Test FIFA 22 : une édition qui se contente de jouer le maintien ?

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Test FIFA 22 : une édition qui se contente de jouer le maintien ?

Thibaut Popelier

01 octobre 2021 à 06h46

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Chaque année, c'est un peu la même rengaine. Electronic Arts lance sa simulation de football fin septembre / début octobre et les amoureux du ballon rond se jettent dessus pour remettre leur équipe favorite sur le chemin du succès. Après une itération à cheval sur deux générations de consoles, l'éditeur américain se devait de concrétiser en tirant pleinement parti de la puissance des nouvelles machines de Sony et Microsoft. Alors FIFA 22 fait-il preuve de réalisme pour accomplir son but ? Nous allons découvrir cela à travers les lignes de ce test.

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FIFA 22
  • Un contenu aux petits oignons
  • Défenses et gardiens plus réactifs
  • Toujours cette ambiance exceptionnelle dans les stades
  • Une playlist ultra complète
  • Graphiquement trop proche de FIFA 21
  • L'HyperMotion n'apporte pas grand chose
  • Plein de petits bugs à droite, à gauche
  • Des absences remarquées au niveau des équipes

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est important de souligner que les véritables nouveautés de cet épisode sont uniquement inclus dans les versions PS5 et Xbox Series X|S. Tous les autres supports, PC compris, en sont donc privés et se contentent de mettre à jour les maillots et les effectifs de chaque équipe. Ainsi, afin d'éviter de débourser une soixantaine d'euros dans le vent, nous vous recommandons, si vous le pouvez, d'opter pour une copie qui tournera sur les machines next-gen. Déjà un premier carton jaune... Le match commence bien !

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Une petite virée à Paris... et au-delà !

Pour la seconde année consécutive, c'est le joueur du PSG Kylian Mbappé qui se retrouve sur la jaquette de FIFA. Une fois le jeu lancé, il est possible de lancer une sorte de tutoriel servant à appréhender plus efficacement les rudiments du gameplay. À ce moment, nous sommes plongés dans une petite histoire scénarisée qui débute dans les rues de Paris avant de s'achever au sein du légendaire Parc des Princes. Des stars mondiales comme David Beckham et Thierry Henry y font même une petite apparition (mais sans leur véritable voix hélas). Cette entrée en matière est extrêmement divertissante et étonnamment bien narrée pour un simple jeu de football. Nous irons même jusqu'à regretter sa conclusion rapide au bout d'à peine quelques petites minutes. Quoi qu'il en soit, c'est une bonne façon de se mettre en jambes avant de passer aux choses sérieuses !

Une introduction qui aurait mérité du temps additionnel
Une introduction qui aurait mérité du temps additionnel

Une fois encore, FIFA 22 brille pour son contenu gargantuesque et prend totalement à contre-pied un eFootball moribond qui ne propose pas grand chose à ses débuts (free-to-play oblige). Dans le camp d'Electronic Arts, presque toutes les équipes des championnats les plus influents de la planète sont sous licence officielle. Cependant, quelques clubs manquent à l'appel comme la Juventus, la Lazio Rome ou encore l'Atalanta Bergame. Notons aussi une érosion étonnante des équipes nationales africaines qui sont totalement absentes cette année. Même constat au niveau du football féminin encore trop peu représenté. Mais en dehors de ces écueils, c'est un quasi sans-faute. Les compétions continentales que sont la Champions League, l'Europa League et la Copa Libertadores sont de la partie. C'est également le cas pour la toute récente Ligue Europa Conférence.

Les traditionnels exercices sont toujours là. À vous les meilleurs scores !
Les traditionnels exercices sont toujours là. À vous les meilleurs scores !

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C'est votre manière de jouer

Du côté des modes, point de changements majeurs à déclarer. En dehors des traditionnels matchs « Coup d'Envoi » pour jouer sans se prendre la tête avec des amis, soulignons le retour de VOLTA Football. Mettant en lumière le foot de rue, ce mode opte pour une jouabilité beaucoup plus « arcade » et offre du fun sans commune mesure. L'ambiance y est inévitablement plus urbaine et la mise en scène plus spectaculaire grâce à l'arrivée des pouvoirs qui permettent à notre avatar de réaliser des frappes surpuissantes ou même de se déplacer à la vitesse de l'éclair. Mais cette fois, Electronic Arts n'a pas jugé bon d'ajouter une histoire donc on se contente d'enchaîner les matchs en ligne ou en local. Un léger goût de FIFA Street plutôt agréable donc...

Le décor change mais le fun est garanti dans avec VOLTA Football
Le décor change mais le fun est garanti dans avec VOLTA Football

Quant à FIFA Ultimate Team (ou FUT pour les intimes), la plus grosse modification concerne le mode Division Rivals qui a été en grande partie repensé. Une progression saisonnière est désormais en vigueur avec des récompenses hebdomadaires. Les joueurs les plus doués peuvent mettre leur talent à l'épreuve dans la Division Élite et des options de personnalisation supplémentaires (comme sur les stades) ont été ajoutées. Hélas, FUT ne se débarrasse pas de ses bonnes vieilles habitudes puisque les microtransactions demeurent au cœur de l'expérience. Il est donc obligatoire de débourser des euros pour espérer obtenir les meilleurs joueurs. Un modèle économique qui reste donc très critiquable bien qu'EA permette enfin de consulter le contenu d'un booster avant de l'acheter.

JVFR
FUT dans toute sa splendeur (oui, j'ai eu Gameiro...)

