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Dossier de la Rédaction : la saga King Of Fighters



Publiée le 28/08/2009 à 19:08, par Virgile

Dossier de la Rédaction : la saga King Of Fighters

The King Of Fighters 2001


The King Of Fighters
Ce qui se profilait depuis plusieurs mois s’est produit en cette année 2001 : Aruze, la société qui fit acquisition de SNK l’année précédente, se débarrasse de ce poids mort en mettant la firme d’Ôsaka en faillite. Un certain nombre d’employés licenciés, à la tête desquels se trouve Eikichi Kawasaki le fondateur de SNK, quittent le navire et partent fonder une nouvelle compagnie : Brezzasoft. La jeune société ne tarde pas à faire l’acquisition d’une partie des licences SNK liquidées par Aruze, dont The King Of Fighters. Dans le même temps, Eikichi Kawasaki participent à la mise sur pieds d’un studio de développement sud-coréen nommé Eolith qui prendra en charge la réalisation de The King Of Fighters 2001 sous l’égide de Brezzasoft. Contrairement aux années précédentes, cet opus ne respecte pas le timing d’une sortie au cœur de l’été et débarque sur système MVS le 15 novembre 2001.

Après l’introduction des Strikers avec l’opus ’99 puis la radicalisation du système l’année suivante, KOF 2001 pousse la formule jusque dans ses dernières conséquences. Désormais, le joueur est en mesure de distribuer les rôles entre Strikers et personnages principaux grâce au Tactical Order System introduit par le jeu. Concrètement, il est donc possible de n’utiliser qu’un seul personnage en combat accompagné de trois Strikers ou, à l’extrême opposé, de quatre personnages sans aucun Strikers. Au final quatre configurations différentes peuvent être adoptées avec, pour chacune, une jauge de power plus ou moins étendue. Par exemple, un personnage seul accompagné de trois Strikers pourra compter sur une jauge capable de stocker quatre réserves de power tandis qu’une équipe de quatre personnages sera limitée à une seule et unique jauge.

Vidéo #8 - The King Of Fighters 2001

The King Of Fighters : Vidéo #8 - The King Of Fighters 2001


The King Of Fighters
Les conséquences sur l’éventail de possibilités sont importantes : avec une seule jauge, une équipe de quatre protagonistes ne peut réaliser de Super Desperation Move et se trouve limitée dans l’utilisation de l’évasion (LK+LP à l’impact d’un coup dans la garde) et du CD en contre-attaque. A l’inverse, et c’est tout naturel compte-tenu de la plus grande vulnérabilité de cette configuration, un seul personnage accompagné de trois Strikers pourra plus régulièrement casser les offensives adverses et utiliser son Super Desperation Move en consommant deux stocks de power (Max Mode + Desperation Move). De plus, cette distribution autorise des combos encore plus débridés qu’auparavant : avec trois Strikers en réserve, le compteur de hits peut aller loin, très loin et donner lieu à des 100% de dégâts en pagaille. Dès lors, face à un très bon joueur, la moindre erreur peut être payée lourdement et un match se clore en un rien de temps. C’est le règne sans partage du skill pur et dur. Inutile de dire que les détracteurs de l’épisode 2000 dénigreront cette suite avec encore plus de véhémence.

The King Of Fighters
The King Of Fighters
The King Of Fighters


The King Of Fighters
Dommage, car le jeu offre un roster colossal ! Quarante-deux protagonistes au total, la plus grosse galerie de personnages jamais affichée par un KOF à l’époque. Le duo Eolith / Brezasoft s’est d’ailleurs complètement lâché sur le design et pond quelques bizarreries détonants avec le paysage dessiné par SNK les années précédentes. On pense ainsi à K999, sosie du Tetsuo d’Akira ou encore Foxy, au style un peu bouffon qui, à défaut de plaire à tout le monde, ne laissera personne indifférent. La redoutable et libidinale Angel est déjà nettement plus classique dans son design mais ne manque pas de style pour autant. En revanche le personnage de May Lee, désiré par Eolith comme une Athena coréenne, manque cruellement de charisme ! KOF 2001 marque tout de même l’apparition d’un nouveau transfuge d’une licence SNK : Li Xiangfei issue de Real Bout 2 : Fatal Fury. Enfin après Zero, le boss de cet opus, Igniz, est encore une paresseuse variation sur le thème vilain émo en trench coat.

The King Of Fighters
Enfin cette première coopération entre Eolith et Brezzasoft ne laissera non plus de souvenirs impérissables en termes de réalisation. Les sprites des anciens restent inchangés tandis que les artworks de l’écran de sélection sont d’un goût franchement douteux. Ne parlons pas des décors qui, en dehors de deux ou trois exceptions, sont pour la plupart assez fades. On pense ainsi à cette piste de Formule 1 aux teintes boueuses absolument ignobles ou à cet arrière-plan enneigé, simple bitmap figé où s’agitent laborieusement trois spectateurs lymphatiques. Avec cet opus, KOF semble donc perdre une bonne partie de ce qui faisait sa renommée, à commencer par la finesse de sa réalisation et l’inspiration qui imprégnait ses personnages et décors. Les développeurs se le verront notifié par les fans et opteront alors pour un retour aux sources avec …


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