The king of fighters '94, Neo Geo

Développeur: SNK
Editeur: SNK
Genre: Baston - 1 à 2 joueurs
Format: Neo Geo (MVS, AES, CD)
Année: 1994



Finalement, après des essais plus ou moins brillants, SNK a fini par s'imposer auprès d'un public de passionné de baston grâce à des jeux tel que la série Fatal fury, Art of fighting ou Samurai spirits. Et c'est dans ce contexte plutôt favorable que ces talentueux développeurs vont sortir l'une, voir la série, la plus emblématique de la marque. J'ai nommé The king of fighters.



Si ce nom peut vous rappeler quelque chose, c'est qu'il faisait office de sous-titre à Fatal fury premier du nom. C'était le nom du tournoi créé par Geese Howard auquel les combattants de Fatal fury prenaient part. Vous pourriez donc supposer un rapport avec ce jeu et l'introduction va vous le confirmer. On y voit une lettre renfermant une invitation pour participer à ce fameux tournoi. Apparaissent à l'écran Terry, Andy et Joe puis... Ryo, Takuma et Robert! Puis un nouveau personnage est mit en avant, Kyo suivit de deux autres protagonistes.

Le ton est donné, il s'agit d'un cross-over réunissant deux séries emblématiques de la marque avec en plus des petits nouveaux. Sur l'écran de sélection des personnages, c'est la fête! On dénombre 24 personnages!! Banal aujourd'hui mais à l'époque, le mastodonte Super street fighter II turbo n'en compte que 17. Et là encore, la surprise est de taille. Pas de case avec des portraits mais uniquement huit pays représentés avec pour chacun trois représentants. Parmi ceux-ci (outre les deux équipes Fatal fury et Art of fighting), on retrouve des têtes plus au moins connues comme la surprenante équipe d'Angleterre composée de Mai (FF), Yuri et de King (AOF) ou celle de Corée dirigée par Kim (FF). SNK en profite même pour ressortir du placard des personnages plus ou moins connus comme Ralph et Clark pour le Brésil tout droit issus d'un jeu qui à fait la joie des plus anciens Ikari warrior et Athena et Sie issus d'un jeu un peu moins connu: Psycho soldier. De quoi s'occuper un bon moment donc.



La grande nouveauté, c'est qu'en choisissant un pays, vous optez pour une équipe complète. Ce n'est donc plus un personnage qu'il vous faudra maitriser mais trois! On peut même sélectionner l'ordre d'apparition de ceux-ci. Le jeu s'annonce donc comme une mine d'or pour les plus acharnés d'entre vous qui souhaiteraient tirer pleinement partie de toutes les équipes. Mais le système ne s'arrête pas là, le déroulement des combats en est lui aussi chamboulé. Ils se déroulent non plus en deux, mais trois rounds ponctués de changements d'adversaires à la fin de chacun. Plus fort, si le vainqueur a subit des dommages, il ne récupère qu'une petite partie de sa barre de vie au round suivant, ce qui s'avère très handicapant si vous êtes le perdant. SNK n'a pas oublié les joueurs de la vieille école en proposant un mode "Single play" tout ce qu'il y a de plus classique. Ce sont donc deux modes de jeu solo qui sont mis à votre disposition.

Si ces messieurs de SNK ont combiné leurs deux série principales, ce n'est pas seulement afn de pouvoir les faire enfin s'affronter, c'est aussi que le gameplay en est en grande partie inspiré. Et oui, si vous êtes un habitué de ces deux séries, vous serez en terrain connu. Vous retrouverez quelques particularités qui font la marque de fabrique de ces séries. La première est la possibilité d'effectuer des furies (de leur vrai nom "Desperate move"). Il est possible de les effectuer cette fois selon deux conditions, la première classique est d'attendre que votre barre de vie soit dans le rouge et la seconde est de remplir la barre "Pow". Et oui, une barre Pow comme dans Samurai spirit fait son apparition. Elle se remplit en bloquant ou en encaissant des coups mais aussi en concentrant son énergie comme c'est le cas dans Art of fighting. Il est d'ailleurs aussi reprit le concept de provocation pour faire baisser celle de votre adversaire. Et ce n'est pas tout...



