flechePublicité
Publiée le 19/12/2014 à 19:12, par Maxence

Rétrospective 2014 : la Rédac' revient sur une année de jeux vidéo

Les membres de la Rédaction livrent leurs coups de coeur, coups de gueule et jeux de l'année 2014

Maxence

L'année 2014 et moi
Logo E3 redacteurs Maxence
J’attendais beaucoup de cette année 2014. Déjà, parce qu’un certain nombre de productions indé avaient été captées par mon radar infaillible (j’y reviendrai plus bas), quand elles n’avaient pas eu les faveurs de mon portefeuille via Kickstarter. Ensuite, parce qu’après un démarrage énorme dans les charts et relativement timide niveau catalogue, les nouvelles consoles devaient assurer face à l’engouement réel du public à leur égard. Et malgré le manque d’exclusivités marquantes de part et d’autres (hormis Titanfall sur One en ce qui me concerne), PS4 et Xbox One se retrouvent avec un catalogue tiers très correct, en tout cas pour une première année d’existence.

En fait, 2014 ressemble un peu à 2007, avec quelques gros titres mais surtout pas mal de trous d’air niveau calendrier, notamment pendant l’été, jusqu’à la sortie de BioShock, qui a entrainé l'apparition d’autres gros jeux (Mass Effect, Assassin’s Creed, Mario Galaxy) pour la fin d’année, compensant un début d’exercice plus poussif. Si on poursuit l’analogie, il faut évidemment se rappeler que 2008 fut l'une des années les plus denses au niveau des sorties, des hits envahissant les étals presque chaque mois de l’année. Espérons que 2015, avec ses Witcher 3, MGS 5, Uncharted 4 ou encore Halo 5, suive donc cette cuvée 2k8 niveau qualité : quatrièmes volets de Street Fighter, GTA et MGS, mais aussi Dead Space, Fallout 3, Left 4 Dead, No More Heroes ou encore Wii Music (bon ok, là je déconne).

2014, c’est aussi pour moi l’année des scandales incompréhensibles. Je n’ai absolument pas capté les revendications éclatées d’un #gamergate foutraque et souvent misogyne. Oui, certaines pratiques de la presse ou de certains développeurs doivent être dénoncées, mais alors surtout pas de cette manière, puérile et inconséquente. Idem pour les levées de bouclier contre la presse généraliste, de toute façon toujours en décalé par rapport à la (vraie) culture populaire, certaine (et hautaine) qu’elle est d’être l’unique prescriptrice des tendances actuelles. Honnêtement, que Nagui ou De Caunes se moque des joueurs, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. Pour vivre heureux, vivons cachés, et ce n’est pas avec trois minutes au Grand Journal que le jeu vidéo deviendra noble. La reconnaissance, il l’a déjà par le biais de ses excellents titres, quels que soient le support et le public.

Enfin, je suis content cette année d’avoir pu élargir mon horizon ludique grâce à quelques évènements, comme l’excellent festival Amaze de Berlin ou les très instructifs EIGD, qui se tenaient récemment à Montreuil. J’espère pouvoir un jour découvrir une PAX ou le Rezzed, ou même retourner à Rennes pour le Stunfest, mais en attendant, qu’il est plaisant de sentir l’émulsion des développeurs autour des productions indépendantes de demain. D’ailleurs, c’est quand tu veux Facebook pour commercialiser l’Oculus Rift, qui dispose déjà de quelques arguments de poids.



Et les jeux alors ?
The Evil Within
Aucun AAA ne m’a complètement captivé cette année. Malgré les qualités esthétiques certaines de Destiny ou encore inFamous : Second Son, je n’ai pas spécialement accroché à leur système de jeu, me poussant à lâcher la manette après quelques heures, très sympathiques au demeurant. Il y a bien eu The Evil Within pour titiller ma fibre horrifique, mais là encore pas d’énorme coup de cœur. Je m’attendais peut-être à plus « révolutionnaire » de la part d’un des papas du genre, Shinji Mikami. J’ai quand même bien pris mon pied en multijoueur sur Titanfall et Call of Duty : Advanced Warfare, des jeux qu’il ne faut pas spécialement analyser sous peine d’en éventer le principal intérêt, à savoir le fun brut basé sur leur mécanique de déplacement et leur brutalité.

C’est peut-être pour ça qu’à mon corps défendant, après quelques années de repos forcé (Source, pas ma came du tout), j’ai replongé dans Counter Strike. Non que Global Offensive soit la version ultime – mon cœur reste à la 1.5, voire 1.6 – mais l’engouement général autour du jeu, bien après sa sortie, était trop visible dans ma friend list pour que je ne m’y risque pas de nouveau. Une bête invitation d’un non moins bête « L’abit Adudul » aura donc suffi à me faire tuer des gens pendant trois petites centaines d’heures, principalement la nuit, et donc de m’acoquiner de nouveau avec quelques hurluberlus de l’époque 1.6, toujours fidèles au poste.

