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Test Assassin's Creed Unity (Xbox One, PS4) : 7/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 13 Novembre 2014 , Xbox One , PS4 , Plus de tests sur PC

Les +

  • La ville de Paris, véritable reine de cet épisode
  • Le free running descendant, relativement efficace
  • La difficulté des combats, revue à la hausse
  • L'infiltration (il était temps)
  • La personnalisation d'Arno
  • Un contenu gigantesque

Les -

  • L'histoire, moins en prise avec l'Histoire
  • Un framerate à la ramasse
  • Un moteur de jeu next gen ?
  • Encore des soucis de maniabilité
  • L'IA, qui a encore des ratés
  • L'interface utilisateur reloue au possible (même si la companion app aide un peu)
La note de jeuxvideo.fr
7.0
bon
La note des internautes
6.9

(254 votes)
Publiée le 13/11/2014 à 15:11, par Kevin-J

Test d'Assassin's Creed Unity : Des têtes vont tomber (et pas que dans le jeu)

Depuis son annonce « leakée » en grande pompes, AC Unity a fait couler pas mal d'encre. Annoncé comme une révolution par Ubisoft, ce nouvel épisode avait de quoi faire saliver. A en croire les « trouzmille » trailers dispensés par Ubi du moins.

Car après quelques dizaines d'heures manette en main, le constat est loin d'être aussi réjouissant. Une fois encore, Ubisoft a fait du Ubisoft en inondant les internets d'infos en tout genre sur Unity, quitte à tricher un peu sur la marchandise. Et c'est sans doute là le plus gros problème du jeu, car après nous avoir promis monts et merveilles, le retour à la réalité s'avère des plus compliqués. Et si le jeu n'est au final pas fondamentalement mauvais, la campagne marketing agressive d'Ubisoft a suscité de trop grandes attentes auprès des joueurs, qui seront immanquablement déçus. Mais arrêtons là les considérations générales pour nous concentrer sur les atouts et les faiblesses de cet Assassin nouvelle génération.

Replay Web TV - Présentation du jeu



My name is Arno Dorian. You killed my fathers. Prepare to die.Retour au sommaire
Tout au long de son évolution, et avec plus ou moins de succès au fil des épisodes, Assassin's Creed a placé l'histoire et la narration au premier plan, intriquant sa trame fictive au cœur de l'Histoire. Cette patte si particulière mélangeant allégrement réalité et fiction est sans aucun doute ce qui a contribué au succès de la série, et fait sa renommée auprès des joueurs. Force est de constater qu'après les errances de Back Flag, Ubisoft a plus ou moins abandonné cet aspect pour nous livrer une histoire certes correcte, mais loin d'être aussi satisfaisante que par le passé. Après Altaïr, Ezio et cie, c'est un petit nouveau qui endosse la pelisse de l'assassin. Jeune nanti un tantinet imbu de lui-même, marqué par l'assassinat de son paternel dans sa prime jeunesse, il prendra un peu de plomb dans la cervelle suite au meurtre de son père adoptif, un petit passage par la case Bastille et une rencontre avec la guilde des Assassins. Une fois adoubé en bonne et due forme, notre vaillant héro se lance alors dans une quête vengeresse sur fond d'amourette impossible et de Révolution Française.

Assassin s Creed Unity
Sans entrer plus dans le détail du scénario, et spoiler allégrement, une remarque s'impose une fois l'aventure terminée. Où est l'histoire avec un grand H ? Comme précisé un peu plus haut, ce qui faisait la force des précédents épisodes, c'était ce sentiment de vivre l'Histoire, l'implication de notre personnage dans des événements qui nous dépassent, et qui ont façonné le Monde tel que nous le connaissons. Ici, et malgré les promesses d'Ubisoft, force est de constater que ce souffle épique manque à l'appel. Le cœur du jeu se déroule entre 1791 et 1794, or à ce moment-là, les feux de la Révolution se sont déjà calmés : La Bastille est tombée, le Roi est déjà en prison, bref, on est loin de vivre la Révolution de l'intérieur, pour se cantonner à des événements annexes, et souvent moins haletants. Et c'est bien dommage, car même si l'histoire se laisse suivre, il lui manque un je ne sais quoi qui l'aurait rendu formidable, épique, et marquante. Quant à la métahistoire, mieux vaut ne pas en parler tant cette partie, pourtant capitale, s'est vue réduire à la portion congrue. Sortie de deux cinématiques et demie et de trois pistes audio, nous n'en apprendrons pas plus sur les machinations d'Abstergo. Dommage.

