Batman : Arkham Asylum

Depuis le film Batman Begins, l'homme chauve-souris est revenu à des origines bien plus sombres. Quelle aventure cinématographique de Batman possède un ton et une ambiance similaires à vos objectifs sur Arkham Asylum ?

IB : Nous nous sommes efforcés de redonner vie spécifiquement aux comics d'origine. Nous avons laissé de côté les films qui bénéficient d'une ambiance et d'un style visuel bien à eux. Nous avons lu tous les comics et romans graphiques sur lesquels nous avons pu mettre la main.

Nous avons puisé une grande inspiration dans les composantes psychologiques sombres de ces références, particulièrement celles concernant Batman. Toute personne qui assiste au meurtre de ses parents va nécessairement avoir des démons à affronter.

Pouvez-vous nous résumer l'histoire et les raisons pour lesquelles Batman se retrouve à l'asile d'Arkham ?

IB : Au début de l'histoire, Batman ramène le Joker à l'asile d'Arkham après ses derniers méfaits de psychopathe. Le Joker a été arrêté plus facilement que d'habitude, comme s'il voulait être à nouveau interné à Arkham.


Voulant s'assurer qu'il serait enfermé à triple tour, le Chevalier Noir l'escorte jusqu'à sa cellule, au plus profond de l'asile. C'est le coup d'envoi du jeu...

] Avez-vous discuté de la possibilité de donner un acolyte comme Robin à Batman, ou celui-ci était-il destiné à faire cavalier seul dès le début au sein de l'asile ?

IB : Au tout début du projet, nous avons évoqué des acolytes comme Robin et Nightwing, mais nous avons finalement décidé que Batman serait un héros solitaire. Nous avions tellement d'idées en tête ! Ce choix nous a permis de concentrer l'histoire sur lui et sa relation avec le Joker et les autres détenus d'Arkham, qui ont tous des raisons de vouloir en découdre avec l'homme chauve-souris.

Quels éléments bien connus de la mythologie Batman avez-vous intégrés dans Arkham Asylum ? Quelles ont été vos sources d'inspiration ?

IB : L'asile d'Arkham a une longue histoire : la plupart des super-vilains de l'univers Batman ont déjà été incarcérés. Nous avons disséminé sur l'île de nombreuses références à ces personnages pour que le joueur les découvre, mais aussi des indices sur ce qui trouvait là avant que l'asile soit construit, à l'époque où ce lieu était la propriété familiale d'Amadeus Arkham.

Pouvez-vous nous dévoiler les différents gadgets dont Batman disposera tout au long du jeu ?

IB : Au début du jeu, Batman dispose du Bat-grappin et des Batarangs, ainsi que d'un viseur Mode Détective spécial intégré à son masque. Ce viseur lui permet de passer au crible l'environnement et de rassembler des données médico-légales, telles de l'ADN ou des empreintes digitales, pour suivre un individu à la trace dans Arkham. Le joueur pourra récupérer une profusion de gadgets et d'améliorations supplémentaires et il sera même amené à découvrir une Batcave cachée sur l'île !

Vous ne vous êtes pas inspirés d'un des films pour Arkham Asylum, est-ce que cela vous a-t-il aidés quant à l'orientation du personnage ?

IB : Cela nous a permis d'écrire un scénario original s'intégrant parfaitement aux éléments géniaux du gameplay, notamment les combats en FreeFlow et le mode Prédateur Invisible. Nous avons pu choisir l'emplacement (l'île d'Arkham) que le joueur est en mesure d'explorer en toute liberté, tout en faisant progresser l'histoire.

Lorsque vous adaptez un film, le scénario est déjà écrit et, en général, vous ne pouvez donc pas trop vous en écarter. Cela limite évidemment les possibilités relatives aux personnages.

Qu'est-ce que l'on ressent de développer d'un jeu aussi attendu, dont le héros est l'un des plus grands personnages de comics de tous les temps ?

IB : C'est parfois effrayant, notamment quand on se balade sur les forums pour savoir ce que les fans attendent du jeu et sur tout le battage médiatique qui entoure celui-ci. Heureusement, Rocksteady compte de nombreux développeurs expérimentés ayant déjà travaillé sur des projets de grande envergure. Nous pouvons donc nous concentrer sur l'essentiel : faire de ce soft un jeu de super-héros exceptionnel.

Pouvez-vous nous parler brièvement des super-vilains que Batman devra affronter à Arkham ?

IB : Le Joker est évidemment de la partie, ainsi que sa "girlfriend", Harley Quinn, qui vous mettra des bâtons dans les roues pour donner au Joker le temps de mener à bien son plan diabolique. Les sbires du Joker ont également été envoyés à Arkham suite à un incendie "accidentel" au pénitencier de Blackgate. Bane, Killer Croc, Zsasz, Poison Ivy et d'autres adversaires bien connus entrent également dans la danse.

