Preview Ghostwire : Tokyo, une surprise venue d'ailleurs ?

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Preview Ghostwire : Tokyo, une surprise venue d'ailleurs ?

Thibaut Popelier

04 février 2022 à 15h00

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© Bethesda Softworks
© Bethesda Softworks

Longtemps resté dans l'ombre après son annonce en juin 2018, Ghostwire : Tokyo a enfin levé le voile sur quelques uns de ses secrets. Durant cette preview, le titre signé Tango Gameworks nous a gratifié d'une longue session de gameplay pour faire le point sur ce qu'il aura à nous offrir à sa sortie le 25 mars prochain. Bouclez vos valises et partons en direction d'une capitale japonaise en proie au chaos !

Cette première approche s'est faite dans le cadre d'une conférence en ligne orchestrée par Bethesda Softworks. Nous n'avons pas pu directement tester le jeu qui tournait sur PS5. La séquence de gameplay en question a été capturée depuis une version bêta et des changements pourraient bien intervenir d'ici au lancement. Pour en finir avec le contexte dans lequel cette preview a eu lieu, précisons que la démo durait approximativement 30 minutes et que nous n'étions pas autorisés à la capturer. Les visuels qui jalonnent notre article nous ont donc été fournis par l'éditeur. De plus, la séquence était différente de celle diffusée par Sony cette semaine (voir ci-dessous).

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Tout le monde (ou presque) va disparaître

Développé par Tango Gameworks, le studio nippon responsable de la licence The Evil Within et dirigé par le père de Resident Evil Shinji Mikami, le jeu nous transporte comme son nom l'indique à Tokyo. Le joueur y incarne Akito, un jeune homme qui doit faire face à des événements surnaturels au cœur de la capitale nipponne. En effet, 99% de la population s'est évaporée et des esprits inspirés du folklore local envahissent les rues. Notre héros cherchera à comprendre ce qu'il se passe tout en essayant de retrouver sa sœur disparue. Hélas, ces entités redoutables lui barreront la route mais Akito obtient rapidement des pouvoirs élémentaires pour se défendre.

Tokyo est plutôt calme à cette période de l'année... / © Bethesda Softworks
Tokyo est plutôt calme à cette période de l'année... / © Bethesda Softworks

Si Tango Gameworks avait jusqu'à présent uniquement trempé dans le genre survival-horror, une autre approche a été choisie pour Ghostwire : Tokyo. Ce dernier s'apparente plutôt à un jeu d'action-aventure avec une dimension paranormale. L'atmosphère y est résolument glauque sans verser pour autant dans le jump scare et autres passages terrifiants. Malgré son cadre assez austère, Ghostwire: Tokyo profite d'une ambiance forcément très japonaise qui ne manque pas de charme. Le contexte du jeu est assez original.

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Une tournure presque inattendue ?

Contrairement à ce que les premières vidéos pouvaient laisser supposer, Ghostwire: Tokyo n'opte pas pour une structure linéaire... Bien au contraire ! Nous sommes plutôt en présence d'un open-world qui ouvrira son aire de jeu au fil des heures. Chaque secteur pourra être librement exploré une fois le Torii (un portail traditionnel japonais) nettoyé par le biais d'une simple interaction. Ces portes sont également utilisables pour effectuer des voyages rapides. Et si certaines missions se déroulent en intérieur, tous les bâtiments ne pourront être explorés. Les toits se laisseront également arpentés. Pour s'y rendre, notre héros utilisera la capacité de Tengu pour s'agripper aux points d'accroche qui se présentent sous la forme de créatures volantes.

Rencontre au sommet / © Bethesda Softworks
Rencontre au sommet / © Bethesda Softworks

De ce que nous avons pu en voir, Ghostwire: Tokyo inclura des quêtes secondaires et autres éléments à collecter (comme des esprits). Une dimension RPG est également de la partie avec la présence d'un arbre de compétences, d'un inventaire et de magasins servant à acheter des objets. Ces boutiques sont gérées par des Yōkai, c'est-à-dire des esprits prenant la forme d'un animal (un chat dans la démo). Akito peut aussi fouiller placards et poubelles dans le but de dénicher des outils de valeur. Le jeu a décidément de multiples visages. Le mélange semblait fonctionner au cours de notre preview mais reste à voir si ces mécaniques, au demeurant assez classiques, conserveront leur cohérence sur la durée.

