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Test Street Fighter (Autre) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Publiée le 06/01/2009 à 17:01, par Virgile

Les Dossiers de la Rédaction : rétrospective de la saga Street Fighter

L’ère Street Fighter II


Quatre années se sont écoulées depuis la sortie du premier Street Fighter en salle d’arcade et la plupart des joueurs ont déjà oublié le titre de Capcom, trop occupé qu’ils sont à martyriser les bornes de Golden Axe, Raiden, Final Fight ou encore Streets of Rage, bref du shoot them up et du beat them all. La Super Famicom vient tout juste de débarquer dans les foyers japonais et s’apprête à envahir les Etats-Unis, la MegaDrive poursuit quant à elle son petit bonhomme de chemin, bref les joueurs du monde entier ont largement de quoi s’occuper en arcade ou à la maison.

STREET FIGHTER II : THE WORLD WARRIOR (1991)


Street Fighter
Mais c’est alors que va se produire un évènement qui va durablement bouleverser l’histoire du jeu vidéo. Cette année 1991 voit l’apparition dans les salles d’arcade d’une borne que personne n’attendait. Street Fighter II est l’un des premiers jeux majeurs à tourner sur le CPS-1 de Capcom (Capcom Play System - 1). Et quel jeu ! Premièrement, il s’agit là du plus beau jeu de sa génération. Jamais personne n’avait admiré pareille 2D. Street Fighter II marque une véritable avancée graphique : des sprites imposants, des personnages finement dessinés, des animations d’une richesse et d’un réalisme encore jamais vus, bref Capcom frappe fort. Beaucoup de joueurs seront également marqués par l’excellente bande-son du jeu. Les thèmes de Ryû, Ken, Guile, Chun-Li ou encore Balrog (Vega en Occident) réveillent encore des souvenirs chez ceux qui ont connu le titre sur arcade ou console.

StreetFighterII Multi Capcom 010
Mais ce qui fera incontestablement la légende de Street Fighter II, c’est évidemment son gameplay. Si le beat them up a déjà connu quelques timides occurrences, le titre de Capcom va définitivement installer le genre et lui donner ses fondements. À commencer par un casting de personnages tous différenciés par des looks, origines et techniques différents. Cela peut sembler tout à fait banal aujourd’hui, mais à l’époque il s’agit là d’une petite révolution. Les précédents représentants du genre ne proposaient en effet que des personnages génériques sans caractère ni style de combat propres.

Pour la première fois les joueurs devront apprendre à maîtriser une panoplie de coups extrêmement variée : trois attaques au poing, trois attaques au pied, chacune déclinée selon la position du personnage, des prises au corps à corps et surtout des coups spéciaux tout simplement hallucinants pour l’époque. Les fameux hadoken, shoryûken, spinning bird kick et autres sonic boom deviendront rapidement des classiques dont tous les héritiers de Street Fighter II s’inspireront par la suite. Il en va de même des manipulations qui leurs sont associés. Si les quarts-de-cercle, demi-cercle et autres concentrations sont désormais inscrits dans le code génétique de tout bon jeu de baston qui se respecte, il s’agissait alors de manœuvres d’une complexité inédite et donc loin d’être évidentes à réaliser. La plus délicate d’entre elles était incontestablement le shoryûken ou dragon punch, un coup spécial que seuls les joueurs les plus aguerris étaient capables de sortir au bon moment.

Vidéo #2 - Street Fighter II : The World Warrior

Street Fighter : Vidéo #2 - Street Fighter II : The World Warrior


Dès lors, la fréquentation des salles de jeu ne tardera pas à évoluer. D’espaces de détente et de défoulement occasionnel, les game centers nippons et les salles d’arcade occidentales se transforment imperceptiblement en arènes où viennent s’affronter les pratiquants chevronnés de Street Fighter II. Evidemment le phénomène prend toute son ampleur au Japon où le système du Taisen – deux bornes reliées entre elles et placées dos à dos – attise les rivalités. Aujourd’hui encore la totalité des game centers japonais proposent cette configuration de jeu. Plus qu’un jeu, Street Fighter II s’impose alors comme le premier art martial virtuel et se pratique en tant que tel. Le jeu de baston est né et avec lui une nouvelle façon de vivre le jeu. Et il ne s’agit que du commencement …

Street Fighter
Street Fighter
Street Fighter

Il y a un avant et un après Street Fighter II...



Devant le succès phénoménal du jeu sur CPS-1, Capcom ne tarde pas à adapter Street Fighter II sur la console dont tout le monde parle en cette année 1992 à savoir la Super Famicom (Super Nintendo en Europe et Super NES aux Etats-Unis). La cartouche devient immédiatement un objet de convoitise pour les joueurs des quatre coins du Globe, à tel point que les plus anciens se souviennent encore avec émoi des 790 francs dépensés pour le titre en importation (sans parler de l’indissociable adaptateur AD-29 nécessaire pour passer le jeu sur console européenne). Sans être absolument parfaite, l’adaptation s’avère pourtant époustouflante et consacrera la fameuse expression tombée depuis en désuétude : « C’est l’arcade à la maison ! ».

