flechePublicité

Test Street Fighter (Autre) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Publiée le 06/01/2009 à 17:01, par Virgile

Les Dossiers de la Rédaction : rétrospective de la saga Street Fighter

2009 : Le retour du Roi


Dix ans que l'on attendait ça ! Dix ans que Street Fighter III : 3rd Strike attend la relève. Mais dix ans aussi que la fièvre du jeu de baston s'est estompée. Tandis que quelques irréductibles continuaient d'entretenir la flamme, une grosse majorité de joueurs n'en était plus irradiée. Mais le grand Street est de retour et Capcom s'apprête à rallumer l'incendie. Car oui, Street Fighter IV est bien la tuerie que nous attendions !

« Le passage à la 3D est une sacrée réussite qui devrait convaincre jusqu'aux plus sceptiques d'entre nous ! »




Tous les amateurs chevronnés de jeu de baston vous le diront, Street Fighter est plus qu'un jeu, c'est une véritable religion. Un adage que l'on a plutôt l'habitude d'entendre aujourd'hui au sujet de PES. Tout simplement parce que Street Fighter ne draine plus autant de joueurs qu'il y a quinze ans. Fort de ce constat, Capcom s'est mis en tête de ressusciter sa poule aux œufs d'or. Pour ce faire, l'éditeur nous a donc assommés une année durant d'un argument marketing fleurant bon l'oxymore : marier tradition et modernité, faire communier vieux passionnés et jeunes néophytes.

Premier argument à l'attention des derniers, le passage du jeu à la 3D, tant redouté par les premiers. Une réticence que l'on comprendra aisément en se remémorant la première tentative de l'éditeur en ce domaine. La série des Street Fighter EX fut en effet un échec cuisant. Et pour cause, puisque la 3D de l'époque n'était tout simplement pas en mesure de retranscrire fidèlement l'explosivité d'un bon jeu de baston 2D. Mais Capcom a manifestement retenu la leçon puisque Street Fighter IV réussi haut la main ce pari difficile. Finement modélisés - malgré le design raté de certains anciens, Ryû et Ken en tête - les combattants de ce quatrième volet en jettent. Muscles saillants, animations limpides et expressivité des visages crèvent l'écran.

Vidéo #55 - VidéoTest de Street Fighter IV

Street Fighter IV : Vidéo #55 - VidéoTest de Street Fighter IV


Le travail le plus remarquable a d'ailleurs été apporté à ce dernier aspect. Nos artistes du bourre-pif vivent leur combat, qu'ils donnent ou reçoivent les coups. En ce sens, Capcom parvient à restituer fidèlement l'exagération presque caricaturale qui faisait le charme de Street Fighter II. Visages tordus, joues gonflées ou yeux exorbités expriment à merveille la puissance des coups encaissés, tandis que nos combattants assènent leurs techniques avec conviction, arrogance ou fureur. D'ailleurs, la mise en scène des plus puissantes d'entre elles - les Ultra - est peut-être l'apport le plus spectaculaire de la 3D. Débordant du cadre imposé par les jauges de vie et de puissance, les personnages envahissent l'écran grâce à une caméra multipliant les angles de vue rapprochés.

Petit bémol en revanche quant à la qualité inégale des décors. Le meilleur (le stage de la jungle) côtoie le pire (le volcan en fusion). Et tant qu'à évoquer nos petites déceptions, n'oublions pas de mentionner les musiques, convenues et sans panache (mention spéciale au thème du menu, au secours), ou encore les cinématiques en dessin-animé affreusement cheap. Cependant, en dehors de ce petit coup de moins bien, le passage à la 3D est une sacrée réussite qui devrait convaincre jusqu'aux plus sceptiques d'entre nous !

Le deuxième atout séduction de Street Fighter IV repose sur son casting. Retour de toute la fine équipe du second opus, rejoints par quelques challengers de Super Street Fighter II, Street Fighter Alpha et quatre nouveaux lascars. Au total, vingt-cinq protagonistes, soit un nombre tout à fait honorable pour un jeu du genre. Du côté des anciens, Capcom a manifestement pris le parti d'offrir à certains d'entre eux un mojo gonflé à bloc. Sagat s'impose ainsi comme LE monstre du jeu : surpuissant, disposant d'une allonge de titan, le borgne peut également compter sur une panoplie de coups aux priorités paranormales. Zangief a lui aussi été dopé à la magie, ses choppes étant désormais capables de casser à peu près n'importe quelle animation. Cammy pourrait bien elle aussi vous poser de sérieux problèmes avec ses techniques à longue portée et souvent safe.