Les changements de plans de Fatal fuy ont ici disparus. Disparus? Ce n'est pas tout à fait la vérité. Ils ont plutôt été modifiés en proposant un mouvement simple qui permet d'esquiver pendant une seconde l'attaque adverse. Bien pratique pour éviter les série de boules de feu tout en limitant la prise de risque liée à divers sauts ou la perte d'un peu de vie à chaque coup en défense. Le mouvement qui permettait de projeter l'autre, sur le second plan a été transformé ici en un coup plus puissant capable de vous laisser groggy. Les étourdissements donne lieu à un tout nouveau mouvement: l'intervention d'un membre de notre équipe. Ainsi, si vous êtes étourdis et que vous vous trouvez devant votre équipe, vous pourrez faire appel à l'un deux qui viendra à votre secours . On note aussi que les développeurs ont gardé quelques mouvements aussi divers que les "Dash" vers l'avant et l'arrière (pratique pour surprendre l'adversaire ou se sortir d'un mauvais pas) ou le fait de pouvoir avancer accroupi pour certains.

Les enchainements introduits depuis Fatal fury special sont aussi de la parti et deviennent même pour l'occasion incontournables. En effet, même si ils sont toujours aussi limités en nombre de coups portés, il est maintenant possible d'introduire un "desperate move" dans ceux-ci. En procédant de cette façon, vous êtes sûr de le faire passer et sachant que les conditions via la barre "pow" sont plus nombreuses, vous comprenez vite que ce genre de combinaison s'avère indispensable à maitriser.



Graphismes:

Nouvelle licence dit nouveau style graphique. SNK nous offre donc un style beaucoup plus sérieux que sur ses autres productions et c'est du plus bel effet. Les personnages ont la classe et certains coups spéciaux ont du coup été retouché pour mieux collé au reste, le titre se démarque donc du style manga. Les décors sont aussi superbes même si certains comme le Japon ou les U.S.A. sont un cran en dessous des autres. Certains bénéficient même d'effets assez saisissants comme les flaques d'eau en Corée ou en Italie sur lesquelles se reflète l'arrière plan.


Animation:

D'un bon niveau, les mouvements des combattants sont bien décomposés et le jeu est assez rapide. Comme d'habitude les décors sont bourrés d'animations en tout genre et c'est peu dire quand on prend le stage du Mexique dans le restaurant. Tout y est animé et quand je vous dis tout, c'est absolument tout! D'ailleurs, les stages bénéficient tous d'une petite introduction pour nous mettre dans l'ambiance. Très impressionnant.


Maniabilité:

Rigide comme c'est le cas pour la plupart des productions SNK. Elle ne vous permet pas le moindre écart pour les manipulations mais c'est avec bonheur et entrainement que vous les reproduirez sur le merveilleux stick de la Neo Geo. C'est aussi ce qui fait le charme des jeux SNK.


Musiques et sons:

C'est mon petit coup de cœur, le jeu reprend le fameux "Bang" d'Art of fighting pour les coup violents; c'est toujours un plaisir de l'entendre. Les digitalisations vocales sont issues de leurs jeux respectifs, du tout bon. Les petits nouveaux bénéficient du même soin. Les musiques quand à elles se laissent écouter sans problème.


Au final:

The king of fighters 94 est une réussite sur tous les plans. La première, et non des moindre, est d'avoir réussi à assembler deux séries phares en une seule dans un tout nouveau contexte sans pour autant leur faire perdre leurs âmes. En effet en creusant un peu, on s'aperçoit que les développeurs ont simplement reprit le meilleur de chacune. Intégrez y un système de combat par équipe et de nombreux nouveaux personnages, secouez bien fort et vous obtenez le premier jeu d'une longue série qui sévit encore à l'heure actuelle. Ce n'est surement pas le meilleur de la série mais c'est le premier et rien que pour ça vous vous devez d'y jouer au moins une fois!

• 24 combattants
  
• Graphismes
  
• Animation
  
• Musiques et sons de qualité
  
• Gameplay technique

• Gameplay rigide pour les néophytes
  
• Impossibilité de créer une équipe personalisée

Graphismes: 16
Maniabilité: 17
Musiques et sons: 16
Durée de vie: 15
Scénario: -

Note globale: 16/20


407ième test
Edité le 18/01/2010 à 11:48