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Publiée le 02/01/2014 à 19:01, par Maxence

2005 - 2013 : la génération Virgile

Chaque jour, un membre de la Rédac' se confie sur la génération qui s'achève.

Cette génération de consoles, même si elle n’est pas celle qui m’aura laissé le plus de souvenirs, a forcément une place à part dans mon petit cœur fragile et émotif : c’est avec elle que j’ai fait mes premiers pas dans le métier. Et oui, ma première mission fut de prendre en charge le traitement de la Wii – console qui, je peux le dire maintenant, ne faisait pas vraiment rêver les autres membres de la Rédaction qui m’accueillirent en mai 2007.

Super Mario Galaxy
Alors du coup me voilà préposé aux premiers jeux de la machine, entre portages débités à la chaîne, petites douceurs récréatives et premiers ambassadeurs du casual gaming, dont le règne s’annonce alors. Mais j’enquille les purges avec stoïcisme, car le sauveur s’avance déjà en cette année 2007 : Super Mario Galaxy. C’est en s’abandonnant avec émerveillement à ce genre de titres qu’on se dit que, vraiment, on a quand même bien de la chance de faire ce métier.

Heureusement, je n’ai pas passé ces premières années à m’enfiler des galettes avariées avec pour seul réconfort de savourer un bon gueuleton une fois l’an. Je touche un peu à tout en ce début de carrière et de génération : du premier Modern Warfare dont les relents bellicistes me détourneront pour toujours de la série, au sanglant et poisseux Jericho pour lequel j’ai infiniment plus d’affection (<3), en passant par les Guitar Hero / Rock Band dont je suis un fan de la première heure, les frénétiques Ninja Gaiden, l’irrévérencieux (mais pas trop) No More Heroes et bien d’autres.

« Street c’est la vie, et, je sais que ça ne se fait pas, mais merci Capcom pour cette résurrection »

Puis vint LE jeu qui a survolé tout cette génération, celui qui ne m’a plus jamais quitté depuis ce tant attendu mois de février 2009 : Street Fighter IV. En bon vieux con pinailleur que je resterai toujours, j’ai commencé par le regarder avec dédain (gnagnagna, Street Fighter III c’est le meilleur et blablabla). Aujourd’hui, j’ai bien fermé ma bouche et suis incapable d’exprimer tout l’amour que j’éprouve pour ce jeu autrement qu’à la manière d’une lectrice de shojo s’abandonnant au plus nunuche des fan fictions. Quand bien même certains choix de gameplay continuent de me mettre en rage. Plus que jamais, Street c’est la vie, et, je sais que ça ne se fait pas, mais merci Capcom pour cette résurrection.

D’ailleurs ce Street là n’a pas été entièrement pensé et développé au Japon. La branche américaine de Capcom a eu son mot à dire là-dedans. Parce que, c’est un fait, le jeu vidéo japonais a sacrément peiné sur cette génération. Les raisons sont multiples : les processus de fabrication ne sont plus les mêmes, les coûts et les goûts non plus, les grands éditeurs, apatrides et hypertrophiés, ont imposé leurs rythme, manières et exigences.

Mais pas de défaitisme pour autant, le Japon en a encore sous le pied et l’a prouvé sur cette génération, avec les tonitruants Bayonetta ou Vanquish de Platinum Games, les traumatisants mais délicieux Demon’s Souls et Dark Souls de From Software, l'inoubliable MGS 4, ou, sur consoles portables, des titres comme Gravity Daze, Persona 4 Golden, Fire Emblem Awakening ou, tout récemment, Bravely Default, pour ne citer que ceux qui m'ont le plus emballé. Cela étant, il faut être lucide, pour la première fois de ma vie de joueur, la plus grande partie de mes souvenirs les plus marquants sont attachés à des productions occidentales. De Last of Us à Mass Effect, en passant par Red Dead Redemption, Skyrim ou Journey. Ainsi va la vie.

«  L’avènement du DLC d’abord comme prolongement de l’expérience de jeu puis, en embuscade, comme méthode généralisée de commercialisation à la découpe »

L
Je me serai bien attardé encore sur beaucoup d’autres jeux, mais Jean-Marc vient de me souffler : « moins de dix mille caractères Virgile ! » Alors je finirai cette longue bafouille par quelques considérations sur les profondes et douloureuses transformations imposées par les éditeurs, parfois insidieusement, d’autres fois à coups de truelle. L’avènement du DLC d’abord comme prolongement de l’expérience de jeu puis, en embuscade, comme méthode généralisée de commercialisation à la découpe. C’est donc tout naturellement que le modèle du free-to-play s’est imposé, les éditeurs ayant, sur plusieurs années, inoculé une forme de résignation chez tous les acteurs, des studios à la presse en passant, bien évidemment, par le client final : le joueur. Et enfin les Online Pass dont on se délecte d’ailleurs des derniers soubresauts… en espérant qu’une autre méthode du même tonneau ne lui succède pas.

PC Gaming
Enfin, qu’est-ce qui a changé pour moi, je veux dire personnellement, au terme de cette quasi-décennie ? Un retour plein d’enthousiasme vers le PC dont je m’étais petit à petit détourné à la fin de mes années d’étudiants faute de moyens à l’époque. Une redécouverte guidée par l’effervescence du jeu indé et par l’ouverture et toutes les facilités d’usage propres à cette plateforme, loin, si loin de cette obsession du contrôle en vigueur sur consoles. Autant dire que la génération PS4 / Xbox One / Wii U aura fort à faire pour rivaliser avec ma tour qui, désormais, règne en maître dans mon salon !

Génération 2005 - 2013 : Virgile



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