Test Warhammer 40,000: Battlesector : la stratégie qui sang bon la peinture

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Test Warhammer 40,000: Battlesector : la stratégie qui sang bon la peinture

Antoine Roche

27 juillet 2021 à 15h33

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© Slitherine Ltd.
© Slitherine Ltd.

Cela n'aura échappé à personne : depuis plusieurs années, en lâchant sa licence Warhammer à tous et, surtout, n'importe qui, Games Workshop a indirectement généré une pelleté de jeux vidéo médiocres, si ce n'est honteux. Cependant, dans cet océan de gâchis qu'il pourrait être facile de snober, il y a quelques titres qui surnagent et qu'il serait dommage de manquer. Warhammer 40,000: Battlesector en fait partie.

S'il n'a pas (encore) les qualités et la richesse des premiers Dawn of War, d'un Total War: Warhammer II ou même d'un Warhammer 40,000: Mechanicus, le jeu de stratégie au tour par tour de Black Lab Games s'en tire avec les honneurs pour son lancement, et pourrait bien devenir un titre de référence si le suivi est au rendez-vous.

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Warhammer 40,000: Battlesector
  • Bases de gameplay convaincantes
  • Bonne utilisation de l'univers
  • Plusieurs options pour jouer en multi
  • Une roadmap déjà annoncée
  • Quelques bugs et traduction parfois approximative
  • Campagne monotone
  • Seulement 2 factions (pour le moment)
  • Peu de personnalisation des troupes

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Genestealer du crime

Bienvenue sur Baal Secundus, l'une des deux lunes du monde principal du chapitre des Blood Angels. Il pourrait s'agir d'un sympathique lieu de villégiature, si les Space Marines prenaient le moindre repos, et surtout si le coin n'était pas infesté de Tyranides. Pas de baignade pour nos héros de l'Imperium donc, mais plutôt du nettoyage de ce qu'il reste de la précédente invasion massive de cette race xenos, rarement là pour enfiler des perles.

Pour les amateurs de lore, notez que le jeu de Black Lab Games se déroule dans la portion la plus récente de l'histoire du jeu de plateau. Les Space Marines Primaris sont donc là, et un certain Roboute Guilliman et sa croisade Indominatus sont également mentionnés.

Baal Secundus n'est pas le cadre d'affrontement le plus sexy, mais après tout l'univers de W40K n'est pas réputé pour sa beauté.
Baal Secundus n'est pas le cadre d'affrontement le plus sexy, mais après tout l'univers de W40K n'est pas réputé pour sa beauté.

Si vous faites partie des joueurs figurines de Warhammer 40,000 à la recherche d'une adaptation en jeu vidéo qui s'en rapproche un maximum, nul doute que vous faites partie de la cible des développeurs. Là où Dawn of War notamment s'en approchait mais embrassait le temps réel, Battlesector adopte lui un système de cases, de points d'armées et de tour par tour qui retranscrit encore mieux le jeu sur table.

Un grand nombre de mission se termine par "exterminer tous les Tyranides restants", un brin fastidieux.
Un grand nombre de mission se termine par "exterminer tous les Tyranides restants", un brin fastidieux.

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Trop de (la) Baal

Au travers d'une campagne composée de 20 missions, ou bien en mode escarmouche seul ou en multijoueur (en ligne en direct ou en asynchrone, ou même en hotseat sur un seul PC), il est en effet question de composer son armée de Space Marines ou de Tyranides avec les troupes et héros proposés. Cette absence d'autres factions est évidemment regrettable (des DLC sont déjà annoncés), notamment au sein de la campagne qui peut assez rapidement sembler monotone.

J'espère que vous aimez les longs monologues de Space Marines qui introduisent les missions.
J'espère que vous aimez les longs monologues de Space Marines qui introduisent les missions.

La faute notamment à un scénario pas bien passionnant et une mise en scène pas très inspirée, mais également à un level design, des décors et des objectifs de missions un peu tristes et répétitifs. On regrettera aussi une personnalisation des troupes trop légère. Si les héros disposent bien d'arbres de talents pour les personnaliser (et ainsi donner un sentiment de progression), les troupes classiques, elles, ne disposent que de quelques améliorations passives et d'armes alternatives à débloquer via les arbres des héros.

JVFR
Battlesector propose une vue aérienne du champ de bataille, plutôt pratique pour les grands affrontements.

Non seulement cela empêche de différencier ses différentes escouades, de s'y attacher et de s'impliquer davantage, mais surtout cela ne donne pas trop envie de les protéger et de jouer prudemment. En effet, perdre des unités n'est pas un souci, puisqu'entre chaque mission des troupes neuves sont là pour remplacer les pertes, sans coût ou conséquence. Pour ceux à la recherche d'un challenge, Battlesector propose heureusement des niveaux de difficultés élevés et différents taquets et options pour personnaliser son expérience.