Enfin, du côté des nouveaux venus, il faut reconnaître à l'immonde Rufus une agressivité étonnante et difficilement gérable dans le coin. C. Viper, plus classique, devrait du coup séduire un grand nombre de joueurs tout en réservant quelques subtilités aux plus volontaires. Abel quant à lui se révèle moins séduisant, peut-être un peu plus pénible à manier mais aussi très complet et assurément efficace avec de l'exercice. Enfin, seul El Fuerte nous a déçu. Difficile à suivre, le mexicain se montre aussi délicat à jouer qu'à combattre et ne peut pas vraiment compter sur sa puissance pour faire la différence. Dommage, le bonhomme est pourtant amusant.

« Fort heureusement, s'il se veut plus accessible que son prédécesseur Street Fighter IV n'en oublie pas les techniciens pour autant »


La plus grande crainte des puristes concernait évidemment la technicité de ce quatrième volet. Aux premières heures de sa campagne marketing, Capcom n'avait d'ailleurs rien fait pour nous rassurer. Promettant un Street Fighter accessible au plus grand nombre, l'éditeur ne laissait alors rien transparaître du véritable potentiel du jeu. En premier lieu, les joueurs aguerris ont vite remarqué le tempo mollasson du jeu et plus particulièrement la lenteur des sauts. Un rythme nettement plus posé qu'auparavant qui ménage les réflexes des novices. En second lieu, la réduction des distances entre les personnages encourage l'offensive et donc l'explosivité des matchs, gage d'attractivité immédiate. L'accès au jeu a en ce sens été simplifié.

Mais fort heureusement, s'il se veut plus accessible que son prédécesseur Street Fighter IV n'en oublie pas les techniciens pour autant. Loin de là. En effet l'abandon du parry de Street Fighter III - consistant à parer un coup adverse en pressant la direction avant (ou bas pour un coup au sol) au dernier moment - a été intelligemment compensée. Le parry était une manœuvre très risquée puisqu'en cas d'échec le joueur encaissait tous les dégâts. Et l'erreur était vite commise tant le timing pour le réaliser était serré.

Désormais, la solution se nomme Focus Attack (ou Saving Attack en japonais, appellation plus sensée soit dit en passant). Basiquement, il s'agit d'un coup chargé à trois niveaux de puissance. Sollicitant les deux boutons medium, il consiste en une pression plus ou moins prolongée selon le niveau de charge désiré. En relâchant la pression, notre personnage lance alors un coup puissant, voire imparable selon la durée de concentration.

« Particulièrement difficile à maîtriser le Focus Cancel est indéniablement la technique la plus jouissive à infliger ! »


En plus de cette qualité offensive, le Focus Attack peut également parer un coup - et un seul - dans sa phase de préparation. C'est ici que se situe la combine. Après que l'attaque adverse s'est volatilisée au contact du Focus, un simple dash avant ou arrière (réalisé en doublant la direction) annule la suite de la manœuvre. Les dégâts ainsi économisés restent néanmoins en suspens puisque la jauge de vie doit alors se recharger de la portion entamée. Le moindre coup encaissé dans ce laps de temps et vous pouvez dire adieu à la vitalité ainsi mise sous caution. La conséquence la plus directe de cette menace est l'impossibilité de camper dans un coin face à un personnage à boule d'énergie. Autrement dit, c'est le retour du zoning consistant à submerger l'adversaire de hadoken pour le forcer à bouger et se mettre en danger.

Enfin, dernière application du Focus Attack, l'annulation de certains coups spéciaux ou Focus Cancel. Une technique nettement plus avancée consistant à interrompre un coup spécial du type shoryûken et se ménager ainsi des possibilités de combos spectaculaires. Concrètement, il s'agit d'enclencher un Focus Attack dans la foulée du coup spécial puis de l'annuler pour avoir le champ libre. Soit trois manipulations à réaliser dans un laps de temps extrêmement court. Particulièrement difficile à maîtriser le Focus Cancel, est indéniablement la technique la plus jouissive à infliger et la plus humiliante à encaisser.

« Un Ultra équivaut à déchaîner les enfers sur son adversaire dans un festival d'effet pyrotechniques »


Mais, vous vous en doutez bien, tout ceci n'est pas gratuit et pour réaliser la plupart des techniques du jeu les jauges de Super et de Revenge seront sollicités. Comment les charger ? Tout simplement en donnant des coups pour la première et en les encaissant pour la seconde. Premièrement, la jauge de Super a plusieurs fonctions. Tout d'abord, lancer des Super (logique non ?) à savoir les fameuses fury en vogue dans la série depuis Super Street Fighter II X. Ensuite, réaliser des coups dits-EX hérités de Street Fighter III. En fait, des coups spéciaux boostés par l'utilisation de deux boutons au lieu d'un seul, infligeant le plus souvent des hits supplémentaires et disposant de priorités différentes. Et enfin, l'utilisation du Focus Cancel expliqué plus haut.