En revanche, s'il est une chose que l'on ne pourra pas reprocher à Ubi, c'est bien le soin apporté à la reconstitution de Paris, à l'ambiance, et tout simplement, à la vie qui se dégage de Paris. Des grands monuments aux simples bicoques, des palais bourgeois aux tréfonds de la cour des miracles, la ville s'avère aussi cohérente que diverse, et au final, très plaisante à parcourir. Et que dire des intérieurs - l'une des grosses nouveautés de cet épisode - qui se parent de textures fines et chatoyantes rendant parfaitement justice au faste de l'époque. Autre grande réussite de cet épisode, et annoncée à grand renfort de communication : la foule. Les rues de Paris regorgent littéralement de péquins malotrus, de noblaillons pédants et autres ruffians mal intentionnés (comme aujourd'hui en fait), qui viennent apporter de la vie comme jamais. Naviguer au niveau du sol devient alors un véritable challenge tout en offrant de nombreuses opportunités pour se dissimuler, et disparaître. Notons enfin que cette foule possède un semblant d'IA, certes perfectible, la faisant s'égayer en cas de coup de feu, ou appeler la maréchaussée en cas de meurtre.

Assassin s Creed Unity
Ce travail d'une grande qualité sur la ville se trouve par ailleurs renforcé, et mis en valeur par les nombreuses activités annexes offertes par le jeu, et qui introduisent, Ô joie, un paquet de nouveautés. Ces missions, plus ou moins scénarisées, se basent toutes sur des événements, mythes ou autres racontars de la période révolutionnaire et leur agrégation vient dresser un portrait tout à fait délicieux du Paris de cette époque. Prenons les missions d'Enquêtes par exemple. Ces dernières vous demanderont d'inspecter une scène de crime donnée, comme le meurtre de Marat pour n'en citer qu'un, à la recherche d'indices. Après avoir analysé les preuves, et interrogé les suspects, il faudra accuser le coupable pour le livrer aux autorités. S'il ne s'agit là que d'un exemple parmi tant d'autres, ces petites saynètes de la vie quotidienne se multiplient, et s'inscrivent parfaitement dans la trame générale pour constituer un tout cohérent. Et si nous oublierons rapidement l'existence des failles Hélix, aussi sympathiques que courtes et anecdotiques, nous saluerons en revanche le travail effectué sur les énigmes de Nostradamus, qui provoqueront à n'en pas douter quelques creusages de ciboulots avant d'être résolues. Au final, entre le gigantisme de la ville en elle-même et la multiplicité des activités annexes (et son milliard d'objets à récolter), les raisons de se perdre dans les rues de Paris sont bien là, et ce sera toujours avec grand plaisir que l'on y retournera.

Assassin s Creed Unity
Assassin s Creed Unity


AssassymphonieRetour au sommaire
Un plaisir d'autant plus grand qu'il est désormais possible d'arpenter les venelles malfamées de Paris en compagnie d'autres Assassins. Pour commencer, il sera possible de découvrir au fil de vos explorations parisiennes, diverses missions jouables avec des comparses Assassins. Les premières se présentent comme des missions traditionnelles narrant de nouvelles historiettes s'intégrant, là encore, dans la trame révolutionnaire générale. Multijoueur oblige, la coordination avec le ou les autres joueurs sera de mise, les objectifs nécessitant parfois de se séparer un tantinet pour être accomplis. Le second type de mission disponible s'oriente pour sa part vers la grande tradition du braquage. Comme il est possible de le deviner, ces missions demanderont de s'infiltrer dans un lieu sévèrement gardé afin d'en extraire un butin précieux. Histoire de corser les choses, le placement des gardes, du butin ainsi que les chemins d'accès sont générés aléatoirement à chaque nouvelle partie. Là encore, la coordination sera à l'ordre du jour.

Assassin s Creed Unity
En plus de ces missions, qui s'avèrent à l'usage assez sympathiques (pour peu que l'on joue avec ses amis et que l'on puisse communiquer), possibilité est donnée au joueur d'explorer librement Paris en meute. Si cela n'a pas d'intérêt en tant que tel, sauf celui de zoner avec quelques potes, la possibilité de créer un club d'Assassins ouvre tout un tas de possibilités assez sympathiques ; la principale étant d'accomplir des défis ensemble afin de glaner quelques bonus pour son personnage (comme un bonus de point de crédos par exemple). Il est à noter que les Clubs d'Assassins pourront à terme s'affronter entre eux, mais cette fonctionnalité étant pour le moment désactivée, nous n’en connaissons pas les modalités. Sans être particulièrement nouvelle, ou totalement révolutionnaire, cette composante multijoueur permet, à l'instar des missions annexes évoquées précédemment, de varier les plaisirs, et surtout, de s'offrir une petite respiration entre deux explorations solitaires. De plus, les gains apportés par chacune des réalisations de ce mode de jeu viendront renforcer l'expérience solo, de telle sorte que l'on ne perd jamais son temps dans Unity.