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Un vrai rôle à jouer

La caméra FPS est une autre curiosité de Ghostwire : Tokyo. Un point de vue à la première personne qui renforce l'immersion tout en offrant une bonne dose d'adrénaline lors des affrontements. En effet, les combats face aux esprits seront nombreux. Akito est fort heureusement doté de capacités surnaturelles qu'il peut lancer avec ses mains... Le style de cet art mystique, nommé Tissage d'éther, nous a fortement rappelé la façon d'utiliser la magie dans Skyrim. Après avoir subi de lourds dégâts, les esprits exposent leur cœur qu'il faut extraire pour les éliminer définitivement. Les attaques peuvent aussi être bloquées. Et si s'infiltrer dans le dos d'un adversaire pour l'abattre instantanément est une solution envisageable dans certaines situations, les combats nous ont tout de même semblé répétitifs et les menaces rencontrées au cours de ces premières minutes peu variées.

Arracher le cœur d'un esprit est essentiel pour terminer un affrontement / © Bethesda Softworks
Arracher le cœur d'un esprit est essentiel pour terminer un affrontement / © Bethesda Softworks

Des armes plus conventionnelles tenteront d'altérer cette répétitivité apparente. Citons par exemple l'arc qui, en plus d'asséner des coups violents aux esprits, sert à se déplacer rapidement sur de courtes distances en décochant une flèche. Le héros détient également un pouvoir qui indique le chemin vers son prochain objectif et un autre qui permet de suivre une piste (à la The Witcher). Bref, rien de bien révolutionnaire puisque Ghostwire: Tokyo se contente d'emprunter des mécaniques de gameplay plutôt habituelles dans tout bon RPG qui se respecte.

Les pouvoirs tirent leurs puissants d'éléments comme l'eau, le vent ou le feu / © Bethesda Softworks
Les pouvoirs tirent leurs puissants d'éléments comme l'eau, le vent ou le feu / © Bethesda Softworks

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Un voyage original en perspective

Dans l'ensemble, Ghostwire : Tokyo nous a paru plaisant à regarder. La modélisation générale est très convaincante et les effets environnementaux, comme les reflets provoqués par les flaques d'eau, font mouche. De leur côté, les esprits sans visage (voire sans tête du tout) ont quelque chose de terrifiant. Les ennemis basiques se contentent de marcher vers Akito mais d'autres sont capables de courir ou même de voler pour nous pourchasser. Les quelques musiques et bruitages que nous avons pu entendre renforcent cette oppression palpable à chaque instant.

JVFR
Les intérieurs sont touchés par des distorsions de la réalité / © Bethesda Softworks

Cependant, la direction prise par Tango Gameworks sur le plan purement esthétique ne plaira pas à tout le monde. À l'heure actuelle, seuls des passages de nuit ont été divulgués par Bethesda Softworks, ce qui limite assez logiquement la palette de couleurs à l'écran. Si les panneaux publicitaires et cerisiers du Japon apportent quelques fulgurances artistiques, l'image est globalement assez terne sur les décors en extérieur. Les intérieurs et les effets visuels engendrés par les pouvoirs d'Akito rehaussent un peu ce ton morose. Les captures dispersées à travers cet article sont à ce niveau bien plus encourageantes que ce que nous avons pu observer durant la session preview.

JVFR
Tokyo sera vraisemblablement la star du jeu / © Bethesda Softworks

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Ghostwire : Tokyo, nos premières impressions

Ces premières minutes passées en compagnie de Ghostwire: Tokyo se sont avérées surprenantes. Nous ne nous attendions pas à un « quasi jeu de rôle » en monde ouvert et le tout à la première personne. Le titre de Tango Gameworks brille par son atmosphère paranormale et ses nombreux éléments empruntés au folklore japonais. Les affrontements ne manquent pas de peps et les esprits rencontrés font froid dans le dos.

Maintenant, il va falloir poser nos mains sur le jeu à proprement parler pour savoir si la formule ne s’essouffle pas trop vite. Car après seulement 30 minutes de gameplay, quelques limites commençaient à se dessiner sur les combats répétitifs ainsi que sur les mécaniques redondantes vues et revues ces dernières années dans de nombreuses productions du même acabit. Rendez-vous dans quelques semaines pour notre verdict final.

JVFR

Ghostwire : Tokyo

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