver (cela ne s'est jamais produit pour nous). Si vous ambitionnez de faire partie du top du classement et de vous lancer dans le compétitif, il est probable qu'il soit nécessaire d'investir pour obtenir les mercenaires les plus puissants et suffisamment de pièces pour améliorer ses capacités et équipements au maximum. A moins de bénéficier d'un temps de jeu (et surtout de farm) démentiel, car monter un mercenaire "max" nécessite une quantité colossale de ressources.

Battlegrounds faisait dans la rétention et la captation de joueurs, Blizzard prenant peur qu'une partie de la communauté migre vers les autobattlers de la concurrence, Teamfight Tactics en tête. Ce qui a résulté par un jeu pensé pour les joueurs auquel il est possible de profiter à court ou long terme sans avoir à payer. Avec Mercenaires, on sent que le titre a été pensé dès le départ pour le modèle économique qu'il sert. Cela n'est pas toujours préjudiciable, mais dans ce cas la ficelle semble un peu grosse.

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La technique et l'UI en retrait

C'est un euphémisme de dire que Hearthstone n'est pas le jeu le plus proprement codé qui soit, et cela se ressent évidemment sur Mercenaires. Le jeu peut parfois crash (sur n'importe quel support) et nous avons noté quelques problèmes de performances et freezes sur une tablette Android d'entrée de gamme. Sur un smartphone et un PC mieux équipés, l'expérience fut meilleure, même si on constate un certain manque de fluidité dans la navigation et une omniprésence d'écrans de chargement. N'est pas Slay the Spire qui veut.

L'interface est perfectible avec parfois trop de clics à effectuer pour arriver à l'écran désiré. On sent que le jeu a été pensé pour le mobile dans la navigation au sein de l'UI. Mais le pire est sans doute ce qui impacte le gameplay : nous avons aperçu pas mal de bugs visuels, notamment avec l'affichage de fausses informations, comme un mauvais niveau de capacité affiché chez les mercenaires adverses en PVP. Ce à quoi il faut ajouter quelques rares mais existantes erreurs textuelles ou de traduction, avec des effets différents dans la pratique à ce qui est décrit. Heureusement, ce sont des erreurs qui sont très simples à corriger.

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Le matchmaking du PVP fonctionne bien pour rencontrer un adversaire de son niveau, mais se montre lent quand sa compo n'est pas de niveau 30

Sur mobile, il n'est actuellement pas possible de voir les capacités des mercenaires adverses en PVP, si bien que l'on joue complètement à l'aveugle sans prendre en compte le board adversaire si on ne connait pas les héros joués en face. Par ailleurs, l'historique des événements de combat, calqué sur celui de Hearthstone, a du mal à convaincre pour retranscrire les actions passées. Il est ainsi difficile de comprendre ce qu'il s'est passé et ce qu'a fait l'adversaire. D'une manière générale, il y a un flagrant manque d'informations pour le joueur, une problématique pourtant pas insoluble, comme l'a prouvé Slay the Spire.

Hearthstone Mercenaires : l'avis de JVFR

Nous avons relevé de nombreux défauts à cette première incursion de Blizzard dans le genre du roguelite. Certains pourront être corrigés facilement au fil des mises à jour, d'autres risquent de demeurer sur le long-terme car faisant partie d'éléments de gameplay inhérents à la logique économique du jeu.

Si vous aimez Hearthstone ou Battlegrounds, vous n'aimerez pas forcément Mercenaires. Mais il s'agit d'une porte d'entrée au roguelite à laquelle il faut au moins essayer de s'intéresser, alors que les adeptes du genre, qui ne sont sans doute pas la cible, estimeront sans doute que le jeu souffre d'un certain manque de profondeur et privilégie trop le farm (ou le porte-monnaie) à la véritable réflexion.

Hearthstone a toujours eu un penchant pour les plateformes mobiles, Mercenaires semble être encore plus adapté à ce support. Le jeu a du potentiel et dégage un certain charme malgré tous ses problèmes, et on peut être sûr qu'un suivi régulier et sérieux va être effectué par les équipes. Blizzard place de grands espoirs et se montre ambitieux avec Mercenaires et depuis deux ans, le retour des joueurs est mieux pris en compte et la réactivité pour corriger les soucis plus prompte du côté de Hearthstone, même s'il reste des axes d'amélioration de ce côté. On ne demande qu'à faire monter cette note avec les futures mises à jour !

Hearthstone Mercenaires

6

Hearthstone Mercenaires manque de maturité et de profondeur de gameplay pour l'ériger en tant que référence du roguelite. A cela s'ajoutent quelques soucis d'interface et de navigation malvenus. Mais on peut clairement prendre du bon temps sur ce jeu, même sans avoir à sortir la carte bleue. Une ou deux parties sur le smartphone sur le siège des toilettes, on connait la chanson.

Les plus

  • Jouable en free-to-play...
  • L'univers Warcraft en roguelite...
  • Des boss du mode héroïque qui poussent à la réflexion
  • Tout indiqué pour les novices du genre

Les moins

  • ... mais vite chronophage avec les tâches quotidiennes
  • ... sans lore ni histoire
  • Un manque de profondeur dans le gameplay
  • Un jeu de farming
JVFR

Hearthstone Mercenaires

  • PC
  • Mac
  • iOS
  • Android

Date de sortie :

11 octobre 2021

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