flechePublicité
Publiée le 22/03/2013 à 15:03, par Jean-Marc

Dossier : L'histoire des consoles de génération en génération (1ère partie)

Découvrez l'histoire des principales consoles au travers d'images, de vidéos et d'anecdotes des membres de la Rédac.

Coleco n'est pas un nouveau venu dans le domaine puisque dès 1976, sous le nom de Telstar, la société avait déjà sorti une machine permettant de jouer à un clone de Pong et ce jusqu'en 1979. Ce n'est cependant qu'en août 1982, qu'elle décide de revenir dans la course aux consoles en sortant la ColecoVision aux États-Unis. À son lancement, elle disposait d'un bonne dizaine de titres et dix autres étaient déjà prévus. En 1983, elle débarque en Europe et c'est notamment en juin de cette année qu'elle arrive en France. Le fait qu'elle soit vendue avec une version de Donkey Kong très proche de la version arcade n'est pas étranger à ce succès, mais ce dernier est aussi grandement dû à ses caractéristiques techniques impressionnantes pour l'époque.

La ColecoVision est en effet la console de deuxième génération la plus puissante. Elle était architecturée autour d'un processeur Z80A cadencé à 3,58 Mhz, affichait des jeux dans une résolution de 256x192 en 16 couleurs avec la possibilité incroyable d'afficher simultanément 32 sprites. Côté son, elle s'en sortait bien aussi avec l’émission sur trois canaux et un générateur de bruit. Elle accueillait des cartouches de différentes capacités : 8, 16, 24 et 32 Ko. Sa mémoire vive était de 1 Ko et elle avait 16 Ko dédiés à la vidéo. Ses deux manettes étaient très similaires à celles de l'Intellivision et proposait le même système de cache à placer sur le pavé numérique. La qualité de ses graphismes et ses capacités lui permettaient de proposer des jeux très proches de ceux que l'on pouvait avoir dans les salles d'arcades.

500 000 unités partirent la première année de commercialisation et c'est jusqu'à 1,5 million de consoles qui se vendent ensuite chaque années dans le monde. Tout comme l'Intellivision, la ColecoVision était évolutive et elle propose divers modules complémentaires. Le plus intéressant d'entre eux est certainement celui qui lui permettait de bénéficier de tous les jeux Atari 2600, lui donnant ainsi accès à une ludothèque des plus importante. Tout comme pour l'Intellivision, Atari fit un procès qui fut perdu, mais Coleco devait tout de même reverser des royalties pour chaque jeu Atari 2600 vendu. Un autre module d'importance est le « Driving Controller » vendu avec le jeu Turbo qui proposait un volant et une pédale. Enfin, un dernier module permettait de transformer la Colecovision en micro-ordinateur ADAM.


Avec des ventes ne cessant de croître et la possibilité de créer des titres proches de l'arcade, de nombreux développeurs proposèrent leurs titres. Flairant le filon, Coleco voulait Donkey Kong et après avoir signé une exclusivité temporaire avec Nintendo pour 250 000 dollars, ce dernier élabora une version fidèle à l'original. Sega aussi proposa quelques hits comme Zaxxon ou Congo-Bongo. Les succès de l'arcade déboulent et les joueurs peuvent apprécier dans leur salon des titres sympathiques comme Lady Bug, Mouse Trap ou Venture. C'est ainsi qu'en 1983, la Colecovision était ce qui se faisait de mieux. Malheureusement, son succès chez nous fut de courte durée car vite rattrapé par la crise du jeu vidéo.

Si de nombreuses sociétés en ont souffert, Coleco, au contraire d'Atari, ne s'en relèvera pas et les ventes s'effondrent. En 1985, la ColecoVision est abandonnée. La société Telegames rachète la ColecoVision, la renomme en « Personnal Arcade » et modifie son apparence pour la faire ressembler à la NES de Nintendo qui a le vent en poupe à cette époque. En 1994, suite à une tornade qui dévaste les entrepôts de Telegames, tout le stock de console est détruit. Sur l'ensemble de sa carrière, cette incroyable console, se vendit à environ 6 millions d'exemplaires et, sans compter la ludothèque Atari, un peu moins de 200 jeux sortirent dessus.

Les souvenirs des membres de la Rédac :
Courrier des Lecteurs - Jean-Marc
Jean-Marc : « À cette époque, cela faisait déjà quelques années que je possédais mon Atari 2600. En allant un soir dîner chez des amis de mes parents, j'ai découvert la ColecoVision. Le choc que ça a été tant les graphismes mettaient à la rue ce que je connaissais. En plus, ils possédaient le module avec volant, pédale et le jeu Turbo. Je passais alors la soirée à jouer dessus. Quel chance quand l'ami de mes parents leur proposa de nous prêter le tout pour un temps. J'étais au comble du bonheur. Ils n'avaient pas beaucoup de jeux mais j'ai découvert un titre qui m'a fortement marqué à l'époque, un clone de Pac-Man appelé Lady Bug. On dirigeait une coccinelle dans un labyrinthe infesté de bestioles cherchant à nous attraper. La particularité de ce jeu était que certaines parois du labyrinthe étaient amovibles ce qui permettait de prendre des raccourcis, de modifier l'apparence du labyrinthe, et surtout de bloquer les monstres. Réflexes et stratégie en même temps, j'ai passé des heures dessus avant de devoir rendre la console. Mon Atari 2600 me parut bien fade après cela. »

Courrier des Lecteurs - Nerces
Nerces : « Un ami de mon frère avait la chance de posséder la console ColecoVision. Du coup, on allait découvrir - émerveillés - des titres aux graphismes incroyablement plus riches que sur notre Atari 2600. Preuve cependant que la réalisation ne fait pas tout : je garde bien plus en mémoire nos épiques affrontements sur le Combat d'Atari que sur n'importe quel jeu Coleco, exception faite de Rocky sans doute ! Gros souvenirs également de l'incroyable contrôleur imaginé par Coleco pour Turbo : un véritable volant avec pédalier ! J'imagine que l'on était loin d'un Logitech G27, mais quel réalisme pour l'époque ! »

Chargement des commentaires...
( les afficher maintenant )
flechePublicité

Partenaires Jeuxvideo.fr

Idées cadeaux JV

flechePublicité
flechePublicité