Premières impressions : Mode multijoueur
Seul éditeur en forme dans un marché japonais en plein marasme, Capcom avait choisi de convier la presse du côté d'Ebisu pour présenter Dead Rising 2, en version jouable s'il vous plaît, et avec une surprise en prime :
Le mode multijoueur, option quasi inévitable aujourd'hui. Un pimp en vison en maître de cérémonie, deux hôtesses hot et sexy, et Keiji Inafune qui arbore le blouson flashy de Chuck, le héros du jeu, avant de railler les jeux d'un TGS mi-figue mi-raisin, il faut être sûr de son projet pour afficher autant d'assurance. Nous avons pu le vérifier sur pièce. Les zombies aussi, ou ce qu'il en reste.
Comment éliminer 500 zombies le plus rapidement possible ? A cette question ô combien cruciale pour qui compte passer ses prochaines vacances à Haiti, Chuck Greene a trouvé la réponse : saisir n'importe quel objet et l'enfoncer dans un crâne en décomposition. C'était déjà le concept du premier Dead Rising, et le changement de développeur - les Canadiens Blue Castle Games ont repris le flambeau - ne change rien à l'affaire.
La différence vient ici du cadre, Fortune City et ses casinos, mais aussi des armes elles-mêmes. Voir un zombie se fendre en deux dans le sens du coup d'épée en dit long sur le soin apporté à la localisation des dégâts de cet épisode. Et on ne compte plus les armes farfelues mises à disposition du héros, qui s'amusera à ramer dans une foule de zombies avec des pagaies tranchantes, avant de finir le travail en saisissant un fusil-fourche qui inverse le concept de la baïonnette, sans oublier d'autres bizarreries comme le fauteuil roulant avec ou sans sulfateuse équipée.
C'est n'importe quoi, mais tant que le moteur de jeu encaisse sans broncher, en multipliant les détails pour bien différencier les zombies, on se laisse facilement prendre au jeu. Espérons simplement que le solo impose moins d'impératifs de missions que le premier volet, pour vraiment laisser les joueurs profiter de cet arsenal complètement débile.
S.O.S. Zombies
Quant au mode multijoueur promis depuis l'annonce du jeu, MadWorld n'a qu'à bien se tenir. Pensé sous la forme d'un jeu télé baptisé Terror is Reality, XVII Payback, ces épreuves genre American Gladiators ne sont qu'un prétexte à trucider du zombie pour l'audimat. Et les concepteurs du show se sont manifestement creusé les méninges, au sens figuré eux, pour donner naissance à des défis complètement idiots.
Dans le Ramsterball, les quatre participants sont enfermés dans des boules de hamster, prêts à dévaler sur de pauvres zombies en contrebas. La règle est simple : un seul concurrent peut rebondir et activer les pièges à zombie ; les autres essaient de le cartonner pour lui ravir ce privilège. La partie prend alors des allures de flipper presque humain, où chacun essaie de trouver un peu de répit pour faire grimper le score.
Le Headache provoquera lui de méchants maux de crâne chez nos amis pas frais. Au centre de l'arène se trouve un distributeur de mixers (!), qui pourront toujours être enfoncés dans un crâne zombie. But du jeu, essayer d'en poser un maximum avant d'activer les appareils grâce aux boutons poussoir situés aux extrémités de la zone de jeu. Mais attention à ne pas se faire griller la priorité par les autres concurrents, toujours prêts à sortir deux, trois crasses.
Affublé de deux grosses cornes de taureau, chaque participant devra projeter le plus grand nombre de zombies sous une presse dans l'épreuve Pounds of Flesh, soit en lançant un grand rush, soit en donnant de grands coups. La physique un peu particulière des corps zombies rend la chose un peu plus difficile qu'il n'y paraît, et c'était sans doute l'épreuve la moins enthousiasmante du lot. En revanche, le grand final à moto, Slicecycles, faisait vite grimper la tension.
Au guidon de motos dotées de deux grandes faux sur les essieux, chaque joueur devait faucher un maximum de zombies dans le temps imparti, et si possible ceux qui ont une grosse sucette plantés dans la tête, les seuls à offrir de bons bonus. Une épreuve aussi exaltante qu'injuste, puisque les meilleurs scores ont droit à des multiplicateurs dégressifs qui peuvent renverser le cours de la partie à la toute dernière seconde. Nous en avons fait l'amère expérience.
Cela dit, les participants qui ont mal démarré ont droit à des pénalités de temps plus ou moins longues, et restent scotchés sur la ligne de départ pendant que leurs rivaux foncent dans le tas de zombies. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à ce que la moto se comporte comme dans la plus pointue des simus, mais quel jeu de moto pourrait se vanter d'offrir des milliers de zombies prêts à se faire faucher ? Au moins, question fun et gros rouge qui tâche, le multi de Dead Rising 2 ne fait pas semblant. Et même si le jeu était techniquement moins impressionnant en multi local, le résultat était quand même assez emballant.
Source:Gamekult
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