Test Ghost of Tsushima Director's Cut : le retour du Samouraï

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Test Ghost of Tsushima Director's Cut : le retour du Samouraï

Thibaut Popelier

19 août 2021 à 15h22

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Ce sera vraisemblablement la nouvelle mode chez Sony en cette fin d'année. En effet, avant Death Stranding le 24 septembre prochain, c'est Ghost of Tsushima qui s'offrira une édition Director's Cut. Plus complète, elle inclura le jeu de base ainsi qu'une extension inédite prenant place sur l'île d'Iki. Mais ce nouveau chapitre permet-il de justifier un second passage en caisse pour les amoureux du samouraï ? La réponse se trouve dans notre test.

8

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Ghost of Tsushima Director's Cut
  • Graphiquement somptueux sur PS5
  • Une extension au scénario prenant et dotée d'un casting réussi
  • L'exploration toujours aussi agréable
  • Une DualSense parfaitement utilisée
  • Trop peu de nouvelles techniques pour Jin
  • La caméra pas toujours bien placée
  • L'IA encore perfectible

Tout d'abord, précisons qu'il y a plusieurs manières d'obtenir la Director's Cut à sa sortie le 20 août 2021. Pour un joueur possédant déjà Ghost of Tsushima sur PS4, cette version est proposée à 19,99 euros sur cette même console ou à 29,99 euros sur PS5. De plus, un propriétaire de Ghost of Tsushima Director's Cut sur PlayStation 4 sera en mesure de passer à la version PS5 de cette même édition en déboursant 9,99 euros supplémentaires. Cependant l'optimisation du framerate à 60 FPS sur PlayStation 5 est gratuite. Enfin, le transfert d'une sauvegarde PS4 est possible depuis le menu du jeu. Les trophées seront déverrouillés automatiquement une fois la manipulation effectuée. À présent, entrons dans le vif du sujet !

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Une quête déchirante et tranchante

Pour les nouveaux venus, rappelons que Ghost of Tsushima retrace l'épopée de Jin Sakai, un samouraï du XIIIe siècle qui tente de repousser l'invasion de l'empire mongol sur l'île de Tsushima. Cette aventure longue de plusieurs dizaines d'heures est ponctuée par de vrais instants de bravoure dignes des grands films de samouraï. Comme nous l'indiquions dans notre test de la version PS4 sur Clubic l'année dernière (7/10), l'exclusivité concoctée par le studio Sucker Punch a de solides arguments à faire valoir pour ravir les fans du genre. Mais cette « Director's Cut » fait aussi la part belle à une toute nouvelle histoire, qui voit notre héros voguer vers un lieu flambant neuf… Car l'île d'Iki, elle aussi envahie par l'armée mongole, fut le théâtre d'événements traumatisants pour Jin, et c'est ce qui en fait une histoire très personnelle pour notre héros.

Jin va revivre des moments terribles de son enfance
Jin va revivre des moments terribles de son enfance

Sans trop en dire, le samouraï au mental d'acier va être malmené par l'Aigle, un gourou qui a fait sombrer la population locale dans la folie en lui administrant une sorte de poison. Rapidement, Jin est contraint de boire la mixture mortelle, ce qui le force à revivre certains moments éprouvants de son passé. Et cet élément scénaristique a une vraie influence sur le gameplay puisque des hallucinations ponctuent nos balades sur l'île, voire nos combats. Durant ces séquences, le ton du jeu change drastiquement et l'atmosphère devient suffocante. Cette nouveauté impacte ainsi en différents points l'expérience de jeu et apporte une petite touche de vulnérabilité à un Jin pourtant capable de terrasser des armées à lui seul. Globalement, ce nouveau récit est bien ficelé et chargé en émotion, le tout à travers six bonnes heures de jeu. Le rythme de l'intrigue est mené tambours battants et dépeint une autre facette de Jin. Une vraie réussite !

Un duel au sommet dans une atmosphère incroyable !
Un duel au sommet dans une atmosphère incroyable !

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Une île de toute beauté

Déjà applaudie à la sortie du jeu sur PS4 l'année dernière, la direction artistique du titre de Sucker Punch reste absolument délicieuse sur Iki. Cette région, bien que plus étriquée par rapport à Tsushima, en met plein la vue avec ses biomes variés. Que ce soit sur la côte face à l'océan déchaîné, dans les prairies aussi fleuries que colorées ou au cœur d'une grotte obscure, c'est un sans-faute artistiquement et graphiquement parlant. L'exploration se veut toujours aussi organique grâce au vent directeur qui nous conduit naturellement à notre prochain objectif. Les innombrables marqueurs si chers aux jeux en monde ouvert sont presque totalement absents. Un parti pris extrêmement appréciable.

Les décors sont magnifiques et le mode photo encore plus complet permet de capturer de superbes clichés
Les décors sont magnifiques et le mode photo encore plus complet permet de capturer de superbes clichés

Bien entendu, la PS5 fait des merveilles avec une résolution en 4K et un framerate pouvant aller jusqu'à 60 FPS. Aucun ralentissement ne vient gâcher la fête et seul un petit effet d'aliasing sur le feuillage des arbres est à noter au rang des anecdotiques accrocs techniques. Cela n'empêche pas Ghost of Tsushima d'être un vrai bonheur pour les yeux sur la nouvelle console de Sony. Si bien que nous pourrions croire que le jeu a été spécialement conçu pour cette machine tant sa beauté est inattaquable.