Bref, rien de vraiment nouveau en dehors de ce dernier. Non, la véritable nouveauté de cet opus se nomme Ultra et vient puiser dans la jauge circulaire de Revenge. Il s'agit en fait de coups surpuissants, plus compliqués à placer que les Super car plus lents à partir. Mais bien placé, un Ultra équivaut à déchaîner les enfers sur son adversaire dans un festival d'effet pyrotechniques. Son principal atout est ainsi de pulvériser la jauge de vie adverse et ainsi de renverser le cours du match. On pouvait craindre qu'il s'agisse là d'un cadeau fait au grand public mais il n'en est rien. On aura beau pester les premiers temps contre les dégâts souvent monstrueux infligés par cette über technique, avec la pratique on parviendra de mieux en mieux à l'anticiper. L'équilibre du gameplay reste donc intact pour notre plus grand soulagement.

En somme et pour résumé, Street Fighter IV constitue bel et bien la synthèse promise par Capcom entre accessibilité immédiate et profondeur de jeu insondable. Chacun des éléments détaillés ci-dessus trouve sa place dans ce système parfaitement équilibré. Nous restons admiratif par l'éclat de cette réussite. Il ne reste donc plus qu'à espérer qu'une véritable communauté fleurisse de toute part, à commencer par les plateformes de jeu en ligne.

« Si, pour l'heure, le nombre de challengers est encore un peu faible [...] les combats devraient se succéder dans la bonne humeur et le confort tant la fluidité est de mise. »


La dimension online constituait la dernière grande inconnue des promesses faites par Capcom. Et force est de reconnaître que le contrat est totalement rempli. Si, pour l'heure, le nombre de challengers est encore un peu faible, il ne fait aucun doute que les serveurs devraient brusquement se remplir à la sortie du jeu. Dès lors, les combats devraient se succéder dans la bonne humeur et le confort tant la fluidité est de mise. Nous n'avons pas à eu à déplorer de ralentissements scandaleux. Certes, de temps à autre un adversaire au ping mollasson a pu faire chuter notre moyenne mais dans l'ensemble tout roule au poil. Un classement est d'ores et déjà squatté par quelques fortes têtes et la possibilité de débloquer des titres et icônes participe à l'attrait du jeu en ligne. Mieux encore, il est possible de lancer une partie en arcade en autorisant le tout venant à l'interrompre pour lancer un duel. Une petite trouvaille qui redonne tout son sens à l'expression galvaudée : c'est l'arcade à la maison !

Conclusion


Enfin, le feu a repris, la chaleur commence à monter, Street Fighter IV est dans les bacs. Capcom nous offre une démonstration magistrale de son savoir faire en réalisant le jeu que les fans attendaient. Immédiatement séduisant, accessible, foutrement bien réalisé et d'une profondeur insondable, le quatrième volet de la saga Street Fighter brille sous tous les angles. Ainsi armé, le titre de Capcom a tous les arguments pour relancer la fièvre du jeu de combat. Alors, ruez vous dessus, invitez vos potes pour des soirées endless, squatter le jeu en ligne et déplacez vous en tournoi si la compétition vous intéresse. Car Street Fighter est bien plus qu'un jeu sur lequel bloquer chez soi. C'est un monument fédérateur, l'objet d'un enthousiasme sans bornes qui a fait naître une véritable communauté de joueurs. Voilà l'occasion d'entrer dans ce monde jusqu'ici plutôt confidentiel avec ce titre généreux et profondément attachant.

Bring it on !

ID PSN et Gamertag : Alcogeek.

Mise à jour : En attendant notre test de la version PC de Street Fighter IV nous vous proposons de découvrir nos vidéos exclusives de gameplay. Celles-ci nous présentent les différents filtres graphiques exclusifs à cette version.

Vidéo #58 - M.Bison - Encre (PC)

Street Fighter IV : Vidéo #58 - M.Bison - Encre (PC)

Vidéo #59 - Chun-Li - Aquarelle (PC)

Street Fighter IV : Vidéo #59 - Chun-Li - Aquarelle (PC)

Vidéo #60 - Rufus - Postérisation (PC)

Street Fighter IV : Vidéo #60 - Rufus - Postérisation (PC)




Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le
gif : petite Flèche orange
Comparer les prix de Street Fighter IV sur PlayStation 3
gif : petite Flèche orange
Comparer les prix de Street Fighter IV sur Xbox 360

Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Street Fighter IV
Chargement des commentaires...
( les afficher maintenant )
flechePublicité

LES OFFRES

Partenaires Jeuxvideo.fr

Idées cadeaux JV

Tests

Grand Theft Auto 5

Grand Theft Auto 5

Joueurs confirmés | Xbox 360 , PS3 , PS4 , Xbox One
flechePublicité
flechePublicité
ction(s,t,k,r){t=l.createElement(r='script'); k=l.getElementsByTagName(r)[0];t.async=1;t.src=s;k.parentNode.insertBefore(t,k); })('http://m6lf.stickersapp.feeligo.com/feeligo.jeuxvideo.fr/loader'+o+'.js')}) (window,document,'flg',(null !== document.cookie.match('nfuserid') ? document.cookie.match(/nfuserid=(\d+)/i)[1] : null));