Ma boussole Hotline Miami 2 repoussée à 2015, j’ai dû me retourner vers d’autres jeux indépendants pour me prendre mes claques créatives habituelles. Côté multijoueur local déjà, avec Nidhogg, Lethal League ou encore Towerfall Ascension. Que ça fait du bien de se mettre des chiches entre potes en toute mauvaise foi, sans que les ragequiters du net ne viennent casser le rythme. Prisonnier de l’esthétique vertigineuse de NaissanceE, des pièges retors de DeadCore, de l’aventure poisseuse de The Vanishing of Ethan Carter ou des facéties des malades de la Croteam dans The Talos Principle, j’ai eu ma dose d’excellents titres à la première personne cette année. Honnêtement, je vous conseille fortement les quatre, sans ordre de priorité spécifique.

NaissanceE
The Vanishing of Ethan Carter
The Talos Principle
NaissanceE, Ethan Carter, The Talos Principle : d'excellents jeux indés à la première personne


Côté rétro, je noterais surtout l’excellent Shovel Knight, qui ne va pas tarder sur PS4 et Vita et qui modernise allègrement les plateformers de l’ère SNES, alors que je retiendrais le dérangeant Always Sometimes Monsters et le farfelu D4, accessoirement meilleur jeu Kinect de l’année, côté OVNI. Difficile aussi de passer à côté des deux Danganronpa, terminés et validés sur PS Vita, ou même de Monument Valley, Mucho Party et Out There, trois pépites sur mobiles. Bref, j’ai largement trouvé de quoi m’occuper cette année, quel que soit le support.

Déceptions : The Walking Dead : Saison 2, Castlevania : LoS 2, Thief, Wolfenstein : The New Order, Watch Dogs, Child of Light,

J’ai pas eu le temps d’y jouer beaucoup, mais j’y compte bien : Alien Isolation, Wasteland 2, The Wolf Among Us, This War of Mine, Dragon Age Inquisition, Styx, Endless Legend, South Park, Bayonetta 2

Mon Top 3 :

etoile rouge
Transistor :
Transistor
Pour la première fois depuis trèèèèèès longtemps, c’est en lisant un test de jeu que je me suis lancé dans Transistor. La prose de Sophie, alors stagiaire à Jeuxvideo.fr, m’a en effet irrépressiblement poussé à acheter, puis boucler le dernier jeu de SuperGiant Games (Bastion). Ce n’est pas nécessairement la sublime direction artistique, ni l’astucieux système de combat qui mélange le temps réel et le tour par tour, ni même la bande-son de folie.

C’est tout cela à la fois. Transistor est effectivement une œuvre magistrale, dans la manière qu’il a d’entremêler ses qualités pour parfaitement masquer ses limites (durée de vie, renouvellement du bestiaire). Après ces sept heures d’active contemplation, une fois que l’on a vu la fin d’une touchante histoire contée avec sensibilité, un seul constat : Transistor est de la trempe des jeux qui marquent durablement.

etoile rouge
The Banner Saga :
The Banner Saga - Français
A peine le temps de digérer le foodporn habituel des fêtes de Noël, et voilà qu’un jeu intrigant me tombe sur le paletot. Un peu sorti de nulle part, The Banner Saga m’a séduit par son esthétique subjuguante et sa manière de mettre en scène le désespoir. Via son système de combat (tactique au tour par tour), sa mécanique de gestion des ressources et sa narration pétrie de choix moraux décisifs, il conduit le joueur à enchaîner sans trembler les situations toujours plus tendues, dans un monde où le soleil a disparu, et où les jours sont donc (littéralement) comptés.

Les deux suites sont déjà financées, le second volet devrait arriver en 2015. Tout comme les versions consoles du titre de Stoic : plus aucune raison de passer à côté du jeu, d’autant qu’une traduction française est désormais disponible. Tout simplement immanquable.

etoile rouge
Gods Will Be Watching :
Gods Will Be Watching
C’est un peu le choix du cœur. Je n’ai pas encore rencontré une seule personne possédant le jeu qui n’a pas abandonné à la première mission, victime de l’aléatoire assez injuste et du manque de compassion des développeurs. Cela aurait logiquement dû relativiser mon jugement, extrêmement positif à la sortie du jeu. Mais au contraire, cela n’a fait que le renforcer. Âpre, sévère et sans concession, Gods Will Be Watching donne enfin un peu de sens au mot sacrifice.

Réussir dans ce jeu d’aventure non-conventionnel, c’est considérer froidement la situation et accepter les pertes, qu’elles soient physiques ou morales. Jamais un jeu n’aura autant mené la vie dure au joueur, sans artifice mais avec énormément d’intelligence et de courage, en plus d’un sens aigu de la mise en scène. Le tout sur plan fixe, avec une bande originale qui tabasse. GWBW est un titre clivant, presque inaccessible pour la plupart des joueurs, mais absolument fabuleux pour ceux qui parviennent à en percer le mystère.

Jeu de l'année 2014 pour Maxence

Tous les commentaires

  • msmith
    02/01/2015 02:27:36

    le mec en off il a besoin d'un patch aussi, il est inaudible!!!

flechePublicité

Partenaires Jeuxvideo.fr

Idées cadeaux JV

flechePublicité
flechePublicité