Presque 40 ans après la sortie de sa toute première version sur PC, la franchise Flight Simulator débarque enfin sur console. Les Xbox Series X|S accueillent donc un véritable monument de la simulation de pilotage, avec la lourde tâche de proposer un résultat à la hauteur de l'expérience PC. L'ambition était réelle et la réussite n'en est que plus belle.
- Le monde entier dans votre main
- Graphiquement impressionnant
- Un gameplay exigeant mais avec de nombreuses assistances possibles
- Des tutoriels bien pensés
- Des ralentissements dans les menus et au-dessus des grandes villes
- Modélisation des environnements inégale par endroit
- Peut-être un peu de lassitude après quelques vols
Il serait inutile de refaire un test complet de Microsoft Flight Simulator. En effet, en matière de contenu, la version Xbox ne s'éloigne que très peu de celle lancée sur PC en août 2020. Le 9/10 obtenu au sein des colonnes de Clubic en dit long... Voilà pourquoi nous allons principalement nous pencher sur l'aspect visuel, mais également sur le gameplay de cette itération à destination des consoles de salon du constructeur américain. Et si tout n'est pas parfait, il y a quand même de beaux panoramas à découvrir.
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Embarquement immédiat pour un monde somptueux
Nous n'allons pas tourner autour du pot, cette mouture console de Microsoft Flight Simulator est superbe visuellement parlant. C'est bien simple, l'édition Xbox Series X n'a pas grand-chose à envier à celle tournant sur un PC doté d'une configuration « monstrueuse ». La distance d'affichage est impressionnante en haute altitude, la végétation foisonnante et les effets météorologiques (pouvant être recréés en temps réel en tenant compte de la réalité) sont assurément réussis.
Asobo impose un nouveau standard en matière de photoréalisme. Le tout étant sublimé par une définition en 4K à 30 fps (voire plus sur les téléviseurs compatibles avec la technologie VRR). Si nous n'avons pas été en mesure de la prendre en main, la version Xbox Series S abaisse sa résolution en 1080p natif et semble un peu plus limitée sur le plan technique.
Ainsi, il n'y a pas grand-chose à redire tant le jeu impressionne dès le premier vol. Nous pouvons tout de même noter quelques aberrations comme des textures qui prennent leur temps pour apparaître, des routes étrangement déformées (qui partent dans l'eau par exemple) ou encore un framerate capricieux dans les grandes villes, comme New-York, et dans les menus. Par ailleurs, il existe une disparité réelle entre les zones bénéficiant des fameuses World Update pour améliorer leur modélisation et celles qui en sont pour l'instant dépourvues. Mais Asobo déploiera d'autres mises à jour gratuites dans les mois qui viennent afin d'embellir les lieux les plus touristiques.
Bien entendu, la puissance des Xbox Series n'explique pas entièrement ce tour de force réalisé par le studio bordelais. C'est à ce moment que le Cloud entre en jeu afin de modéliser (ou plutôt de streamer) le monde dans sa totalité. Cette technique offre un affichage des décors extrêmement réaliste. Mais qui dit streaming dit forcément connexion internet obligatoire. Ainsi, l'environnement sera plus ou moins vibrant selon la qualité de la bande passante du joueur. Et dans ce domaine, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Car sans utiliser les fonctionnalités en ligne (qui passent par les données Bing), l'aspect visuel de ce Flight Simulator chute drastiquement !
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Un décollage en douceur
Les équipes de développement ont bien compris qu'une simulation a de quoi intimider les non-initiés au genre. Pour atténuer ce sentiment, le joueur a accès à différentes options d'assistance pouvant aller d'un pilotage en conditions réelles à une aide complète. Cette dernière se montre très utile pour celles et ceux qui désirent simplement admirer le paysage sans trop se soucier du pilotage (bien que tout ne soit pas automatisé non plus). De leur côté, les puristes peuvent profiter d'une expérience plus exigeante selon leur niveau. Pour ainsi dire, Flight Simulator souhaite contenter le plus grand nombre…
Et cela passe également par une formation en vol indispensable qui s'effectue à travers plus d'une vingtaine de tutoriels. Plus courts ainsi que plus nombreux par rapport à la version PC, ces cours sont une bonne entrée en matière pour apprendre les rudiments du pilotage. Si elles ne sont pas nécessairement essentielles pour les joueurs qui activent une assistance complète en vol, ces activités apportent aussi une once de rejouabilité au titre puisqu'une note est attribuée au terme de chaque exercice. Les acharnés auront donc tout le loisir de relancer ces tutos dans le but de décrocher le meilleur score et d'engranger au passage un maximum d'expérience. Car pour parvenir à piloter les gigantesques avions de ligne, il va falloir cravacher !
