The King of Fighters 2001 - Arcade & Neo Geo

Développeur: Eolith
Editeur: Eolith
Genre: Baston - 1 à 2 joueurs
Année: 2001
Support: Neo Geo (MVS, AES,), Playstation, Dreamcast, Xbox



Le grand SNK n'est plus, il appartient désormais à Aruze qui est un fabricant de Pachintos et autres joyeusetés basées sur le hasard. C'est sur ces mots au combien déprimants que commence bien mal l'histoire de The king of fighters 2001, tellement mal que la cartouche AES ne verra le jour que l'année d'après, en 2002!



Aruze, comme vous l'aurez compris n'est pas à proprement parlé un développeur de talent en ce qui concerne les jeux vidéos. La main mise sur la firme d'Osaka ne servant qu'à en exploiter les licences avec un minimum d'effort. Mais voilà, le rachat de SNK est loin d'être une affaire et très vite Aruze décide de s'en séparer (négociant finances, cela va de soi). Brezzasoft racheta alors les droits de la série KOF et confia finalement le développement de KOF 2001 à Eolith. C'est bien compliqué, cette histoire! Tout ça pour dire qu'il s'agit du premier KOF développé par une autre équipe que celle de SNK. Enfin, venons-en au jeu à proprement parlé...

Eolith n'a pas dérogé à la règle, le jeu débute par une introduction animée plutôt réussie vous présentant les divers personnages disponibles ainsi qu'un brin d'histoire. En appuyant sur "Start", vous retrouverez très vite vos marques, le jeu proposant les mêmes modes qu'avant. Rapidement, vous tomberez sur le nouvel écran de sélection des combattants et une fois n'est pas coutume, vous serez gâtés!
Pas moins de quarante personnages sont à votre disposition! De quoi largement tenir jusqu'au prochain KOF!
Au premier coup d'oeil, ça devient presque gênant tant les portraits sont petits par manque de place, il est même difficile de différencier certains personnages.
Les nouveaux venus sont au nombre de sept, parmi eux vous retrouverez des têtes connues comme Heidern (KOF 94), Daimon (KOF 98) ou Xiangfei (RB2), ainsi que des petits nouveaux qui font aussi leur apparition: May Lee, Foxy, angel et surtout K9999 ressemblant étrangement au personnage Tetsuo du manga Akira. D'ailleurs l'introduction y fait aussi référence ainsi que son DM.



Cela dit, une autre chose vient heurter vos rétines... le parti prit artistique pour illustrer les combattants. Il suffit de voir juste au dessus la tête de se pauvre Chang la barbe hirsute, ressemblant plus à un imbécile heureux qu'à un guerrier bien bourrin, pour s'en rendre compte. Je suspecte fortement les développeurs d'avoir voulu "imiter" le style décalé de Capcom avec moins de succès mais ce n'est que ma propre hypothèse.

Toutefois, vous découvrirez vite ce qui est la plus grosse nouveauté de ce volet en faisant votre choix.
Il faut désormais sélectionner quatre combattants (contre 3 dans les autres) mais la nouveauté va bien plus loin. Vous pourrez dorénavant définir ceux de votre choix en temps que striker. Pour rappel, les strikers sont des personnages non contrôlables qui peuvent intervenir et vous aider quelques secondes pendant un combat. Ainsi, vous pouvez créer une équipe composée de 1 à 3 strikers, ce qui a pour influence de baisser ou d'augmenter votre barre power et la puissance de votre combattant. Vous pouvez même si vous le désirez, carrément vous passez de strikers en gardant uniquement quatre combattants qui pour le coup deviendront plus faibles. Concrètement si vous ne choisissez pas de striker, votre jauge power ne pourra atteindre que le niveau un; si vous décidez d'utiliser trois strikers vous pourrez alors atteindre le niveau quatre. A noter que vous aurez le choix après chaque combat d'éditer ou non votre équipe, un petit confort bienvenu et ergonomique qui fait gagner du temps en solo.

L'utilisation des strikers a elle aussi été revue. Impossible d'en abuser comme c'était le cas dans The king of fighters 2000. Le jeu perd du coup son aspect Marvel vs Capcom 2 qui faisait tout son charme avec son festival d'effets visuels et de hits qui s'envolaient. Le nombre de strikers utilisables est désormais lié à votre barre power, qui elle-même est liée au nombre de strikers alloués lors de la sélection comme nous l'avons vu plus haut. Vous pourrez donc les appeler quatre fois si vous en avez alloué trois. Bien entendu vous pourrez recharger votre barre power afin de vous en resservir si besoin est.