STREET FIGHTER II' (1992 / 1993)


Street Fighter
La fièvre Street Fighter II désormais répandue à travers le monde et jusque dans les foyers des joueurs, Capcom tient là son porte-drapeau, sa franchise star prête à être prolongée, développée, surexploitée. Entre 1992 et 1993, l’éditeur alimentera la ferveur des passionnés de plusieurs mises à jour comme autant de sequels à peu de frais. Dans la foulée de l’adaptation de Street Fighter II sur Super Famicom, Capcom lance donc Street Fighter II’ : Champion Edition, une version agrémentée de petites réjouissances : les boss sont désormais jouables, deux joueurs peuvent sélectionner le même personnage (on parle alors de personnages mirror) et quelques légers ajustements graphiques viennent parachever le tout. Plus anecdotique, Street Fighter II’ : Hyper Fighting sorti sur arcade en 1992 n’introduira qu’un tout petit lot de nouveautés tels un mode Turbo, plusieurs couleurs par personnage et de nouveaux coups pour certains personnages (le kikoken de Chun-Li par exemple). Deux versions dont les joueurs retrouveront d’ailleurs la synthèse sur Super Famicom / Nintendo et Megadrive un an plus tard (Street Fighter II Turbo et Street Fighter II’).

Vidéo #3 - Street Fighter II Dash : Champion editi

Street Fighter : Vidéo #3 - Street Fighter II Dash : Champion Edition


SUPER STREET FIGHTER II


Street Fighter
En fait, la première véritable évolution de Street Fighter II sort sur arcade en 1993 avec Super Street Fighter II. Cette fois Capcom propose de vraies nouveautés avec l’ajout de quatre combattants : Dee-Jay, Fei-Long, Cammy et T.Hawk. De nouveaux challengers évidemment accompagnés de leurs environnements respectifs : la Jamaïque, la Chine, l’Angleterre et le Mexique. Graphiquement, la série connaît enfin une embellie notable avec des sprites et décors retravaillés, un habillage visuel entièrement retapé et des palettes d’animation enrichies. Une remise aux normes attendue puisque Super Street Fighter II est le premier jeu à sortir sur CPS-2, le nouveau système d’arcade de Capcom. Aujourd’hui une mise à jour de ce genre pourrait paraître faiblarde – et à raison – mais qu’importe pour les fans – et tant mieux pour Capcom – puisqu’un peu de sang neuf aura suffi à faire perdurer l’engouement. Vient enfin l’ultime mue de SFII avec Super Street Fighter II X, sorti en Occident sous le nom de Super Street Fighter II Turbo.

Street Fighter
Sous ses airs de petite update sans envergure, cette version X introduit pourtant un nouvel élément de gameplay devenu depuis indispensable à toute nouvelle occurrence de la série : le Super. Pourtant, il s’agit là d’un mouvement dont Capcom ne peut cette fois revendiquer la paternité puisque c’est SNK qui, le premier, a imaginé cette attaque si puissante qu’elle peut à elle seule renverser le cours du match : le desperation move. C’est de bonne guerre, Capcom s’inspire de la trouvaille : après tout, SNK ne s’est pas gêné pour en faire autant avec le premier Fatal Fury (Garou Densetsu). Enfin, en plus de réintroduire le mode Turbo (qui décuple la vitesse du jeu), SSFIIX marque l’apparition d’une gueule désormais incontournable dans la saga : le mystérieux, le démoniaque, le rougeoyant Gouki (Akuma en Occident), frère et assassin de Gouken, maître de Ryû et Ken, séduit par le côté obscur du Hadô Ansatsuken et notoirement connu pour jouir de techniques meurtrières.

Vidéo #4 - Super Street Fighter II (et Turbo)

Street Fighter : Vidéo #4 - Super Street Fighter II (et Turbo)


A noter que Super Street Fighter II X a récemment fait l'objet d'un remake disponible sur Xbox 360 et PlayStation 3 : Super Street Fighter II Turbo HD Remix.

Vidéo #8 - Premiers combats en solo

Super Street Fighter II Turbo HD Remix : Vidéo #8 - Premiers combats en solo


L’ère Street Fighter II s’achève mais dans les faits la plupart des épisodes évoqués plus haut continuent de cohabiter dans les salles de jeu et sur consoles. Pendant plus de quatre ans, Capcom a su entretenir la flamme du combat chez les joueurs et accessoirement faire fortune en exploitant sa licence. Mais la concurrence guette et le rival SNK intensifie son offensive pour se rallier une partie du public de Capcom. Fatal Fury, Fatal Fury 2 et Special, Art Of Fighting et Samurai Shodown ont permis à la firme d’Osaka de se placer en outsider sérieux.

1995, l’heure est au renouveau …
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