Assassin s Creed Unity


Assassination 101Retour au sommaire
En sus de cet aspect multijoueur coopératif, Unity a connu quelques changements de gameplay sensés apporter un coup de jeune à la franchise, et surtout, remettre à zéro les problèmes du passé.
À commencer par la course libre qui gagne en sus de son aspect grimpette, un équivalent pour la descente. Dans les faits, et pour la faire courte, il suffit désormais de maintenir la gâchette droite ainsi que le bouton B pour regagner le sol rapidement depuis les hauteurs. Autre utilité de cette fonctionnalité, la fluidification de la course au sol. En maintenant lesdites touches, Arno franchira plus facilement les obstacles bas sans aller se jucher sur le premier tabouret venu. Une bonne idée donc, mais qui trouve vite ses limites dans les faits. Bien souvent, notre ami assassin se retrouvera à sauter dans le vide, à buter contre des planches dépassant du sol ou aller se plaquer contre le premier arbre venu. Des problèmes récurrents de la franchise qui ne manquent pas de venir faire fulminer les habitués de la saga.

Assassin s Creed Unity
Au titre des nouveautés, on peut aussi souligner l'entrée en lice de vraies mécaniques d'infiltration. Dès que l'on presse la gâchette de gauche, Arno s'accroupit pour se déplacer plus silencieusement. Ajoutons à cela la possibilité de se mettre à couvert derrière des éléments du décor pour compléter un tableau fort sympathique. Cependant, là encore, le bât blesse, puisque non seulement le système de couverture s'avère imparfait (pas de possibilité de franchir un angle par exemple), mais il se trouve passablement gâché par la sempiternelle bêtise de l'IA (« Oh, un cadavre OSEF »). Pire, alors que l'infiltration est enfin là, la possibilité de transbahuter les cadavres de nos adversaires puis de les planquer dans les meules de foin, a tout bonnement disparue. Reste que cela ajoute une couche de gameplay qui manquait jusqu’alors, et qui est désormais loin d'être anodine.

Et croyez-le ou non, mais s'infiltrer sera bien souvent la meilleure solution et bourriner, le dernier recours. Les combats ont véritablement gagné en difficulté, et les ennemis en force. Plus question de marteler le bouton d'action comme un sourd pour exécuter les manants à la chaîne. Désormais, les ennemis s'organisent, utilisent des grenades aveuglantes, et ont même l'outrecuidance de vous frapper lorsque vous êtes à terre.
À tel point que gérer plus de trois adversaires confine au suicide
. Et cela fait du bien, car voici un aspect tactique bienvenu, même si au final, et surtout vers la fin du jeu, montée en puissance oblige, se débarrasser des adversaires devient un brin plus simple. Pourquoi me direz-vous ? Et bien tout simplement parce dans cet Unity, notre personnage connaît une vrai progression.

Assassin s Creed Unity
Finies les « compétences » débloquées par le scénario. Maintenant, il faut vraiment réfléchir à son personnage, et à la manière dont on joue pour le modeler. Après chaque mission principale, ou chaque mission coop, des points de Sync. à utiliser pour acheter des compétences nous seront remis. Attaque, défense, discrétion ou portée (attaque à distance) seront à l'ordre du jour, et il faudra consciencieusement peser le pour et le contre à chaque achat. Ainsi, il faudra choisir quel type d'arme on souhaite favoriser et quelle attaque débloquer (double assassinat, bousculade, etc.) pour coller au mieux à son style de jeu. Et cela ne s'arrête pas là, puisque l'équipement n'est plus uniquement cosmétique, mais se pare de nombreuses compétences, là encore pour personnaliser son avatar en fonction de son style de jeu. Une nouveauté au final fort sympathique, et surtout, parfaitement adaptée aux missions multijoueur.

Le paragraphe qui fâcheRetour au sommaire
Vous l'aurez compris à la lecture des paragraphes précédents, Assassin's Creed Unity est un jeu qui offre autant qu'il frustre. Néanmoins, nous allons maintenant attaquer les choses sérieuses en parlant de la partie technique du bestiau. Et là, difficile d'être enthousiaste tant la copie est à revoir. Depuis l'annonce du jeu, Ubisoft a axé sa communication sur le côté next gen du jeu, sur son nouveau moteur graphique, sur la beauté de ses environnements, sur la densité de ses foules, sur ses animations ou sur toute autre donnée chiffrée sensée nous en mettre plein la vue. Une fois le jeu lancé, force est de constater que les promesses sont loin d'être tenues. Même si comme je l'ai dit plus haut, les environnements sont magnifiques, dès que l'on prend un peu de hauteur, et que le champ de vision s'ouvre sur la ville, difficile de ne pas être choqué. À plus ou moins longues distances, le niveau de détail baisse drastiquement, jusqu'à perdre même en relief. Un problème que l'on retrouve aussi au niveau de la foule d'ailleurs et qui s'avère encore plus difficile à avaler. La raison ? Un clipping franchement dégueulasse qui agresse le regard en permanence. Pour la faire courte, au fur et à mesure que l'on progresse dans la foule, les PNJ les plus lointains augmentent leur niveau de détail sans aucune transition pour un rendu frôlant l'inadmissible dans une production de ce calibre.

