Test The Elder Scrolls Online : Blackwood – une extension en manque d'ambition

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Test The Elder Scrolls Online : Blackwood – une extension en manque d'ambition

Thibaut Popelier

28 juin 2021 à 11h39

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Pour célébrer les 15 ans d'Oblivion, The Elder Scrolls Online: Blackwood a choisi de replonger les joueurs dans l'atmosphère de ce RPG légendaire. Misant gros sur la nostalgie, les équipes de ZeniMax Online Studios risquaient de tomber dans la facilité... Il faut dire que le studio a plutôt tendance à s'adresser avant tout aux amoureux de la saga via ses différentes extensions. Ce nouveau DLC va-t-il plus loin en proposant des ajouts majeurs ? C'est ce que nous allons voir dans ce test.

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The Elder Scrolls Online: Blackwood
  • La zone de jeu graphiquement et artistiquement réussie
  • L'ajout des compagnons
  • Une bande originale délicieuse
  • Pas mal de contenu...
  • ...mais assez classique et qui manque de réelles nouveautés
  • La quête principale rapidement expédiée et au final décevant
  • Une extension (trop) bavarde
  • Des fautes de traduction et quelques crashs (sur PS5)

Développée dans un contexte forcément particulier (les développeurs travaillant chez eux), l'extension The Elder Scrolls Online: Blackwood semblait pourtant pleine de bonnes intentions. Avec son scénario appuyant fortement sur les événements du quatrième opus de la franchise The Elder Scrolls, ce gros DLC à destination du MMO avait tout d'une bonne madeleine de Proust. Il devait nous plonger dans un lieu connu mais forcément différent puisque cette nouvelle épopée prend place 800 ans avant les péripéties d'Oblivion. Comme à son habitude et malgré la pandémie, ZeniMax Online Studios s'est déchiré pour délivrer son extension annuelle avec une nouvelle trame, une zone de jeu inédite à explorer et différents à-côtés.

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Une scénario qui parle beaucoup trop

Avec Blackwood, The Elder Scrolls Online nous plonge dans Le Bois Noir, une zone à cheval entre les régions de Cyrodiil et du Marais Noir. Les habitués prendront sans doute un malin plaisir à redécouvrir la ville de Leyawiin que nous pouvions déjà parcourir dans Oblivion (encore lui!). Et les références à cet épisode ne manquent pas puisqu'il va falloir défaire un complot daedrique qui pourrait conduire au retour du prince de la destruction en personne : Mérunès Dagon. Pour stopper le daedra surpuissant, il va falloir faire équipe avec des alliés comme Eveli Flèche-vive, une elfe pipelette déjà aperçue dans le pack téléchargeable Orsinium. La quête principale demande aussi de retrouver les quatre ambitions, des armes destructrices dont l'antagoniste de cette aventure tente de s'emparer.

La ville de Leyawiin est somptueuse
La ville de Leyawiin est somptueuse

Il faut le connaître, ZeniMax Online a mis le paquet sur l'histoire et le background des personnages. Chaque PNJ lié à une quête (même secondaire) a ses propres enjeux et beaucoup de choses à raconter. Les curieux qui désirent connaître le lore de The Elder Scrolls sur le bout des doigts seront sans doute heureux de s’abreuver en éléments scénaristiques. Malheureusement, le jeu parle trop, tout le temps et même au milieu de certaines batailles. L'action est sans cesse entrecoupée de dialogues pouvant vite paraître interminables. Si bien qu'il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil. Un scénario riche est bien souvent indispensable dans tout bon RPG qui se respecte, mais il ne doit pas hacher la progression et prendre totalement le pas sur le reste. Sans compter que la fin de l'extension arrive de manière assez abrupte et sans réelle conclusion à l'histoire. Cela attendra sans doute un futur DLC...

Le gameplay reste inchangé et il reste très efficace
Le gameplay reste inchangé et il reste très efficace

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Une extension à parcourir avec un compagnon

À première vue, Blackwood délivre un contenu relativement classique. En plus des quêtes plus ou moins longues selon leur importance, le jeu accueille de nouveaux world boss, des donjons à vider, des points d'intérêt à trouver ou encore des éclats célestes à collecter. La formule n'a pas été repensée mais tout découvrir prendra aisément une bonne vingtaine d'heures tant la carte demeure vaste. Dans le but de pimenter l'exploration, des événements mondiaux téléportent les joueurs au cœur d'instances dans le royaume des Terres Désolées. Pouvant être uniquement achevés à plusieurs, ces donjons n'innovent pas nécessairement. L’objectif est tout simplement de massacrer tous les ennemis jusqu'au boss. Notons aussi qu'étant difficilement détectables (pas d’icônes sur la carte ou même d'effet imposant à l'écran), il n'est pas rare de passer à côté de ces instances finalement assez effacées par rapport au reste.

