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Publiée le 22/03/2013 à 15:03, par Jean-Marc

Dossier : L'histoire des consoles de génération en génération (1ère partie)

Découvrez l'histoire des principales consoles au travers d'images, de vidéos et d'anecdotes des membres de la Rédac.

En 1980, la console dominante sur le marché est bel et bien l'Atari 2600. Au moment où Atari sortait son modèle, Mattel envisageait déjà de créer le sien, mais la confrontation avec l'Atari 2600 faisait réfléchir les responsables. En 1978, devant le succès remporté par les consoles présentes et les revenus engrangés, il est décidé de créer Mattel Electronics pour plancher sur un modèle de console. En 1979, un modèle expérimental est dévoilé en Californie et en 1980, l'« Intelligent Television », raccourcit en Intellivision sort aux États-Unis. Elle était vendue avec le jeu Las Vegas Blackjack. Ce n'est qu'au milieu de l'année 1982 que nous la verrons arriver en France, soit quelques mois après l'Atari 2600.

À sa sortie, elle était le seul modèle capable de lutter face à l'Atari 2600 en raison de spécificités bien supérieures, notamment du fait qu'il s'agissait de la première console 16 bits. Ainsi si son processeur General Instrument était cadencé à un peu moins de 1 Mhz, en raison de son adressage 16 bits, il était plus puissant que celui de l'Atari 2600. De même sur tous les autres aspects, l'Intellivision battait sa principale concurrente avec une résolution de 160x196, 16 couleurs affichables en même temps, une mémoire de 371 octets et un son sur trois canaux. Ses manettes étaient particulières, et bien que très différentes de celles de l'Atari 2600, se révélaient tout aussi peu ergonomiques. Rectangulaires, elles possédaient un disque plat servant de joystick et un pavé numérique sur lequel des calques étaient à placer pour indiquer les fonctions des boutons.

Les ventes commencent doucement avec 175 000 unités la première année et une ludothèque d'un petit peu moins d'une vingtaine de titres. Le véritable essor se fera en 1982 avec un cumul de plus de 2 millions de ventes. Mattel est aussi connu pour avoir sorti des modules additionnels se connectant sur le port cartouche et proposant eux-même un port déporté, heureusement. Le premier est l'Intellivoice qui apportait la synthèse vocale pour quelques jeux spécialement développés, mais qui fut un échec. Autre innovation, le PlayCable qui permettait de télécharger des jeux par l'intermédiaire du câble Télé en une dizaine de secondes. En 1983, le service cessa pour plusieurs raisons : les jeux de plus de 8 Ko et ceux Intellivoice n'étaient pas gérés, impossible de voir la TV en même temps qu'un téléchargement, l'augmentation des chaînes TV réduisait la bande passante, les risques de piratage et la crise du jeu vidéo. Après diverses promesses non tenues et quelques déboires judiciaires avec ses utilisateurs, Mattel sortit tout de même un clavier pour sa console.


Dès la première année de commercialisation les jeux des développeurs tiers, dont Activision, firent leur apparition. Parmi les titres les plus porteurs, Major League Baseball est l'un de ceux qui s'est le plus vendu. Les revenus générés étant importants, Mattel crée son propre groupe de développement, adoptant la même politique d'anonymat qu'Atari, appelé Blue Sky Rangers. Astrosmash, une de leur création, est l'un des plus gros succès de la console. Le succès aidant, Bandai commercialisa la console au Japon. Mais, fin 1982, la ColecoVision sort et vient fortement concurrencer tout le monde. En 1983, Mattel sort alors l'Intellivision 2, une version améliorée proposant un nouveau boîtier, des manettes détachables, mais surtout le « Sytem Changer », un périphérique permettant de passer en mode Atari 2600 pour jouer à tous les titres de la console concurrente. Suite au procès qu'Atari intenta à Mattel, et que ce dernier remporta, il fut reconnu le droit de fabriquer des clones d'Atari 2600, le copyright touchant les jeux et non la console.

L'année 1983 et la crise qui l'accompagna fut sans pitié pour Mattel qui accusa de très fortes pertes financières et dut se séparer de sa branche dédiée aux consoles. Un groupe d'employés rachète tous les droits et fonde la société Intellivision Inc. qui mettra sur le marché l'INTV System III, une dénomination trompeuse puisqu'il ne s'agissait en fait que du premier modèle d'Intellivision dans un nouveau boîtier. Les anciens jeux remportant à nouveau un peu de succès, fut relancée la création d'une trentaine de nouveaux titres entre 1985 et 1990. C'est cette dernière année que la production cessa définitivement. Sur toute sa durée de vie, il se vendit environ 6 millions de consoles et plus d'une centaine de titres virent le jour, chiffre bien en deçà de ce que proposait l'Atari 2600.

Les souvenirs des membres de la Rédac :
Courrier des Lecteurs - Damien
Damien : « L’Intellivision n'a certes jamais pu rivaliser avec son principal concurrent : l'Atari 2600. Il n'empêche que la console a gardé pour moi un cachet tout particulier. Il faut dire qu’il s’agissait de ma première console de salon (gracieusement prêtée par mon parrain - une offre qu’on ne peut pas refuser).De même, elle disposait de quelques particularités comme ses deux contrôleurs atypiques (avec un disque directionnel et la possibilité d'insérer de petites fiches afin de comprendre rapidement l'utilité des touches) et l'intégration d'un module de synthèse sonore, l'Intellivoice. De quoi m’amuser pendant quelques années avec des titres comme Tron Deadly Discs, Triple Action, NASL Soccer (qui avait la particularité de gérer notamment les touches et les corners !) ou Donkey Kong. »

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