C'est une console assez étrange qui débarquera prochainement dans nos foyers. En effet, Panic va lancer sa Playdate, une machine qui ressemble à s'y méprendre à une certaine Game Boy. Pourtant, plusieurs différences de taille sont à retenir sur cet objet à la fois rétro et moderne.
Puisque nous n'avons malheureusement pas été en mesure de tester cet étrange appareil, nous allons donc effectuer un petit tour d'horizon des avis émanant de la presse spécialisée. Et il y a beaucoup de choses à voir.
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Un console au look tourné vers le passé
Il faut le reconnaître, la Playdate opte pour un design assez rudimentaire. Du côté des boutons, on retrouve simplement les touches A et B en compagnie d'une croix directionnelle. Pourtant, la machine imaginée par Panic cache une petite fantaisie matérialisée par une manivelle placée sur la tranche. Cette dernière est en réalité une touche à part entière, puisqu'il est demandé de la tourner pour progresser dans plusieurs jeux. Elle sert par exemple à faire tourner une pagaie, ou tout simplement à contrôler un personnage. On soulignera au passage la présence d'un haut-parleur, d'un port USB-C pour la charge, d'une prise casque, d'un microphone et d'un accéléromètre. Un stockage interne de 4 Go répond aussi présent.
Ainsi, The Verge a apprécié cette conception qualifiée « d'adorable ». Le constat est peu moins unanime sur l'écran monochrome 2,7 pouces (400 x 240 pixels) handicapé par l'absence de rétroéclairage. Mais Video Games Chronicle (VGC) appuie tout de même sur le fait que l'image demeure extrêmement propre et nette grâce à la taille réduite de la surface d'affichage. Il faut dire que les jeux minimalistes semblent se marier parfaitement avec les nuances de noir et de gris. The Verge a hélas noté une certaine fragilité au niveau de la fameuse manivelle, régulièrement mise à contribution par les logiciels.
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Des jeux originaux qui se font désirer
Contrairement à la Game Boy, la Playdate n'est pas équipée d'un lecteur de cartouches. Dans ce domaine, la console portable miniature est restée dans l'ère moderne, puisque les jeux doivent être téléchargés. Durant une période que Panic qualifie de « saison 1 », 24 titres seront déployés. VGC applaudit la variété des genres, et Le Monde va jusqu'à aduler « l'originalité de la ludothèque ». On y trouve par exemple une sorte de remake de Snake (appelé Snak), un jeu de stratégie rappelant Advance Wars dans lequel le joueur contrôle des monstres qui partent chasser des influenceurs, ou encore un mini-jeu d'aventure inspiré de la grande époque de LucasArts.
Hélas, Le Monde a été un peu déçu par le fait que toutes ces expériences sont exclusivement en anglais et que certains jeux sont un peu trop « bavards ». VGC a de son côté pesté à l'encontre du calendrier de sorties jugé « extrêmement lent ». En effet, deux nouveaux jeux sont livrés de façon hebdomadaire pendant 12 semaines. Mais, dans l'ensemble, les titres testés à ce jour semblent faire preuve d'une grande qualité, et plusieurs profitent « d'une certaine profondeur », selon CNET.
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Chère mais indispensable ?
Dernier point, et pas des moindres, tous les sites évoqués au fil de cette revue de presse semblent s'accorder pour dénoncer le prix abusif de la Playdate. Cette dernière est vendue à environ 200 euros, et le fait de l'acheter en import (expédiée depuis les États-Unis) fera gonfler ce tarif. Le Monde affirme même que le montant final peut aisément dépasser celui d'une Nintendo Switch. Pour une console rétro, cela fait un sacré paquet d'argent. The Verge pointe également du doigt le calendrier incertain des jeux qui sortiront après la saison 1. Il y a, pour l'instant, peu de visibilité à ce sujet.
Quoi qu'il en soit, la Playdate est une console portable idéale pour des parties rapides sur des jeux au concept parfois osé. La manivelle apporte une vraie dose d'originalité, et l'ensemble ravivera sans nul doute la fibre nostalgique d'un grand nombre de joueurs. Il sera hélas difficile de s'en procurer un exemplaire pour le moment, car les prochaines livraisons ont été décalées à 2023.
Sources : The Verge, Video Games Chronicle, Le Monde, CNET