De plus, la DualSense tire son épingle du jeu et dévoile ici tout son potentiel. Le retour haptique se manifeste constamment, que ce soit sur les galops de notre cheval et jusque dans les menus. Quant aux gâchettes adaptatives, elles appliquent des résistances au moment de bander l'arc de Jin et en se servant du grappin. Le haut-parleur de la manette renforce lui aussi l'immersion en émettant des bruits tels que le vent et certaines voix. Après y avoir goûté, il n'est pas aisé de se passer des innovations de la DualSense !

JVFR
Le grappin se révèlera utile sur l'île d'Iki

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Un samouraï qui reste sur ses bases

Le seul regret que nous procure cette Director's Cut se trouve au niveau des combats. En effet, peu de nouvelles techniques ont été ajoutées par les développeurs. Le cheval de Jin obtient rapidement une capacité qui lui permet de renverser les ennemis mongols sur son passage (en maintenant la touche L1)... Et c'est à-peu-près tout au rang des techniques inédites. Nous aurions apprécié quelques attaques supplémentaires histoire de varier la manière d'engager un combat.

Parmi nos ennemis, des shamans capables de doper la puissance de leurs alliés font leur apparition. Hélas, force est de constater que les affrontements conservent leur aspect brouillon à cause d'une caméra capricieuse qu'il est nécessaire de replacer en permanence manuellement. Fort heureusement, ce souci devrait être corrigé prochainement via un patch. Notons au passage que le niveau de difficulté du DLC est relativement élevé. Il est ainsi recommandé de bien améliorer les talents de Jin avant de s'y atteler.

JVFR
Les combats demandent toujours des réflexes afin d'effectuer des parades ou des esquives parfaites

Pour ce qui est du contenu optionnel, les nouveautés prennent la forme de défis d'archerie, d'un tournoi de bokken ou encore de sanctuaires d'animaux (cerfs, chats et singes). Sur ces derniers, Jin doit jouer un air de flûte afin de communier avec la faune locale. Pour cela, le joueur doit suivre la mélodie en plaçant le curseur au centre d'un tracé en s'aidant de la technologie de détection des mouvements de la DualSense. Un mini-jeu assez sympathique.

Ces à-côtés, représentés par un point d'interrogation sur la carte, apportent un peu de distraction avec des camps envahis par les mongols à vider (en fonçant dans le tas ou en restant discret), des haïkus à composer et de bambous d’entraînement à couper.

JVFR
Une sorte de mini-jeu de rythme pour avoir l'opportunité de caresser ce beau chat

Ainsi, la formule de Ghost of Tsushima n'a été que peu altérée dans cette Director's Cut. Un choix assez logique puisqu'il n'est pas question d'une suite mais bien d'une édition proposant simplement plus de contenus. Les joueurs ayant apprécié le jeu sur PS4 ne devraient avoir aucun mal à replonger corps et âme dans cet univers à la fois onirique et majestueux. Quant à celles et ceux qui découvriront le titre cette année, ils profiteront d'une aventure plus dense et magnifiée par les performances de la PS5.

JVFR
Les éclairages sont somptueux sur PS5

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Ghost of Tsushima Director's Cut : l'avis de JVFR

Les qualités comme les défauts du jeu de base sorti sur PS4 en 2020 demeurent présents. Graphiquement somptueux et techniquement irréprochable, Ghost of Tsushima Director's Cut est une merveille visuelle sur PlayStation 5... Mention spéciale à l'utilisation intelligente de la manette qui apporte un vrai plus à l'expérience générale. Pour ce qui est de l'extension, elle délivre un scénario intéressant, puissant, intime et avec des instants épiques orchestrés par une mise en scène soignée.

Nous regretterons cependant l'absence d'améliorations sur le gameplay en combat et sur l'intelligence artificielle des ennemis qui demeure perfectible. Jin aurait également pu recevoir plus de techniques inédites afin d'apporter une réelle plus-value lors des affrontements. Mais ces manques ne viennent jamais gâcher le plaisir de jeu. Pour un joueur qui souhaite découvrir Ghost of Tsushima, l'achat de cette Director's Cut est entièrement justifié ! Quant aux connaisseurs, ils y verront une excellente façon de prolonger le plaisir avec un DLC extrêmement convaincant en prime.

Ghost of Tsushima Director's Cut

8

L'apport de Ghost of Tsushima Director's Cut prend tout son sens sur PS5. Les décors sont somptueux, la direction artistique bluffante et la manette dévoile tout son potentiel. Sans oublier l'extension sur l'île d'Iki qui nous plonge admirablement dans les pensées tourmentées de Jin au cours d'une quête passionnante.

Les plus

  • Graphiquement somptueux sur PS5
  • Une extension au scénario prenant et dotée d'un casting réussi
  • L'exploration toujours aussi agréable
  • Une DualSense parfaitement utilisée
  • Une atmosphère unique

Les moins

  • Trop peu de nouvelles techniques pour Jin
  • La caméra pas toujours bien placée
  • L'IA encore perfectible
JVFR

Ghost of Tsushima Director's Cut

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