Test Zoo Hospital (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Une expression que votre serviteur aurait dû méditer avant de lancer, il y a quelques mois de cela, une phrase qui paraissait anodine sur le moment. « Ca ne me dérange pas de tester Horse Life ». Depuis, tout ce qui touche de près ou de loin aux animaux échoue immanquablement sur mon planning. Cette semaine, la patate chaude du jour s’appelle Zoo Hospital. Et malgré d’ultimes et désespérées tentatives de corruption sur stagiaires pour refiler le colis, me voilà déjà en train de lancer le jeu et de dire bonjour à Tante Lucie, une charmante dame s’occupant d’un zoo. Dix secondes plus tard, un serpent est malade. Va falloir y aller maintenant.


Le gameplay de Zoo Hospital est on ne peut plus basique. Une carte du zoo s’affiche et des images d’animaux apparaissent un peu partout. En pointant le stylet sur un lion, un tigre ou un bison, on peut admirer la bête et lire une petite description. Si jamais l’image d’un animal clignote, cela signifie que des soins doivent lui être prodigués. Comme la nature est bien faite, les animaux ne tombent jamais malades en même temps. Dès que le panda est guéri de ses démangeaisons, le rhinocéros attrape la colique. Et dès que ce dernier a recouvré sa santé intestinale, c’est au tour de l’autruche de choper la grippe. Bref, on ne chôme pas. On ne chôme même jamais puisque les bestioles du zoo rivalisent de prouesses pour que leur docteur accoure. Entre les serpents qui se coincent des cuillères dans le tube digestif toutes les dix minutes et les hyènes qui se cassent les pattes à tout bout de champ, on a parfois l’impression d’être tombé dans le zoo de la lose. Les sous-doués chez le véto en quelque sorte.


Au moment de l’auscultation, différentes icones apparaissent sur les côtés de l’écran tactile. Un cœur pour vérifier le pouls, des poumons pour sonder les voies respiratoires, une loupe pour traquer les parasites. Si jamais vous faîtes fausse route dans votre diagnostic, n’ayez aucune crainte. Vous pouvez recommencer jusqu’à ce que vous tombiez juste et que l’on vous attribue une note. En obtenant A ou A+, on reçoit une médaille du genre « expert en animaux carnivores ». Une vingtaine de récompenses sont ainsi proposées, ce qui gonfle quelque peu la durée de vie du soft. Ben oui.


Un dernier mot pour évoquer les différentes interventions que l’on peut pratiquer sur ses patients. Pour éliminer des poux, il suffit par exemple d’appliquer une lotion en cliquant avec le stylet sur l’écran tactile. D’autres opérations sont en revanche beaucoup plus consternantes, comme la possibilité de faire exploser des cellules empoisonnées en cliquant dessus avant que les cellules indemnes ne soient contaminées. De la médecine moderne comme on en a rarement vu. Bref, au bout d’une heure, on a largement fait le tour de Zoo Hospital, un soft qui sans être franchement pathétique, aura du mal à tenir en haleine son public bien longtemps.

Zoo Hospital n’atteint pas des sommets de médiocrité mais demeure beaucoup trop light pour mériter un traitement de faveur. Certes, le jeu s’adresse à un public très jeune. Certes, les pandas sont mignons. Mais les développeurs auraient tout de même pu proposer un produit distrayant plutôt que ce jeu où l’on soigne des animaux comme on travaille à la chaîne. Sans plaisir ni enthousiasme.