Test Wrath Unleashed (Xbox, PS2) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

Le RTS, thème récurrent des titres dédiés au PC, n’a jamais vraiment connu de succès sur console. Après la brèche entrouverte par Gladius, Lucas Art décide d’envoyer un autre bébé en la personne de Wrath Unleashed. C´est la nouvelle production signée The Collective, qui s’était auparavant distinguée avec l’excellent Buffy sur Xbox. Au cœur d’une lutte implacable où les quatre éléments se disputent le contrôle de l’Univers, aurez vous la poigne nécessaire pour emmener vos troupes vers la victoire ? Un test qui ne manque pas de piquant !

Le RTS, thème récurrent des titres dédiés au PC, n’a jamais vraiment connu de succès sur console. Après la brèche entrouverte par Gladius, Lucas Art décide d’envoyer un autre bébé en la personne de Wrath Unleashed. C'est la nouvelle production signée The Collective, qui s’était auparavant distinguée avec l’excellent Buffy sur Xbox. Au cœur d’une lutte implacable où les quatre éléments se disputent le contrôle de l’Univers, aurez vous la poigne nécessaire pour emmener vos troupes vers la victoire ? Un test qui ne manque pas de piquant !

Dans une galaxie très lointaine, créée à l’origine par la sempiternelle lutte entre le bien et le mal, toute une planète fût ravagée par les conflits entre le Chaos et L’ordre. C’est à l’intérieur de ses débris que naquirent quatre seigneurs qui allèrent plus tard se faire la guerre : la déesse Aenna gardienne des océans, Epothos dieu du feu et du magma, Durlock forgeron de l’Olympe et maître de la Terre et enfin Helamis, déesse diabolique capable de maîtriser le vent et les éclairs. Tous ont un but commun, gouverner sur ce nouveau monde en s’emparant de la couronne de Gaïa.Devant l’éclatante beauté d’une place laissée vacante, plusieurs alliances essayent de prendre forme : Aenna et Epothos ont tous deux des opinions plus pacifiques, tandis que les deux autres acolytes ont plutôt des tendances maléfiques. Helamis ne cache pas ses sentiments envers le seigneur du Feu, qui de son côté ne voit que puissance et volonté comme atouts vers la victoire. Aenna tente à maintes reprises d’écarter cette femme voluptueuse aux cheveux serpentés d’approcher de son ami, quitte même à se rapprocher de Durlock pour arriver à ses fins. N’oublions pas notre dernier larron, qui ne rêve que de plonger ce monde dans les ténèbres après avoir assassiné Epothos et ravi le cœur de la déesse de L’Eau.Si vous avez réussi à me suivre, vous êtes déjà très forts, mais voyons maintenant en détail les principaux objectifs : qui va devenir le maître de cet univers ? Helamis arrivera-t-elle à séduire le bellâtre aux biceps développés ? Durlock passera-t-il la corde au coup d'Aenna ? Est-ce que j’ai mis mon sèche linge en route ? Toutes les réponses dans ce nouvel épisode de "Amour Gloire et Feu aux fesses" !

Après la traditionnelle présentation du logo de la firme Lucas, qui par ailleurs est bien la seule à mettre en action sa mascotte selon le titre évoqué, nous voici plongés au cœur de ce règlement de comptes. Le mode Campagne est bien entendu celui qui va attirer le plus nos mirettes : chaque déité possède sa propre histoire, développée à travers quatre missions avec malheureusement un seul objectif à la clé. Vous ne pouvez passer à l'étape supérieure tant que vous n'avez pas réussi la quête précédente. Au fur et à mesure de votre avancée, vous allez débloquer moult récompenses qui vous serviront dans les autres options, de nouveaux corps d'armée ainsi que des cartes toutes neuves. N'oublions pas également la possibilité de contempler de sublimes planches à dessin qui montrent l'excellent travail effectué sur l'esthétique de ce titre.Le Duel et la Coopération ne mettent en avant que les phases de baston. Vous pourrez ainsi vous mesurer soit à la console, soit à un ami à travers des joutes endiablées opposant vos armées de monstres. Un mode multijoueur est également présent afin de disputer des matchs haletants sur des cartes équivalentes à la Campagne Solo. On peut cependant déplorer l'absence d'un mode Online qui aurait donné une seconde jeunesse à un titre en manque de variété.