ACGlitch
Un malheur n'arrivant jamais seul, abordons maintenant la question du framerate. Que dire si ce n'est que ses sautes constantes viennent ruiner le travail - par ailleurs excellent - réalisé sur les animations d'Arno. Et c'est bien dommage, car il est particulièrement frustrant de voir le personnage virevolter sur les toits en sautant parfois une étape dans son animation ou pire, en réinitialisant cette dernière en plein vol. Dernière touche à ce bien sombre tableau, les nombreux bugs qui jalonnent chacune de nos excursions parisiennes. Entre plantage complet du jeu, passants perchés sur les toits et autres manques de textures, l'habituel panoplie made in Ubisoft est de la partie, et ce, malgré le patch d'un giga octet téléchargé avant la sortie. Et l'on touche sans doute ici le problème principal d'Unity qui paie la politique de communication mensongère agressive d'Ubisoft. Au final, là encore, Unity s'avère particulièrement frustrant. Car au travers des bugs et des errances techniques, il est possible de déceler, par bribe, la véritable beauté de cet Assassin.

Qu'on se le dise, AC Unity n'est pas un mauvais bougre, et en dépit de nombreuses faiblesses et autres points de détails foutrement gênants, il possède quelques fulgurances tout à fait délicieuses. À commencer par son cadre qui, sans tomber dans le chauvinisme bas du front, possède une véritable âme. Mieux, Paris est sans aucun doute l'élément, voire le personnage central d'Unity. Tantôt crasse, tantôt classe, la ville lumière se présente sous son plus beau jour, renouant avec la vocation urbaine des premiers épisodes. La vie y est foisonnante, dense et diverse, et c'est avec grand plaisir que l'on se perd en son sein pour en découvrir tous les secrets. Hélas, et c'est bien dommage, à vouloir trop en faire, Ubisoft a quelque peu ruiné sa plus grande réussite. Le nouveau moteur, supposément next gen, et tant vanté dans les (trop) nombreux trailers du jeu, ne tient absolument pas ses promesses. Entre framerate souffreteux et clipping constant, la partie technique d'AC Unity vient gâcher la fête, surtout lorsque l'on ajoute à l'addition la lourdeur de l'interface utilisateur, les nombreux problèmes liés à la grimpette et la relative débilité de l'IA (un grand classique). Néanmoins, tout n'est pas à jeter dans cet Assassin, surtout si l'on arrive à faire abstraction des errances techniques. L'arrivée de vraies mécaniques d'infiltration (certes perfectibles) et la personnalisation du personnage apportent un véritable sentiment d'évolution par rapport aux épisodes précédents. Dommage qu'Ubi, dans sa logique habituelle de « pipeautage », ait insisté sur les faiblesses de son jeu, plutôt que sur ses véritables points forts.

Assassin s Creed Unity

Assassin s Creed Unity
Assassin s Creed Unity
Assassin s Creed Unity

Les avis des internautes

Note moyenne des internautes : 6.9
1 BONNE RAISON D'Y JOUER
L'avis de : Anonyme
Moyen
Fan des Assassins depuis le premier celui-ci m'a autant surpris par sa beauté que par sa jouabilité tres hasardeuse. Je trouve les contres vraiment trés lent, les ennemis nous tirent excesivement dessus pour eviter cela une roulade au dixieme de seconde pres (puisque l'on ne peux plus attraper un ennemi lors d'un tir) Les enigmes de Nostradamus sont incomprehensible suite ...
1 BONNE RAISON DE NE PAS Y JOUER
L'avis de : solored
Bof
OMFG! Mais que peut-il se passer dans la tête d'Ubisoft? Ont-ils les synapses bouchées par des liasses de billets ? Je ne sais pas, mais en tout cas le constat fait mal ! Titre next-gen oblige commençons par un aspect secondaire mais pourtant indispensable : les graphismes. Ubisoft nous offre une multitude de bâtiments à explorer et pour cet événement les intérieurs sont tr suite ...
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