Si elles sont visuellement satisfaisantes, les terres d'Oblivion font finalement de la figuration
Si elles sont visuellement satisfaisantes, les terres d'Oblivion font finalement de la figuration

Quant à l'ajout majeur de l'extension, il s'agit du système de compagnons. En finissant les quêtes appropriées, le joueur a la possibilité d'avoir un acolyte constamment à ses côtés. Celui-ci apporte un soutien non négligeable pendant les combats et ses compétences ou même son équipement peuvent être personnalisés à tout moment. Cette fonctionnalité est vraiment appréciable puisqu'elle permet aux personnes qui souhaitent jouer en solo de venir plus facilement à bout de certains donjons. Notre compagnon deviendra aussi plus puissant au fil des niveaux et sa relation avec notre avatar évoluera au fil des aventures passées à ses côtés. À noter que les compagnons ne sont pas utilisables en PvP, dans les arènes solo et dans les maisons. Seule ombre au tableau, seuls deux acolytes sont disponibles à l'heure actuelle.

JVFR
Durant les combats face à plusieurs ennemis, notre acolyte n'est clairement pas de trop

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Tamriel se fait (plus) belle

Si nous sommes loin du dépaysement procuré par les régions des extensions Morrowind (2017) ou Summerset (2018), celle de Blackwood demeure plaisante à parcourir. À la jonction entre deux zones très différentes, le Bois Noir mélange les cultures de ces ethnies. Les impériaux de Cyrodill représentent une partie plus moderne et civilisée de Tamriel, là où les argoniens du Marais Noir ont cette dimension plus « rurale » et ancestrale. Ce mélange se ressent à chaque rencontre mais aussi à travers la direction artistique toujours aussi réussie du titre. Et tout cela est mis en exergue par l'arrivée de la mise à niveau pour les consoles nouvelle génération.

JVFR
Bien entendu, les améliorations graphiques ne s'appliquent pas qu'à Blackwood mais à tout l'univers du jeu

À la fois disponible sur Xbox Series X|S et sur PS5, cette optimisation apporte des changements notables à The Elder Scrolls Online. Déjà, le joueur peut choisir entre un mode fidélité avec une définition en 4K et un mode privilégiant les performances avec un framerate à 60fps. Dans les deux cas, la fluidité est constante et les détails sur les personnes ou les décors plus précis. La distance d'affichage a été augmentée et d'autres éléments (ombres, textures, occlusion ambiante, anticrénelage) optimisés. Mention spéciale aux reflets qui changent vraiment la donne à la surface de l'eau. Les temps de chargement sont aussi plus rapides. Après sept ans de bons et loyaux services, The Elder Scrolls Online conserve un certain charme esthétique. Sur PS5, on regrettera seulement des crashs encore trop fréquents que nous espérons voir corrigés très bientôt.

JVFR
L'aventure (et ses dialogues interminables) vous attend !

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The Elder Scrolls Online: Blackwood, l'avis de JVFR

Blackwood est une extension qui assure le minimum syndical en apportant une nouvelle zone bien remplie et de nombreuses quêtes qui viennent compléter un peu plus le lore de la licence. Les compagnons sont les bienvenus et la mise à niveau pour les consoles nouvelle génération rend le jeu bien plus agréable à regarder.

Malheureusement, force est de constater un réel manque d'inspiration avec une aventure principale bâclée, classique et surtout gâchée par des dialogues assez épuisants après plusieurs heures de jeu. Toujours aucune nouvelle classe à l'horizon et les joueurs intéressés par le PvP sont les grands oubliés de ce DLC. Espérons une extension 2022 plus ambitieuse pour un MMORPG toujours aussi passionnant dans son ensemble.

The Elder Scrolls Online: Blackwood

6

Cinquième extension majeure du MMO, Blackwood n'apporte rien de neuf et se contente d'une histoire certes portée par des personnages attachants mais finalement bâclée. Si les amoureux de la licence devraient apprécier, les autres auront sans doute du mal à s'intéresser à ce DLC trop bavard et pas toujours très inspiré.

Les plus

  • La zone de jeu graphiquement et artistiquement réussie
  • L'ajout des compagnons
  • Une bande originale délicieuse
  • Pas mal de contenu...

Les moins

  • ...mais assez classique et qui manque de réelles nouveautés
  • La quête principale rapidement expédiée et au final décevant
  • Une extension (trop) bavarde
  • Des fautes de traduction et quelques crashs (sur PS5)

Test effectué sur PS5 via une version achetée sur le PlayStation Store

JVFR

The Elder Scrolls Online: Blackwood

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