À quelques semaines du lancement officiel de F1 22, Electronic Arts nous a fait parvenir une version preview afin que l’on puisse goûter à certaines des innovations de ce nouvel opus. Un petit tour sur l’International Autodrome de Miami et l’adaptive AI nous ont notamment permis de faire chauffer les gommes.
Effectif depuis bientôt un an et demi, le rachat de Codemasters par Electronic Arts n’a clairement pas changé les habitudes du studio britannique. Réglé comme un coucou suisse, le développeur se prépare donc à sortir une nouvelle mouture de sa simulation de Formule 1 approuvée par la Fédération internationale de l’automobile avec tout ce que cela suppose de licences officielles. Il est évidemment encore trop tôt pour savoir s’il fera honneur au très bon opus 2021, mais en voici déjà un avant-goût.
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Norris pourra-t-il tenir le Chuck ?
Autant être clairs d’entrée de jeu, cet avant-goût sera un peu amer compte tenu des multiples limitations de notre préversion. Pas de mode carrière à l’horizon, pas plus d’options multijoueurs : ni Electronic Arts ni Codemasters n’avaient envie de trop en montrer alors que l’on peut supposer que les développeurs travaillent encore d’arrache-pied sur leur poulain. Nous avons donc pu faire quelques tours de piste sur les modes Grand Prix et Contre-la-montre.
Dans le même ordre d’idée, la richesse de contenu n’était pas encore à l’appel et si toutes les voitures, tous les pilotes ainsi que toutes les écuries étaient bel et bien au rendez-vous, il nous fallait faire avec seulement cinq circuits. Au menu donc, le grand prix d’Italie à Imola, celui d’Autriche dans le circuit de Spielberg, l’inusable parcours anglais de Silverstone et deux tracés américains, Austin au Texas et l’International Autodrome de Miami sur lequel vient de brillamment s’illustrer Max Verstappen.
Ce circuit étant le seul véritable « petit nouveau » de l’opus 2022, nous avons évidemment fait un maximum de courses dessus… pour notre plus grand plaisir. Avouons que la conception du tracé avec ses 19 virages et ses 3 zones DRS en font un parcours rapide avec d’intéressantes variations. Rien de trop technique pour les débutants et un rendu que l’on imagine irréprochable, même si nous devons reconnaître que nous n’avons pas été en mesure d’aller en Floride pour reconnaître le terrain.
Autre nouveauté de F1 22 : la réalité virtuelle. Elle fait son entrée dans le jeu de Codemasters. Hélas, pour être honnête, nous n’avons pas pu tester cette option du fait de sa limitation à une poignée de casques : Valve Index, Oculus Quest 2, Oculus Rift S, HTC Vive et HTC Vive Cosmos. Bien sûr, nous tâcherons de dégotter le matériel adéquat au moment du test. Electronic Arts souligne d’ailleurs qu’une large phase d’optimisation des performances est encore à réaliser pour cette version VR.
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Leclerc, arrête ton char !
Des courses que nous avons pu réaliser, F1 22 ne semble pas prendre beaucoup de risques. Il capitalise sur les réussites de son prédécesseur et compte tenu des qualités de ce dernier, Codemasters aurait évidemment eu tort de se priver. On apprécie donc toujours autant ce gameplay qui permet d’ajuster le niveau de réalisme des courses en fonction de son style de jeu, de ses habitudes et de ses objectifs : il y a vraiment de quoi ravir du plus néophyte au plus exigeant des joueurs.
Même sur cette préversion, les excellentes sensations de pilotage de F1 2021 se retrouvent aisément. La nervosité des monoplaces, les duels acharnés entre pilotes et la tendance à générer des moments de tension en pleine course ne semblent pas avoir été laissés au vestiaire. Codemasters indique toutefois avoir travaillé l’intelligence artificielle au travers de ce que les développeurs appellent l'adaptive AI, une option intéressante que nous n’avons pas encore pu suffisamment mettre à l’épreuve.
Sur le principe, l’idée est de pouvoir sélectionner deux options dans les (innombrables) réglages du menu des paramètres. Réglée sur « normal », l’adaptive AI doit permettre de supprimer ce que les habitués nomment le rubber banding : un concept qui fait que l’intelligence artificielle s’adapte au joueur afin de ne jamais être trop loin devant ou trop loin derrière pour un résultat logiquement plus grisant dans la mesure où l’on a toujours quelqu’un avec qui batailler.
Ce rubber banding laisse aussi une tache indélébile sur le réalisme et alors que Codemasters ambitionne de proposer une vraie simulation, il se devait de supprimer cette astuce ou, au moins, de lui trouver une solution. Le Britannique a choisi l’option la plus intelligente en laissant la possibilité de l’activer en optant pour « full » au niveau de ce réglage d’adaptive AI. De ce que nous avons pu en voir, cela marche bien et même s'il reste possible d'ajuster le niveau de difficulté en lui-même, cette option d'adaptive AI évite que les pilotes gérés par l'intelligence artificielle ne prennent trop vite le large.
Notre préversion intégrait aussi les styles immersive et broadcast de gestion des arrêts au stand ou de la safety car notamment. Il s’agit ici d’offrir plus d’options afin, par exemple, que les amateurs puissent conduire l’intégralité des tours de chauffe. Là encore, nous saluons la multiplication de ces options permettant de trouver le juste équilibre entre réalisme du grand prix et simplification, juste pour se faire plaisir. Au final, F1 22 semble, pardonnez-moi l’expression, sur les bons rails, même s’il faudra attendre une version complète et optimisée pour valider une sortie seulement un an après F1 2021.
Sortie prévue le 1er juillet 2022 sur PC (Steam, Epic Games Store, Origin, EA App) ainsi que sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One et Xbox Series X|S.