Avec son appellation qui ne manquera pas d’inspirer les réflexions vaseuses, F.I.S.T. (pour Forged in Shadow Torch) est un jeu développé par les Chinois de TiGames. Un Metroidvania qui a surpris plus d’un joueur lors de sa présentation initiale, notamment grâce à son ambiance futuriste façon Blade Runner et une ville de Torch City habitée par des anthropomorphes, en proie à un vil gang de loubards canins baptisés Iron Dogs, dans laquelle un lapin grincheux doté d'un poing mécanique géant va tenter de ramener l'ordre et la discipline. Notre test complet (sur PS5) !
7
- L'ambiance générale
- Visuellement très soigné
- Le gameplay
- Les différents personnages
- Cette première heure peu engageante...
- Le système de parade, pas optimal
- Un jeu tout en anglais
F.I.S.T. Forged in Shadow Torch a été testé sur PS5, grâce à un code fourni par l'éditeur. Il est disponible sur PS4, PS5 et Steam, et a été dévéloppé par le studio chinois TiGames.
Dans F.I.S.T., on incarne une ancienne figure majeure de la Résistance, Rayton… un lapin. Ce dernier a raccroché les gants depuis quelques années maintenant, et la ville de Torch City est entre les mains des infâmes cabots de la légion Iron Dogs. Toutefois, lorsque son ami Urso (un ours oui) se fait kidnapper par les Iron Dogs, le sang de Rayton ne fait qu’un tour, et ce dernier décide de dégripper son exosquelette doté d’un poing géant (le fameux FIST !), pour aller dérouiller tous les cabots de la ville, et permettre enfin à Torch City de retrouver une vie paisible.
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Le (gros) poings sur les i !
À première vue, F.I.S.T. a tout de ce jeu à la fois original et ambitieux, qui a tout pour séduire le féru du genre, mais qui peut également s’avérer très déceptif, au vu de la qualité des Metroidvania lancés ces dernières années. Après une brève introduction, F.I.S.T. permet donc rapidement au joueur de prendre le contrôle de Rayton, de découvrir les rudiments de gameplay et de commencer à se plonger dans cette ambiance si particulière. Toutefois, les premiers pas sont relativement déroutants, la faute notamment à un système de combat qui semble assez lourdaud et limité…
Heureusement, on parvient rapidement à dompter plus en profondeur le poing géant de notre lapin énervé, mais surtout, au fil de l’aventure, on pourra mettre la main sur deux autres armes principales. Des armes qui vont servir à rosser les armées des Iron Dogs évidemment, mais aussi à se frayer un chemin dans Torch City. En effet, en bon Metroidvania qu’il est, F.I.S.T. réserve son lot de passages inaccessibles, vers lesquels il faudra revenir ultérieurement, avec un matériel fraichement acquis et/ou une aptitude tout juste assimilée. Assez limité de prime abord, le gameplay s’avère en réalité plutôt riche et varié, avec la possibilité de faire évoluer ses armes bien sûr, mais aussi d’effectuer des combos dévastateurs en passant d’une arme à une autre en plein enchainement. Sympa.
Il ne faut pas se fier à la première heure de ce F.I.S.T., cette dernière faisant état d’un jeu aux possibilités limitées et aux environnements très cloisonnés. Au fil des heures, on assimile non seulement de nouvelles techniques, mais on déploie également une map particulièrement vaste et variée, à laquelle on pourra faire appel par une simple pression sur le pavé tactile. Une map intégrée (comme tout le reste de l’interface) sur un vieux terminal très vintage. De même, le côté très action (et pas toujours très réussi) du début, laisse place à un mélange exploration/plateformes/action nettement plus digeste. Ouf !
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Un gameplay précis, pointu, affûté
Côté gameplay, F.I.S.T. permet d’alterner entre trois armes principales, auxquelles viendront s’ajouter certaines armes secondaires, toutes évolutives. Les combats sont plutôt pêchus dans l’ensemble, avec quelques joutes qui nécessiteront une bonne dose d’adresse de la part du joueur, l’esquive ou encore la parade faisant partie intégrante de la réussite. On y retrouve aussi des combats de boss bien sûr (dont certains sont optionnels), durant lesquels, sans verser vers un Demon’s Souls, F.I.S.T. exige une excellente lecture de jeu, afin de placer un contre foudroyant au moment opportun, pour enchaîner aussitôt avec un combo dévastateur.