Malgré les quelques aménagements listés précédemment, Microsoft Flight Simulator reste avant tout une simulation avec ses qualités comme ses défauts. Il est essentiel de gérer constamment la vitesse, l'angle d'inclinaison ou encore l'altitude de notre appareil. Le tableau de bord peut également vite engendrer une petite crise de panique avec toutes ses jauges et autres boutons à prendre en compte. Le réalisme est poussé à son paroxysme et les joueurs peu habitués ont beaucoup d'informations à retenir pour éviter le crash. Mais là encore, les nombreux outils d'assistance se montreront utiles pour épauler les novices. Quoi qu'il en soit, la manette Xbox, malgré son nombre de boutons forcément limité, ne se révèle pas handicapante au moment de réaliser des manœuvres complexes. Un bon point !
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Une simulation adaptée à chacun
Au final, les mauvaises langues pourraient dire que Microsoft Flight Simulator n'est pas un vrai jeu. Ni histoire ni missions à l'horizon (si ce n'est quelques défis) pour prolonger le plaisir. Car, une fois passé le sentiment d'émerveillement, lié à la découverte des graphismes incroyables du jeu, une petite routine peut s'installer. Cette itération Xbox a au moins le mérite de prendre le joueur débutant par la main avec des vols de découverte permettant de survoler instantanément les plus beaux endroits de notre planète. Aussi, retrouver sa maison dans le jeu a quelque chose de satisfaisant…
Flight Simulator est donc un jeu qui se consomme par petites sessions et dans lequel il fait bon revenir pour en prendre plein les mirettes de temps à autre ! Avec son concept réaliste et finalement assez éloigné d'un jeu vidéo classique, le titre de Microsoft a les atouts pour plaire à un public habituellement assez réfractaire à ce média. Et la bonne nouvelle, c'est que le jeu est directement inclus dans le Xbox Game Pass. Ainsi, votre billet pour le bout du monde ne coûtera qu'une petite dizaine d'euros. Elle est pas belle la vie ?!
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Microsoft Flight Simulator : l'avis de JVFR
C'est avec brio que les équipes d'Asobo Studio sont parvenues à réaliser ce portage de Microsoft Flight Simulator. Si quelques accrocs techniques (ralentissements dans les menus, clipping...) sont à déplorer, la plastique du jeu reste remarquable. Cet opus devient à lui seul la nouvelle référence en termes de photoréalisme dans les jeux vidéo. Le Cloud y est pour beaucoup, mais cela n'enlève rien à ce bel exploit.
Cependant, il est également essentiel d'admettre que Flight Simulator ne contentera pas tout le monde puisqu'il est question d'une simulation exigeante qui peut paraître assez intimidante. Fort heureusement, des aides se tiennent à la disposition du joueur, bien qu'elles atténuent indéniablement l'un des principaux intérêts du jeu, c'est-à-dire les sensations de pilotage.
Microsoft Flight Simulator n'en reste pas moins une pépite unique qui fait honneur à l'héritage d'une licence vieille de quatre décennies. Les Xbox Series X|S tiennent déjà le hit qui marquera à coup sûr cette nouvelle génération de consoles.
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Les plus
- Le monde entier dans votre main
- Graphiquement impressionnant
- Un gameplay exigeant mais avec de nombreuses assistances possibles
- Des tutoriels bien pensés
- Les vols de découverte, une bonne initiation
Les moins
- Des ralentissements dans les menus et au-dessus des grandes villes
- Modélisation des environnements inégale par endroit
- Peut-être un peu de lassitude après quelques vols