Aussi, les modes Club Pro et Saisons viennent divertir les joueurs à la recherche d'une expérience plus connectée. Mais le gros morceau, c'est bien évidemment le mode Carrière. Ce dernier reste un modèle du genre tant il impressionne par sa générosité. Quatre façons de se lancer sont d'actualité avec le choix de créer un pro ou de sélectionner un joueur bien réel. En tant que manager, nous pouvons coacher n'importe quelle équipe du roster de FIFA 22 et surtout créer un club inédit en personnalisant l'écusson, les maillots ou même le stade. Une autre nouveauté très demandée par la communauté et qui arrive enfin dans cet épisode. Victoire !

JVFR
Les stades profitent d'une modélisation impeccable (et quel plaisir de revoir les gradins plein à craquer)

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Ça bouge pas trop sur le banc

D'un point de vue marketing, Electronic Arts maîtrise son sujet. À l'annonce du jeu, un mot est régulièrement revenu dans la bouche des représentants de l'éditeur : HyperMotion. Derrière cette appellation se cache une technologie censée déboucher sur une meilleure capture des mouvements des footballeurs. Le tout devait également donner naissance à des animations plus réalistes mais aussi à une meilleure conduite de balle ou encore à des déplacements collectifs plus marqués. Hélas, la révolution attendue n'est pas vraiment au rendez-vous malgré divers aménagements. Par exemple, les blocs défensifs et offensifs ne sont plus radicalement scindés en deux comme cela pouvait être le cas dans FIFA 21. Les défenseurs ont gagné en réactivité et anticipent quelques actions comme les passes en profondeur qui n'ont plus leur côté dévastateur. Les gardiens, même s'ils sont toujours sujets à de belles boulettes sur des relances parfois hasardeuses dans l'axe, font enfin office de dernier rempart solide !

JVFR
Les gardiens font enfin le boulot... Mais attention aux boulettes imprévisibles

Mais pour le reste, le contrat n'est pas réellement rempli. Les animations manquent de fluidité et les contacts entre les joueurs donnent lieu à des scènes parfois surréalistes (un bras qui effectue une rotation à 360°, des collisions vraiment pas terribles...). Les joueurs devaient aussi gagner en humanité grâce l'HyperMotion en se parlant plus fréquemment pendant une partie intense. Malheureusement, c'est aspect est anecdotique et ne transcende pas le gameplay. Au final, les qualités comme les défauts es éditions précédentes restent de mise dans FIFA 22. Les sensations manette en main sont toujours là puisque la jouabilité et les combinaisons de touches n'ont pas bougé d'un iota. Les experts retrouveront leurs marques dès les premières secondes.

JVFR
Le PSG est sans doute l'équipe la plus balèze de cette édition 2022. Vous savez quoi faire pour humilier vos amis !

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Beau comme une coupe aux grandes oreilles ?

Nous n'allons pas tourner autour du pot, les efforts laissent à désirer sur le plan visuel. Une fois encore, la comparaison avec FIFA 21 est inévitable et aucune plus-value graphique ne se laisse remarquer. Oui, dans l'ensemble, les joueurs (du moins les plus connus) sont relativement bien modélisés malgré des expressions faciales toujours aussi robotiques. Mais tout n'est pas à jeter puisque l'ambiance des grands soirs est également palpable au sein des plus belles enceintes comme Anfield, Santiago Bernabeu, le Vélodrome ou San Siro. Le public participe n'est pas étranger à cette ferveur avec des gradins bondés de supporters et des gros plans sur les réactions de l'audience après une occasion. Petit accroc à noter, nous avons remarqué que les animations des fans ont tendance à légèrement saccader lorsqu'elles sont en arrière-plan. Rien de bien méchant puisqu'un patch devrait être capable de corriger le souci.

JVFR
J'en connais un qui passe une mauvaise soirée

Pour conclure, il faut assez logiquement s'arrêter sur la dimension sonore de ce FIFA 22 dont la playlist qui rythme la navigation sur les menus est composée de 122 morceaux distincts. Il y en a pour tous les goûts. Et pour ce qui est des commentaires lors des matchs, la langue française n'est définitivement pas à l'honneur puisque seul Hervé Mathoux assure le spectacle suite au retrait de Pierre Ménès. Si la langue de Shakespeare ne vous fait pas peur, privilégiez cette dernière. Les commentaires anglais sont plus dynamiques et font surtout preuve d'une plus grande justesse.

JVFR
Avec vos supporters, vous ne marcherez jamais seul

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FIFA 22 sur Xbox Series X, l'avis de JVFR

FIFA 22 assure le service minimum avec ses graphismes sans nette évolution et son gameplay qui ne s'est guère bonifié au fil des ans. Alors que nous aurions pu espérer une vraie révolution dans ces domaines grâce aux performances des machines nouvelle génération lancées par Sony et Microsoft, Electronic Arts a préféré jouer la carte de la continuité plutôt que de l'innovation.

Ceci étant dit, la richesse du contenu gommera sans grandes difficultés ces déceptions chez les fans de football. Le mode carrière n'a rien perdu de sa superbe, VOLTA Football est toujours aussi fun et toutes les compétions sont présentes. Bref, les habitués ne seront pas dépaysés, ce qui est à la fois appréciable mais aussi assez convenu. Du FIFA tout craché en somme.

FIFA 22

7

La routine s'installe un peu avec ce FIFA 22 qui reprend le meilleur comme le pire des éditions précédentes. Cela n'en reste pas moins une simulation de football complète et convaincante pour passer de bonnes soirées entre potes.

Les plus

  • Un contenu aux petits oignons
  • Défenses et gardiens plus réactifs
  • Toujours cette ambiance exceptionnelle dans les stades
  • Une playlist ultra complète
  • Le petit tutoriel

Les moins

  • Graphiquement trop proche de FIFA 21
  • L'HyperMotion n'apporte pas grand chose
  • Plein de petits bugs à droite, à gauche
  • Des absences remarquées au niveau des équipes
JVFR

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