Test Ghosts’n Goblins Resurrection : entre nostalgie, difficulté, rage et déception

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Test Ghosts’n Goblins Resurrection : entre nostalgie, difficulté, rage et déception

Stéphane Ficca

12 octobre 2021 à 14h01

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En 2021, Capcom ressuscite la légende Ghosts’n Goblins avec un tout nouvel opus sur Nintendo Switch. Un épisode à la difficulté atroce, qui va flinguer littéralement le plaisir de jouer chez pas mal de joueurs…

Avec ce nouveau Ghosts’n Goblins Resurrection, l’objectif de Capcom est clair et assumé depuis le départ : renouer avec le jeu des années 80, notamment au niveau du challenge. En effet, aussi « mythique » soit-il, Ghosts’n Goblins (ou même la version arcade de Ghouls’n Ghosts) est d’une difficulté tout simplement atroce. Ceux qui ont relancé le jeu dans la récente compilation Capcom Arcade Stadium pourront en témoigner, et rares sont ceux à ne pas avoir lâché l’affaire au premier tiers du premier niveau. Et le gros souci de ce Ghosts’n Goblins Resurrection, c’est qu’il est aussi difficile que son ancêtre, voire pire encore…

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Une « vraie » résurrection de Ghosts’n Goblins

Avant toute chose, difficile de ne pas cacher une véritable affection pour la saga de Capcom, à laquelle un épisode de NEO.Classics a été consacré il y a quelques mois. Une licence culte, mais relativement discrète, puisque depuis un opus Ultimate sur PSP en 2006 (et après deux spin-off sur PS2 avec Maximo), Ghosts’n Goblins/Ghouls’n Ghosts se fait très discret. L’arrivée d’un tout nouvel épisode avait donc de quoi en réjouir plus d’un (dont votre humble serviteur).

Capcom l’avait évoqué récemment, ce Ghosts’n Goblins Resurrection propose un total de quatre niveaux de difficulté. En réalité, seuls les modes Ecuyer, Chevalier et Paladin permettent de profiter d’une « vraie » expérience Ghosts’n Goblins, celle qui fait perdre progressivement son armure (en fonction de la difficulté choisie) à Arthur, et qui impose de recommencer au dernier checkpoint en cas de mort.

En effet, en mode Laquais, le jeu éradique une très grande partie de sa difficulté, puisque le joueur va respawner automatiquement à chaque mort, en plus de pouvoir subir davantage de dégâts (et d’affronter moins d’ennemis). "Pas question de jouer en mode Easy" se dit-on dans un premier temps, mais au final, il y a de grandes chances que vous ne jouiez à ce Ghosts’n Goblins Resurrection qu’en mode Laquais…

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Arthur est de…. ah ben je suis mort

En effet, si peu de joueurs vont oser se lancer en mode Paladin, la plupart va opter pour le mode intermédiaire, à savoir Chevalier. Toutefois, tel un café ristretto du sud de Naples, on comprend rapidement que la difficulté a été très corsée ici… et même beaucoup trop corsée à vrai dire. Très vite, le compteur de morts augmente aussi rapidement que le curseur de fun descend…

En effet, si les premières minutes sont très agréables, le plaisir de jeu laisse bien vite place à une intense frustration, si bien que l’on décide rapidement d’abaisser la difficulté dès que le jeu nous le propose. A ce sujet, il s’agira d’amoindrir la difficulté du niveau choisi en début de partie, et non de basculer à proprement parler vers un autre mode.

Mais même comme cela, Ghosts’n Goblins Resurrection ne procure pas beaucoup de plaisir de jeu, et engendre frustrations sur frustrations, avec des pièges vicieux au possible, des ennemis trop résistants (et bien trop nombreux), sans omettre un Arthur toujours aussi rigide et qui se retrouve parfois « piégé » avec des armes complètement inadaptées… La difficulté de ce Ghosts’n Goblins Resurrection est d’autant plus frustrante que de nombreuses morts ne sont pas dues à une erreur de la part du joueur, mais plutôt à des ennemis ou des passages totalement hasardeux.

