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Après que l'impact d'un astéroïde ait détruit la majorité de l'humanité au XXIème siècle, les humains restants ont du s'organiser pour survivre. C'est dans ce monde dévasté qu'est propulsé le joueur de Rage, sorti d'hibernation à partir d'une Ark, une capsule de survie enterrée destinée à résister à l'apocalypse mais qui n'a pas fonctionné aussi bien que prévu.
Le joueur commence avec un arsenal comprenant les habituels pistolet-mitrailleur et fusil à pompe, mais aussi une arbalète à fléchettes tranquillisantes. Un menu rapide permettant d'accéder à quatre objets de l'inventaire est également accessible via le D-pad.
Un boomerang était ainsi disponible durant la présentation : il peut être utilisé à longue distance aussi bien que de près et qui a pu ici tuer un mutant immobile à environ 50 mètres. Les armes et accessoires sont pensés pour être tous différents et avoir chacun quelque chose d'unique qui les rendra satisfaisants à utiliser. id Software ne souhaite pas créer énormément d'objets à utiliser pour le joueur, mais rendre chacun bien particulier.
Une des caractéristiques de ce titre est l'attention portée aux moindres détails par les développeurs, que ce soit la composition du paysage visible depuis la zone de départ ou ce que les objets présents peuvent révéler sur l'histoire de l'endroit.
Les véhicules sont évidemment aussi très importants dans le jeu. Ils se conduisent à la troisième personne et se révèlent très maniables. Dans l'état actuel, le buggy avait par exemple un rayon de braquage très court permettant de tourner sur lui-même rapidement avec peu d'espace.
La conduite semble très orientée arcade, la focalisation étant plutôt sur les combats entre véhicules relativement abordables, un système de verrouillage sur les engins ennemies étant implanté et évitant au joueur d'avoir à viser manuellement tout en dirigeant sa voiture. Que ce soit lors de l'exploration libre ou pendant les courses, il sera indispensable de détruire les véhicules adverses avec des armes embarquées, les déplacements étant ainsi rarement de tout repos.
Après une section en véhicule, le joueur arrive dans la première ville du jeu. Celle-ci déjà dévoilée en images et en vidéo a une ambiance bien particulière, à l'instar de chaque lieu, d'après les développeurs. Le style architectural, mais aussi la manière de parler des habitants et la façon dont ils vivent seront bien différents dans chaque ville du jeu, nous promet-on.
Là encore, les détails font la différence : les habitants font des remarques sur la tenue du personnage du joueur, et l'appellent étranger, tandis que leur attitude changera par la suite lorsqu'ils seront habitués à la voir et quand il aura changé de vêtements. L'endroit était de plus très riche en contenu : De nombreuses missions secondaires sont disponibles, il est possible de parler à certains personnages pour en apprendre plus sur l'univers de Rage, et le joueur peut participer à des mini-jeux tels qu'une partie de dés avec des habitants.
Un des personnages dans le secteur gère la piste où se déroulent les courses et peut être rencontré pour concourir face à d'autres conducteurs, tandis que le Shérif et le maire sont intégrés dans la trame principale et peuvent donner des missions faisant avancer le jeu.
Le gameplay reste cependant celui d'un FPS. Les dialogues sont d'une longueur raisonnable et entièrement audio, il n'existe pas de réponses prédéfinies et aucun choix moral n'est au programme.
L'écran d'inventaire fait figure d'exception dans une expérience qui reste focalisée sur la perception qu'a le joueur du jeu, et le feedback qu'il reçoit à chacune de ses actions.
L'inventaire reste justement assez simple, avec peu de choses différentes à transporter, et aucune gestion nécessaire de l'espace comme on peut le voir dans certains RPG.
Il permet également de construire soi-même certains objets. Pour cela, les plans et les pièces sont nécessaires, mais lorsqu'ils sont réunis, l'objet désiré peut être construit n'importe où. Il est également possible de récupérer des choses sur les corps des ennemis, où l'on trouve aussi bien des objets utiles que du loot qu'il faudra revendre.
Les garages sont des lieux très importants dans le jeu. Comme avec les armes, les développeurs tentent de faire en sorte que le joueur s'attache à ses véhicules, qui ne sont pas jetables.