Certains combats paraissent insurmontables de prime abord, mais il suffit souvent de bien observer l’ennemi et/ou de modifier un tant soit peu son approche pour en venir à bout, avant de serrer un poing rageur pour célébrer sa victoire.
Techniquement, sur PS5, F.I.S.T. ne flagelle pas forcément la rétine à première vue, mais force est d’admettre que les environnements sont très fouillés, avec une étonnante profondeur de champ et de nombreux détails. De même, les plus observateurs auront vite fait de débusquer ça et là de très jolis effets d’éclairage, en plus de quelques reflets temps réel discrets, mais bien présents. À cela s’ajoute une jolie mise en scène, à base de vidéos un peu trop compressées certes, mais qui permettent de s’attacher à Rayton le ronchon, mais aussi à son fidèle Orso, sans oublier une mystérieuse chatte adepte des arts martiaux ou encore à un mystérieux gang de rats.
Outre sa mise en scène et son univers, F.I.S.T. est un titre qui empile en réalité les bonnes idées, tant au niveau de son gameplay que de petites originalités, parfois inutiles au possible, mais qui confèrent un petit « plus » à l’ensemble. Le fait de devoir « laver » son lapin sur les points de sauvegarde ou de pouvoir s’asseoir dans certaines zones pour refaire le plein d’énergie ne sont qu’un petit exemple. Le jeu propose aussi de nombreux secrets (dont on ne dévoilera évidemment pas la teneur ici) qui peuvent être totalement manqués par le joueur un peu trop pressé.
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Lacunes et durée de vie
Certes, on l’a dit, F.I.S.T. est un jeu qui fourmille de qualités… pour autant, il n’atteint pas l’excellence des meilleurs titres du genre. Côté progression, F.I.S.T. est assez dirigiste, dans le sens où il indique constamment à l’écran l’objectif qui permettra de faire progresser l’intrigue, ce qui gênera éventuellement certains puristes, mais qui conviendra parfaitement à ceux qui aiment un peu « être pris par la main ». Unreal Engine oblige, on observe aussi parfois des textures qui tardent un peu à s’afficher, mais rien de bien pénalisant au final.
Évidemment, le jeu offre une totale liberté au joueur, qui peut vagabonder à loisir s’il le souhaite avant de se rendre vers l’objectif affiché. Par ailleurs, il est bon de souligner qu’à l’heure où sont rédigées ces lignes, le jeu est intégralement en anglais, au niveau des voix (avec un excellent doublage d’ailleurs) comme des textes, ce qui pourra forcément en gêner certains.
Enfin, pour ce qui est de la durée de vie, il m’aura fallu 12 heures pour venir à bout du scénario principal de ce F.I.S.T., en fouillant un minimum les différents environnements. Comme évoqué plus haut, le jeu propose de nombreux bonus à dénicher pour faire augmenter sa vie, son énergie… ou encore pour mettre la main sur une arme spéciale. Ceux qui prennent un malin plaisir à terminer leurs jeux à 100% pourront passer allègrement plus de 20h sur le jeu. Une durée de vie plus qu’honorable donc, avec même un jeu qui tend à tirer un chouia trop en longueur vers la fin.
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F.I.S.T : l’avis de JVFR
Malgré un démarrage poussif, F.I.S.T permet de passer un très bon moment, et propose quelques excellentes séquences de jeu pour qui saura passer outre les quelques défauts du jeu. À envisager donc si vous aimez un tant soit peu le genre Metroidvania, et que vous ne cherchez pas forcément à tout prix la nouvelle référence en la matière.
7
Les plus
- L'ambiance générale
- Visuellement très soigné
- Le gameplay
- Les différents personnages
- Durée de vie
Les moins
- Cette première heure peu engageante...
- Le système de parade, pas optimal
- Un jeu tout en anglais