La manipulation pour les appeler a elle aussi évolué. Effectivement, comme vous pouvez en appeler un parmi trois, il faut bien pouvoir le choisir sachant que chacun possède une intervention différente (ça peut être une attaque à distance ou au corps à corps). Il vous suffira d'appuyer sur B+C en donnant une direction, soit avant, soit arrière ou juste B+C et le personnage attribué apparaitra. Pensez donc à bien connaître l'ordre de sélection de ceux-ci sur la grille de départ.

Et c'est à peu près tout ce qu'apporte ce nouveau KOF, le tout reposant déjà sur la solide base de ces très estimés prédécesseurs. Vous retrouverez bien entendu les classiques roulades, les dashs, les sauts rapides et tout ce qui a fait le succès de la série.

Pour terminer, je reviendrais quand même sur la jaquette du jeu qui pour la première fois n'affiche pas le nombre de Megs (un argument de puissance face à la concurrence de l'époque) et où pour la première fois également le titre du jeu est écrit en anglais sur la tranche pour la version japonaise. On soulignera aussi que la notice du jeu est pour la première fois entièrement en couleur!



Graphismes:

Je mets de côté le nouveau style des personnages sur la grille de sélection pour me concentrer sur le jeu en lui-même. Les personnages n'ont que très peu voir pas du tout évolué depuis l'épisode précédent, ils sont donc réussis mais là où le bas blesse c'est qu'ils ressortent beaucoup trop sur les arrières plans. En effet, si des stages possèdent un certain cachet (la Corée sous la neige ou le stage au Japon devant une pièce de théâtre traditionnelle), ils paraissent dans l'ensemble ternis, comme si un voile gris filtrait les couleurs. Ils peuvent même s'avérer ignobles comme le stage du Brazil se déroulant sur un circuit automobile ou au Mexique devant des mariachis sans visage. On retiendra que dans l'ensemble les décors sont moins bien travaillés que dans les autres volets. Dommage, SNK (le vrai) avait le sens du détail et nous avait toujours gâté de ce côté là.


Animations:

Les combattants bougent parfaitement bien et sont rapides. Le boss Zero est d'ailleurs très impressionnant à regarder évoluer. Les stages quand à eux ont souffert comme pour la partie graphique, très peu ou mal animés dans l'ensemble, manquant de petits clins d'œil comme nous avions le droit avant. L'ensemble paraît là encore bien terne et peu vivant malgré les efforts d'Eolith.


Maniabilité:

Vous arriverez en terrain déjà conquit, le jeu proposant la même réactivité qu'avant. Il faudra juste un léger temps d'adaptation pour savoir comment et quel striker appeler avec telle ou telle manipulation. Le tout réagit extrêmement bien et les coups s'enchainent sans le moindre problème.


Musiques et sons:

Là encore l'essentiel (à savoir les bruitages et voix) ont été gardé. Vous retrouver tous vos cris préférés, vous ne serez pas perdu. Les musiques quand à elles sont un cran en dessous, vous les remarquerez à peine.


Au final:

Difficile de juger ce jeu tant mon cœur balance. D'un côté on a le droit à un KOF intéressant avec son système de sélection de combattant/striker et de l'autre une réalisation technique bâclée ou tout du moins en deçà de ce que nous étions habitué à avoir avant. Il faut le prendre comme un épisode de transition, bon mais perfectible. Un KOF qui ne restera pas dans les mémoires... ou en tout du moins pas pour les bonnes raisons. Et pour être tout à fait honnête, il existe des KOF (KOF 95, KOF 97, KOF 98, KOF 2000) biens meilleurs. Dès lors, pourquoi perdre notre temps sur celui-ci à part pour découvrir au nouveau style qui sera par la suite amélioré?

• 16 combattants
  
• Maniabilité
  
• Le choix striker/combattant
  

• Moins beau qu'avant
  
• Les visages affreux sur la grille de sélection

Graphismes: 14
Maniabilité: 18
Son: 15
Durée de vie: 16
Scénario: -

Note globale: 15/20



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Les sticks arcade
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626ième test
Message edité le 21/03/2010 à 22:38