C’est simple, tout est fait ici dans un seul et unique but : tuer le joueur (et le plaisir de jeu au passage), peu importe la manière. Mouais…

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Visuellement c’est… raaaaaaah noooooon le saut loupé là !!!!

Heureusement, Ghosts’n Goblins Resurrection fait le job visuellement. En effet, même si certains ennemis ou certains environnements font un peu cheap, le look général est plutôt réussi, et l’introduction tout comme le premier niveau vont faire la joie (l’espace de quelques minutes en tout cas) des fans de la saga.

A ce sujet, le jeu se divise en plusieurs « royaumes », avec pour les deux premiers, la possibilité de revisiter les environnements emblématiques de Ghosts’n Goblins et de Ghouls’n Ghosts. Sympa.

A cela s’ajoute une petite dimension évolutive pour notre cher Arthur, puisqu’en récupérant des fées sur le champ de bataille, il est possible, entre deux niveaux, de les échanger contre des pouvoirs magiques via l’arbre de Brocéliande. Il sera possible d’invoquer les éclairs, de transformer les ennemis en grenouilles, de créer un double de soi-même ou encore de s’offrir une seconde vie. Un arbre de compétences qui mélange magies et habiletés donc, mais qui ne vous facilitera pas forcément beaucoup la tâche…

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Raaaah mais p****** !!!!

En effet, comme tout bon vieux jeu d’époque qui se respecte, n’espérez pas tout découvrir de ce Ghosts’n Goblins Resurrection en jouant en mode Laquais. Alors oui, vous pourrez visiter les différents royaumes et affronter le terrible boss final (en perdant malgré tout la vie à plusieurs dizaines de reprises jusque-là), mais vous vous heurterez alors à la mauvaise fin, et ne pourrez pas découvrir tous les mystères du jeu.

JVFR

Alors certes, comme dans un Dark Souls ou un Sekiro, Ghosts’n Goblins Resurrection est très frustrant, très agaçant, mais aussi très jouissif quand on parvient enfin à passer tel ou tel niveau et/ou à occire ce boss infâme en trois phases sur lequel on vient de mourir 67 fois d’affilée. Mais encore faut-il y arriver, et autant vous dire que (très) rares sont ceux qui parviendront à boucler le jeu, ne serait-ce qu’en mode Ecuyer… Et parmi ceux qui y parviendront, pas mal auront finalement connu davantage de souffrance que de plaisir à parcourir ce Ghosts’n Goblins Resurrection… et c’est un peu dommage, non ?

A noter la présence ici d’un mode coopération, qui permet à un second joueur d’assister ce pauvre Arthur dans sa quête, en incarnant un personnage secondaire. Cela ne transcende pas le jeu non, mais ça le « facilite » un chouia éventuellement, même si, Ghosts’n Goblins oblige, pour finir le jeu pour de bon, il faudra se lancer dans un second run, avec une difficulté plus élevée encore que celle (déjà infâme) du premier run. Non, merci…

Ghosts'n Goblins Resurrection

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Ghosts’n Goblins Resurrection s’adresse incontestablement aux fans de la première heure. Pas ceux qui terminent tant bien que mal les opus Mega Drive et Super Nintendo non, mais bien ceux qui prennent « plaisir » à jouer au Ghosts’n Goblins des années 80. En l’état, difficile à vrai dire de conseiller ce nouvel opus Resurrection à quiconque hormis cet ami qui s’amuse régulièrement à « one-créditer » Ghosts’n Goblins sur sa borne arcade, tant le plaisir de jeu auquel on pouvait s’attendre est (vite) écrasé sous un amoncellement de souffrance, de frustration, de colère…

Les plus

  • Le retour de la licence Ghosts’n Goblins ! Quand même !
  • La mise en scène, très sympa
  • Globalement agréable à l’œil (même si tout n’est pas très réussi)
  • Le mode Laquais, qui permet au moins de voir le boss de fin

Les moins

  • Cette difficulté complètement insensée…
  • Le plaisir de jeu, sacrifié sur l’autel de la frustration, de la colère, de la souffrance…
  • Arthur toujours aussi rigide
  • Des passages très hasardeux…
  • Ça vole une Nintendo Switch ?
JVFR

Ghosts'n Goblins Resurrection

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