Demolition Man, 3DO

Demolition Man

Développeur : Virgin
Editeur : Virgin
Genre : Doom-like, 1
Format : 3DO (testé), Snes et Megadrive
Année : 1994

La console 3Do a été une belle utopie, pourtant le fait de réunir les grands éditeurs du jeu vidéo avait pour but de créer un support unique. Malgré cet échec, la machine a ouvert la voie vers plusieurs genres en appliquant la technologie de la 3D à l’image du premier volet « The Need For Speed ».
Les licences de film étaient une source de profit immédiat et le monde du jeu vidéo s’orientait vers des titres faciles.

Moteur, Action

En 1996, la violence règne sur la ville de Los Angeles, Simon Phoenix (interprété par Wesley Snipes) se présente comme un psychopathe en puissance. Seul, le policier surnommé Demolition Man (Sylvester Stallone) stoppera cet individu au cours d’une intervention mouvementée. Cependant, ce dernier sera lui aussi condamné à une peine de prison dans un étui cryogénique pendant plus 70 ans, Simon s’évade et la folle poursuite recommence dans un futur lointain où tous les gestes de violence ont totalement disparu, laissant place à une harmonie typique « Peace and Love ».
Ces quelques lignes vous placent dans l’ambiance du film, les deux ennemis jurés se chercheront tout au long de ce film d’action teinté d’un univers cyberpunk. On notera que le générique a été composé par Sting.

A travers ce blockbuster, l’éditeur Virgin profite de sa popularité avec des titres comme Flashback pour introduire le joueur dans une nouvelle forme d’animation.
Certes, les premières images vous rappelleront un certain Mortal Kombat avant l’heure.


Cinéma comme toujours

Le rotoscoping consiste à placer des capteurs sur les acteurs, un avant goût des squelettes en trois dimensions. Ici, les acteurs réels ont été filmés à l’aide des stations Silicon graphics, une référence à cette période ; puis ensuite numérisés.
Les images sont retravaillés à l’aide des ordinateurs, puis les décors ont également pris une évolution afin de créer un univers parfaitement cohérant au film.
A savoir que les acteurs ont interprétés des scènes inédites au long métrage.

Cette technique évoluera au film du temps. Mais le travail réalisé sur ce jeu a été encouragé par de nombreuses récompenses. En effet, une ère nouvelle se dévoilait aux yeux du joueur, se retrouver au cœur de l’action, absorbé par l’impression de réalisme.
Nous pouvons affirmer les débuts de la Motion Capture.

« Un dingue pour arrêter un Dingue »

Vous incarnez le sergent Spartan, l’unique Demolition Man, prêt à découdre face à votre Némésis de toujours.
Le jeu se coupe en deux parties, la première se résume à un genre de doom-like, presque guidé. La similitude avec un jeu tel que The House of Dead est flagrant, vous pouvez utiliser le pistolet de la 3DO.
Cet accessoire fonctionne sur des téléviseurs n’ayant pas le système du double balayage, sinon, vous serez contraint d’utiliser le joypad.

La seconde action se déroule en un face à face à mains nues contre Simon Phoenix, à la manière d’un classique Mortal Kombat.
Les barres vitales sont symbolisées par des icones en bas de l’écran, à proximité des photos des deux protagonistes. Outre, les duels, une course poursuite ajoute un léger plus, cependant ceci reste basique dans son ensemble.
Certains niveaux s’effectueront dans des larges tunnels afin de donner l’impression d’être dans un immense labyrinthe, mais attention ce passage reste ardu et attention au game over fréquent, y compris en easy (trois niveaux de difficultés dont You s…).


La magie du septième art

Demolition Man implique directement le fan d’action, de part une qualité graphique impressionnante pour l’époque.
Le mode rotoscoping, ici met en valeur les deux personnages principaux et on se sent l’âme d’un justicier poursuivant le mal. Des scènes en full motion ajoutent un complément à l’action, le scénario prend quelques dérives face au long métrage, pourtant le joueur accroche sur l’ambiance émis du jeu.

Le jeu a pour but de divertir immédiatement du fait de son action omniprésente et que le soft offre un gameplay similaire à plusieurs références du genre (baston, doom-like, tir à l’écran). On soulèvera une meilleure précision avec le flingue proposé, mais la partie duel n’est pas à la hauteur de Street Fighter.
Le titre se montre plus par un côté mitigé, mais en gardant une accessibilité prenante.

L’ambiance sonore respecte le cahier des charges, à savoir une belle prestance des acteurs, un dialogue dédié à l’élaboration du jeu.
Accouplé à un système hi fi, le joueur est immergé au cœur de l’action.


La Chasse au bon jeu ?

La sortie d’un film accompagné d’un jeu dédié apporte bien souvent l’engouement, regardez le succès de Wall-E par exemple. Demolition Man a voulu surfer sur le succès du long métrage, pourtant le mélange des genres semblait être prometteur.
Certes, la qualité graphique a impressionné plus d’un suite aux technologies utilisées, et le fait de diriger John Spartan amène une certaine joie.
Passé les premières heures du jeu, nous restons sur notre faim ; les actions se répètent sans grande innovation, le jeu est beau mais il manque la touche de savoir-faire.

L’ambiance constitue l’arme principale de Demolition Man, enlever le contexte, il nous reste un titre beau pour cette machine, mais avec une difficulté rebutant dans les derniers niveaux et on a tendance à s’ennuyer.
Ce titre ne marquera pas l’histoire de la console, même si Way of Warrior ne se catalogue pas dans ce genre, ce dernier attire plus le joueur du fait de son originalité.

Quelques fans de Sylvester Stallone pourraient éventuellement craquer pour ce titre, cependant on remarque déjà les premières implications du septième art s’impliquant de manière harmonieuse dans le jeu vidéo, ceci reste une force pour ce titre. Mais vous êtes prévenus, Demolition Man reste un petit titre malgré l’influence cinématographique à sa sortie.

- Harmonie de deux univers, jeux vidéo et cinéma,
- Ambiance du jeu en rapport avec le film, avec l’ajout de quelques scènes tournées spécialement pour le titre,
- Utilisation du pistolet, et prise en main correcte,
- Petit défouloir avec une réalisation visuelle plus que correcte.

- Mélange des genres plus ou moins réussis,
- Actions répétitives,
- Difficulté mal dosée.

Graphismes : 16.00
Maniement : 14.00
Son : 16.00
Durée de vie : 13.00
Scénario : 13.00

Note Globale : 13.00/20

Lien vidéo :

Gameplay Source You tube
Clip Sting, qualité médiocre visuelle Source You Tube
Les trois coquillages, film Source You Tube

Liens vers les Oldies test :

The House of Dead
The Need For Speed
The Way of Warrior (réalisé par Slaine)


554ième test
Edité le 04/01/2009 à 22:09