Ils peuvent donc disposer de très nombreuses améliorations, quasiment tout pouvant être modifié, des amortisseurs jusqu'au blindage de la carrosserie en passant bien sur par les armes embarquées. Des customisations purement esthétiques sont même proposées, sur les trois véhicules présentés : La voiture des sables, sorte de buggy, le quad peu adapté au combat, et la voiture blindée assez lourdement armée.
Une arène façon Bash-TV permettra également d'obtenir de l'argent de la part de son gérant faisant office de sponsor. Le joueur devra pour cela affronter plusieurs vagues de mutants dans une arène où ils arriveront de manière à chaque fois différente. Là encore, l'attention portée aux détails est remarquable, du couloir d'entrée destiné à stresser le joueur jusqu'à la manière dont le combat est organisé.
Mais reste un des points sur lequel le jeu est le plus attendu : le tir et les sensations procurées. Difficile de se faire une idée précise du résultat sur PC (plateforme où les différences sont les plus sensibles) à partir d'une présentation réalisée au pad sur une version du jeu appelée à évoluer.
Cependant, quelques premiers détails sont notables, et globalement, le gunplay semble dans la lignée de Doom 3 avec des armes un peu moins puissantes :
La vue est assujettie à un léger balancement de la tête, et on notera une vitesse de déplacement similaire à celle perceptible dans la plupart des titres récents multiplateformes.
Les armes présentées donnaient de bonnes sensations. Le fusil à pompe a une cadence de tir assez faible et un spread très limité (ou tire des balles plutôt que des chevrotines), mais peut infliger de lourds dommages et propulse en arrière les ragdolls des ennemis.
Le pistolet-mitrailleur, rappelant un P-90 a un recul perceptible et ses impacts génèrent des effets de particules ou de sang, comme on s'y attend, tandis que le fusil d'assaut inspiré de la Kalachnikov procure des sensations similaires. Apparemment, le démembrement n'est pas au programme. Coté ennemis, en plus des mutants et bandits classiques, on pourra aussi trouver des humains lourdement protégés par une armure et qu'il faudra abattre autrement qu'avec des armes à feu de petit calibre.
En plus de l'approche de front, le joueur aura de nombreuses autres options à sa disposition. L'arbalète permet par exemple de tuer un ennemi silencieusement sans alerter tout le monde dans le secteur, mais il est aussi possible d'utiliser une voiture-bombe télécommandée pour aller déclencher des explosions à distance. Des tourelles fixes peuvent être déployées et récupérées, de même que des Sentry-bots qui sont des araignées rampantes équipées d'une petite mitrailleuse.
Graphiquement, enfin, le jeu est très beau, mais pas extrêmement fin, c'est du moins le cas de cette première version présentée à la presse. L'éclairage fixe permet d'obtenir une magnifique lumière adaptée à la scène et le ciel figé est d'une qualité photographique.
L'impact des megatextures n'est pas des plus évidents au premier abord, mais on remarque très vite que les environnements extérieurs sont bien plus riches et variés au niveau du rendu visuel global que ce qu'on a pu voir jusque là. Les effets de particules et de fumée lors des explosions ne sont pas volumétriques mais ont un très bon rendu, et on remarquera la présence de correction des couleurs utilisée pour souligner certaines ambiances.
Rage semble d'ores et déjà doté d'un gameplay très riche, d'un univers immersif et passionnant et de personnages hauts en couleur. Mais surtout, en l'absence de la franchise Half Life, il fait partie des très rares FPS à venir dans lesquels les développeurs ont accordé une telle attention aux détails et à la cohérence de l'univers.
Des doutes subsistent quant au gameplay sur PC cher aux fans d'id Software, mais même si les sensations n'étaient pas au rendez-vous, la finesse de l'univers du jeu et la diversité du gameplay sont largement suffisants pour que ce titre vaille largement le détour. Les inventeurs des FPS sont de retour, et même s'ils ne s'imposeront peut-être pas sur leur plateforme d'origine, ils risquent fort de donner une sacrée leçon de game design aux plus grands sur consoles.
Source: Gamers.fr
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