On peut dire que les développeurs se sont bien débrouillés pour rendre une copie honorable, sans aucune faute impardonnable. Le moteur graphique employé est bien utilisé et les textures ne semblent pas avoir raté le wagon de la qualité. La plupart des décors font évidemment référence aux quatre éléments, certains ayant même l'apparence d'un mélange entre deux principes fondamentaux : vous pourrez ainsi vous fendre la poire à grands coups de hache dans des arènes ayant pour thèmes la forêt, le désert, les marécages et une pente volcanique. L'environnement proposé est assez vivant et réagit bien en fonction de vos mouvements : arbres partant en fumée, pièges dissimulés sous un amas de feuille, mistral soufflant sous nos genoux... L'interaction a également son mot à dire : les murs seront très utiles pour coincer vos ennemis, et certains éléments du décor peuvent occasionnellement devenir vos alliés d'un soir.La grosse claque de Wrath Unleashed reste le travail exceptionnel conféré à la modélisation des personnages. Pour une fois ce ne sont pas les principaux protagonistes qui sont les plus achevés, même s'il faut reconnaître qu'ils ne manquent pas de charisme (surtout la chevelure d'Helamis), notamment grâce à un doublage français de bonne aloi. Les fantassins et autres soldats au service de ces dieux d'opérette ont bénéficié d'un rendu de qualité qui n'est pas sans faire penser à celui de la saga Warcraft. Les licornes, centaures, ogres et autres dragons possèdent une classe universelle, chaque ordre ayant des caractéristiques physiques propres qui le différencient de ses congénères. Leur intelligence artificielle est bien adaptée en fonction de leur rang : les licornes sont certes frêles mais deviennent dangereuses lors des combats rapprochés, les ogres sont puissants mais restent désarmés face aux sorciers et autres centaures.La gestion de la caméra est assez sommaire et ne vient en aucun cas gêner votre avancée, les angles de vue prédéfinis étant suffisamment bien placés pour empêcher les novices de louper ne serais-ce qu'une miette de ce combat des chefs.

Wrath Unleashed se décompose en deux styles de jouabilité, d'un côté la stratégie, de l'autre le beat'em all bien bourrin. Chaque partie se situe sur une carte divisée en de multiples formes octogonales, de façon à représenter une sorte de jeu d'échecs. Chaque carré possède ses propres fonctions selon le sol foulé et les objets dissimulés. Chaque mappemonde possède un nombre de passages défini dans lesquels les participants interviennent à tour de rôle. Il existe différents styles d'approche. La plupart du temps, vous ne pourrez que déplacer vos recrues à travers une zone prédéfinie selon leur rang. Vous pouvez également utiliser plusieurs éléments du décor pour vous déplacer plus vite, notamment des portails temporels ou encore par l'intermédiaire de votre maître dont les décisions vont être primordiales au cours de la rencontre. Certaines bestioles peuvent également jeter des sorts à distance et ainsi vous mettre des bâtons dans les roues. Plus vous remporterez de victoires avec la manière, plus vos compétences et pouvoirs augmenteront, vous permettant de changer de grade. La plupart des objectifs concernent l'élimination d'un monstre précis, la main mise sur plusieurs forteresses ou la conquête d'une relique.Placé en altitude et principal spectateur de la bataille, le Dieu doit également mettre la main à la pâte par divers apports : il peut ainsi guérir à distance, ressusciter plusieurs membres de son armée, changer le relief de la carte ou lancer une magie destructrice. Tout cela est dû au pécule amassé par vos monstres, sous la forme de boules d'énergie nécessaires à l'accomplissement de vos pouvoirs.Passons maintenant à l'autre face de ce titre, les fondements du combat. Là je vais être bref en disant que cet aspect à largement été sous-estimé par les développeurs. Il ne faut retenir ici qu'un seul but : frapper son adversaire. La tactique a ici décidé de prendre du repos pour laisser la place à son cousin germain monsieur Bourrin avec un grand B. Vous possédez un certain nombre de jauges de santé et de magie qui fluctuent selon votre rang. Vous disposez également de plusieurs avantages sur votre adversaire selon votre gabarit mais aussi selon le terrain qui, en fonction de votre grade, peut vous être utile ou néfaste. Prenez garde à bien choisir le lieu de l'affrontement ! Mais autant vous dire que toutes ces possibilités sont gâchées par le manque d'ergonomie de la manette et par l'extrême simplicité de certains combats qui peuvent se résumer à attaquer votre ennemi avec un seul type de coup. Même si les débuts et fins de joutes sont rythmés par de jolies scènes cinématiques, le reste est très creux et risque de lasser à la longue.

Même si ce titre ne parviendra jamais à figurer au Panthéon de la crème vidéoludique, le dernier bébé de The Collective mérite toutefois qu´on y jette un coup d´œil, notamment pour le travail effectué sur la modélisation des personnages et pour le fait que ce genre est sous représenté dans les différentes ludothèques réservées aux consoles.