Chaque section de l'asile sera-t-elle contrôlée par un super-vilain et sa bande, ou s'agira-t-il davantage d'une baston générale impliquant à chaque fois toutes sortes de criminels et super-vilains ?

IB : En tant que maître de cérémonie, le Joker a invité une jolie brochette de super-vilains pour pimenter les débats. Ils sont tous présents pour faire sa fête à Batman.

Ces super-vilains sont-ils autant de boss que le joueur doit affronter à chaque fin de niveau ?

IB : Assurément ! Vous vous retrouvez confronté aux méchants les plus célèbres et les plus redoutables de l'univers de Batman.

Une fois que vous aurez terminé le jeu, vous débloquerez également plusieurs modes. Pouvez-vous nous en présenter certains et en expliquer les principes ?

IB : Vous pouvez déverrouiller les cartes défis qui pousseront votre maîtrise du combat en FreeFlow et du mode Prédateur Invisible dans ses ultimes retranchements. Dans les cartes de défis de combat, l'objectif est simple : exécuter des combos dantesques pour faire le plein de points.


Batman devra venir à bout de hordes d'ennemis avec un style aussi sophistiqué que possible. Vous récoltez des points bonus à la fin de chaque vague, notamment si vous n'avez subi aucun dommage ou si vous avez varié les plaisirs en termes de techniques.

Les défis du mode Prédateur sont moins frénétiques, mais tout aussi exigeants. Les ennemis étant armés de fusils à pompe et de mitraillettes, il n'est pas avisé de foncer dans le tas. Après tout, Batman n'est pas indestructible.

Bien que ces défis soient en temps limité, vous engrangez des points en éliminant des ennemis d'une certaine façon. Les défis en question varient d'une carte à l'autre et nécessitent des gadgets et techniques spécifiques.

En exclusivité sur PS3, vous pouvez à la fois relever les défis de combat et du mode Prédateur dans la peau du Joker. Vous affronterez les gardes d'Arkham et le Joker qui bénéficie de ses propres gadgets et attaques redoutables.

Pouvez-vous nous décrire le système de combat que vous avez mis au point, ainsi que les diverses commandes ?

IB : Les commandes de combat brillent par leur intuitivité, mais il faut du temps et de la dextérité pour bien les maîtriser. Vous disposez de touches spécifiques pour frapper, étourdir, esquiver et contrer. C'est la façon dont vous les utilisez qui fait toute la différence.

À mesure que vous préparez votre combo, Batman commence à éviter en toute facilité les coups de poing et de pied, esquivant ses ennemis pour mieux les envoyer valser dans tous les sens. Il est également possible d'utiliser des gadgets en cours de combat. Vous pouvez notamment assommer vos adversaires à coups de Batarangs ou utiliser la Bat-griffe pour les tirer vers vous.

Ensuite, il y a les projections et les éliminations. C'est vraiment génial de se retrouver dans une pièce remplie d'ennemis et de les éliminer sans qu'ils aient eu le temps d'attaquer.

Vous avez aussi pu vous attacher les services du scénariste Paul Dini. Quelle a été sa part d'implication dans la rédaction du scénario ? A-t-il été présent dès le commencement ?

IB : Il a collaboré avec nous dès le début pour créer une intrigue originale impliquant les super-vilains les plus célèbres de l'univers de Batman. Killer Croc, Harley Quinn et de nombreux autres sont au rendez-vous, mais le plat de résistance est évidemment le Joker.

Nous avons vraiment eu beaucoup de chances de bénéficier des doublages de Mark Hamill et Kevin Conroy. Ont-ils signé de suite ou a-t-il fallu les convaincre ?

PC : Le fait d'avoir quelqu'un d'aussi réputé que Paul Dini sur le projet a joué un rôle essentiel pour faire venir les uns et les autres.

Comment s'est passée votre collaboration avec eux ? Les doubleurs (surtout Mark Hamill) ont-ils improvisé certains dialogues et fait part de leurs suggestions ou se sont-ils strictement cantonnés au cahier des charges ?

PC : Ils ont tous été excellents. Mark, surtout lui, ne se gênait jamais pour improviser ou dire ses répliques de façon plus sombre ou plus légère. Kevin et lui ont apporté une authenticité impressionnante à leurs personnages.

Quels autres acteurs ont prêté leur voix à des personnages du jeu ?

PC : Nous ne sommes pas autorisés à vous en parler, mais vous pouvez être sûrs que les fans vont être gâtés.

Arkham Asylum pourrait-il marquer le début de nouvelles aventures vidéoludiques pour Batman ?

IB : Si le jeu remporte du succès et que les fans en redemandent, pourquoi pas ?