JVFR
Les points de talent s'obtiennent simplement en remplissant les objectifs de mission.

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Sanguinius et coutumes

Heureusement, le cœur du jeu est assez maîtrisé pour passer outre ce manque de personnalisation, ou encore quelques bugs de jeunesse (sons qui coupent ou qui bouclent, traduction imparfaite, etc.). On sent notamment que les développeurs sont des joueurs de jeux de stratégie – des enfants de la Baal, en quelque sorte, hum… – , le jeu est en effet parsemé d'éléments participant à fluidifier les affrontements et à apporter du confort aux joueurs. On pense par exemple à la possibilité de donner des ordres à des troupes alors que d'autres sont encore en train de réaliser les leurs, ou encore un bouton pour accélérer les déplacements.

JVFR
En début de combat, il faut choisir ses troupes pour ne pas dépasser la limite de points d'armée.

L'interface et les informations visuelles sont d'ailleurs plutôt claires. Le déroulé des batailles se passe presque toujours comme le joueur le souhaite, et ce malgré l'absence regrettable d'un système permettant de prévisualiser les options d'une unité avant son déplacement sur une nouvelle case. Outre des classiques points de déplacement et d'action, attaques à distance/corps à corps, capacités variées, overwatch réglable et autres statistiques, Battlesector se démarque via quelques sous-systèmes.

JVFR
Bonjour.

Chaque unité dispose notamment d'une jauge se remplissant à force d'actions (l'Impulsion), permettant une fois pleine d'obtenir au choix un point d'action supplémentaire ou de booster une capacité. Pas nécessairement de quoi retourner une bataille – contrairement aux actions de commandement que peuvent réaliser certains héros de temps à autre –, mais cela offre quelques options tactiques en plus de celles classiques déjà proposées.

JVFR
Il n'y a pas de tir ami, sauf pour quelques rares capacités. Ce qui ici est une bonne nouvelle.

Le placement et le sens d'orientation des troupes sont ici spécialement importants. De ces deux éléments découlent notamment la visibilité ou non des ennemis, ou encore le degré de protection offert par l'environnement (le système de couverture est d'ailleurs un peu… capricieux). Il faut également bien penser ses déplacements, pour éviter, notamment, de voir l'une de ses unités ou groupe d'unités éradiquée d'un seul coup, ou encore maximiser ses dégâts grâce à la distance de tir optimale d'un tireur.

JVFR
On apprécie la présence des Soeurs de Bataille dans la campagne.

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Warhammer 40,000: Battlesector, l'avis de JVFR

Warhammer 40,000: Battlesector veut bien faire, c'est indéniable. Il s'agit même probablement de l'adaptation moderne du jeu de plateau de Games Workshop la plus proche à ce jour. Black Lab Games a en tout cas eu la bonne idée de se concentrer en priorité sur le gameplay, et les bases de ses affrontements au tour par tour sont bonnes. Perfectibles, mais bonnes. Il reste cependant de la place pour davantage de contenu (factions, modes, maps) pour occuper les férus de multijoueur, tandis que la campagne solo occupe, à défaut de subjuguer.

Mais grâce à son prix actuel (33,99€) plutôt adapté et les promesses de ses développeurs, Warhammer 40,000: Battlesector pourrait bien rapidement gagner un voire deux points sur sa note finale. C'est en tout cas tout ce qu'on lui souhaite.

JVFR
Warhammer 40,000: Battlesector dispose déjà d'une roadmap, entre version consoles, mises à jour gratuites et DLC payants
Warhammer 40,000: Battlesector

6

En l'état, outre son contenu un peu léger, Warhammer 40,000: Battlesector est un jeu… moyen. Ce qui est déjà quelque chose pour une licence qui a dernièrement multiplié les adaptations bâclées. Mais grâce à son coeur de gameplay plutôt solide, et surtout aux promesses des développeurs concernant des améliorations et du nouveau contenu, le titre dispose d'une bonne base pour potentiellement devenir d'ici les prochains mois l'une des meilleures adaptations du jeu de plateau sur PC (et consoles).

Les plus

  • Bases de gameplay convaincantes
  • Bonne utilisation de l'univers
  • Plusieurs options pour jouer en multi
  • Une roadmap déjà annoncée

Les moins

  • Quelques bugs et traduction parfois approximative
  • Campagne monotone
  • Seulement 2 factions (pour le moment)
  • Peu de personnalisation des troupes

Test réalisé sur PC à l'aide dune clé achetée par nos soins.

JVFR

Warhammer 40,000: Battlesector

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