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Publiée le 22/03/2013 à 15:03, par Jean-Marc

Dossier : L'histoire des consoles de génération en génération (1ère partie)

Découvrez l'histoire des principales consoles au travers d'images, de vidéos et d'anecdotes des membres de la Rédac.

Si en 1976 Fairchild sort en premier une console appelée alors la Fairchild VES (Video Entertainment System), Atari avait déjà élaboré en 1975 un projet de console de salon avec son prototype baptisé Stella. Face à la concurrence qui l'avait devancée de peu, en octobre 1977 Atari met sur le marché américain l'Atari VCS (Video Computer System) à 299 $, livrée avec deux joysticks et le jeu Combat, une adaptation de Tank issu de l'arcade. Concurrence directe et similitude des dénominations vont faire que Fairchild renomme rapidement sa console en Fairchild Channel F. Ce n'est par contre qu'en 1982 que l'Atari VCS prend sa dénomination d'Atari 2600. Elle arrivera en France à la fin de l'année 1981 et nous ne connaîtrons pratiquement que cette seconde appellation.

L'Atari 2600 était plus évoluée que sa concurrente directe et, bien que son processeur cadencé à 1 Mhz soit moins puissant que les 2 Mhz de la Channel F, tout le reste était supérieur comme sa résolution de 40x192, sa mémoire de 128 octets, sa palette de 128 couleurs (dont 8 étaient affichables à l'écran au lieu de 6 pour la Channel F) ou le fait que les sons émis l'étaient sur la télé et non pas au-travers d'un haut-parleur intégré. La connexion au poste de télé se faisait via la prise d'antenne et il convenait dès lors de lui dédier une chaîne spéciale après avoir récupéré le canal affichant une image nette. Le gros reproche formulé à son encontre était relatif à ses joysticks manquant cruellement d'ergonomie et réservés aux joueurs droitiers en raison du placement de son unique bouton.

Les premières années de commercialisation ne sont pas fabuleuses pour Atari avec seulement 800 000 ventes en deux ans. Ceci était essentiellement dû à l'atmosphère un peu trop décontractée dans la société dont Nolan Bushnell, fondateur et président, était à l'origine. Les actionnaires le remercièrent, la « cool attitude » fut remplacée par la « strict attitude » et en 1979, les ventes décollèrent réellement, de même que la production de jeux. Cette année là, 1 million d'Atari 2600 furent vendues et la console domine le marché. En 1980 c'est un nouveau million de consoles qui s'écoulent. Fin 1982, environ 8 millions de consoles s'étaient vendues depuis le début de sa mise en circulation.


Quant aux jeux, en 1980 sort Space Invaders (vendu avec la console en France selon les éditions, certaines conservant Combat), les ventes de consoles explosent et l'intérêt porté aux titres transposés de l'arcade est indéniable. Cependant, la grogne enfle parmi les développeurs de la société qui ne s'estiment pas suffisamment reconnus : ils souhaitent une rémunération proportionnelle au succès remporté par leurs jeux et que leur nom soit mis en avant par Atari. Du coup, le programmeur d'Adventure (Warren Robinett) inscrit son nom dans une salle secrète de son jeu et quelques employés quittent Atari pour fonder leur propre studio de développement, un certain Activision... Un nom choisi pour figurer devant Atari dans l'ordre alphabétique ! C'est le début du développement de jeux par des sociétés tierces et l'arrivée massive de titres issus de l'arcade (Pac-Man, Donkey Kong, Asteroïds, Missile Command,...), mais aussi de créations originales de plus ou moins bonne qualité (Pitfall I et II, River Raid, H.E.R.O.,...), et des adaptations de grosses licences (Ghotbusters, E.T l'Extraterrestre, Les Schtroumpfs, Astérix,...).

C'est l'escalade et le nombre de titres qui arrivent sur la console est faramineux et malheureusement, avec la multiplicité des développeurs tiers désireux d'obtenir leur part du gâteau, les titres médiocres sont bien plus nombreux que ceux de qualités. Les joueurs sont en overdose et surtout très déçus au point d'être dégoutés de la console. Nous sommes alors fin 1982, début 1983. Pour illustrer ce phénomène, la légende voudrait que la sortie d'une adaptation de Pac-Man plus que décevante en 1982 et celle d'un E.T. L'Extraterrestre plus que médiocre en 1983 auraient provoqué cette même année la crise du jeu vidéo en Amérique du Nord. À cette époque, l'Atari 2600 commence à être concurrencée par des machines bien meilleures comme l'Intellivision de Mattel ou la ColecoVision de Coleco, mais l'Atari 2600 est une dure à cuire et elle survivra à la crise. En 1984, l'Atari 2600 Jr. prolongera un peu l'existence de la console, cette même année sort Pitfall 2, l'un des jeux les plus abouti de la console. En 1985, la NES débarque aux États-Unis, l'Atari 2600 n'est plus au niveau, mais résiste tant bien que mal jusqu'en 1991, année où la dernière console sort d'usine : il s'en sera vendu près de 25 millions.

Les souvenirs des membres de la Rédac :
Courrier des Lecteurs - Jean-Marc
Jean-Marc : « On ne peut pas oublier sa première console. Ah ! Les heures passées sur Space Invaders sur la télé du salon, ou les négociations avec la madre pour brancher la console que l'on devait avec mon frère systématiquement ranger après utilisation. Console très populaire, les échanges temporaires de jeux avec les amis étaient monnaie courante. Le souvenir le plus difficile a été durant les grandes vacances d'été chez mes grands-parents où, au sortir d'une opération de l'appendicite, mon père m'avait acheté Zaxxon. Il restait encore un mois et demi de vacances, nous étions à 500 km de l'Atari 2600. J'ai rarement autant fantasmé sur une boîte de jeu et des photos d'écran. Et Decathlon, des parties endiablées à s'arracher la peau de la paume pour secouer le plus rapidement le joystick (le mouchoir protégeait bien) et mon premier panaris au doigt. Les autres jeux qui m'ont marqués : Centipède, Jungle Hunt, Pitfall II, River Raid, Missile Command, Super Cobra, Tutankham ou bien encore Defender. »

Courrier des Lecteurs - Nerces
Nerces : « En dehors d'une espèce d'Hanimex pas bien glorieuse, l'Atari 2600 est ma première console alors, forcément, les souvenirs sont aussi diffus qu'ils sont émouvants. Il y a la lointaine défaite 19-1 sur Pelée's Soccer contre mon frère ou les innombrables records sur Decathlon avec ce fameux 1500 mètres final ! Il y a aussi les marathons automobiles sur Enduro avec cette improbable séquence dans le brouillard ou la difficulté à comprendre les innombrables options de Space Invaders. Enfin, il y a aussi et surtout, les ampoules et les douleurs occasionnées par cette horrible manette vendue avec la console ! À côté de ces quelques titres, je retiens aussi des jeux comme Plaque Attack, River Raid, Combat, Asteroïds, Kangaroo, Pitfall et Joust, bien sûr. »

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