Test Worms Open Warfare (Nintendo DS) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

A moins d’avoir vécu sur une autre planète durant les douze dernières années, tout le monde connaît les Worms, ces vers agressifs n’ayant qu’une passion : l’extermination à l’aide d’armes de destruction massive. Depuis leur première apparition, en 1994 sur Amiga, ils n’ont cessé de coloniser tous les supports dans des versions 2D ou 3D, avec plus ou moins de réussite. Désormais, ils envahissent la Nintendo DS et leur violence n’a rien perdu avec les années.



Pour ceux qui vivaient sur une autre planète, revenons rapidement sur le principe du jeu. On dirige une équipe composée de quatre vers qui, à l’aide de tout un arsenal offensif et tactique, va devoir réduire à néant jusqu’à trois forces adverses, en agissant chacun à son tour. Les adversaires sont soit contrôlés par la console, soit par un ou plusieurs autres joueurs. Ainsi, les affrontements peuvent avoir lieu jusqu’à quatre équipes de quatre vers sur des terrains au relief complètement aléatoire.

Nos vers (des vers à soi donc !) sont armés jusqu’aux dents, si j’ose dire… Dans Open Warfare, cet arsenal est composé de vingt deux options que l’on pourrait classées en trois catégories. Attardons-nous tout d’abord sur les choix offensifs, allant des très sérieux bazooka, missiles guidés, grenades ou raid aérien, aux plus farfelus moutons ou bananes explosives. Chaque catégorie d'armes est paramétrable dans un nombre et dans un temps d’attente (en tour) donnés, avant de pouvoir les utiliser. Ensuite viennent les choix tactiques comme les mines, le téléporteur, les poutres, le jetpack, la corde ninja ou le chalumeau. Ces équipements permettent de se déplacer rapidement, de se protéger ou de gêner la partie adverse, tout en permettant des attaques pour certains. Enfin, dans la catégorie « autres », on trouve la possibilité de passer son tour ou de capituler.

Worms Open Warfare propose un véritable retour aux sources avec une représentation en 2D des champs de bataille. On entre directement dans le vif du sujet, pas de petites cinématiques ou d’animations amusantes. Au menu, on peut entièrement régler ses options de jeu comme le temps d’une manche ou celui pour agir, paramétrer son équipe en personnalisant le nom de ses vers, régler le nombre et l’apparition des armes, ou encore le niveau de l’intelligence des vers contrôlés par la console. Tout se fait au stylet sur l’écran tactile.

Pour ceux que ne veulent pas prendre le temps de personnaliser tout ça, un mode "Partie rapide" nous lance directement dans la bataille. Le mode "Défi", nous permet d’apprendre les principes de base d’une partie de Worms puis de réaliser les défis où l’on affronte un certain nombre d’équipes contrôlées par la console dans des matches à la difficulté croissante. Les défis ne libèrent aucun bonus, tout est déjà disponible dès le début (armes, musiques, terrains). Enfin, on peut créer sa partie, en choisissant le niveau de difficulté prédéfini (novice, intermédiaire ou pro), ou bien ses paramètres personnels. On choisit son univers d’affrontement, le style des voix de nos vers et les équipes que l’on veut affronter. Chaque terrain peut être généré à l’infini ou bien avec un code personnalisé. Une fois toutes ces options validées, la guerre commence...

La bataille a lieu sur l’écran du haut et les options et informations sont représentées sur l’écran tactile. Une touche nous permet de dézoomer le terrain mais cela supprime l’affichage des points de vie et du nom des vers. L’écran du bas affiche une mini-carte du niveau, le temps pour agir, la barre d’énergie des vers, la force et la direction du vent, les armes à disposition ainsi que la durée de la manche. A son expiration, on passe en « Mort Subite », tous les vers se retrouvent avec un seul point de vie et l’eau commence à monter.

Lorsque c’est notre tour d’agir, on déplace un de ses vers pour le positionner, pour récupérer des caisses offrant des armes supplémentaires ou pour trouver des trousses de soins. Ensuite on vise et on attaque, soit au corps à corps, soit à distance en réglant la jauge de force pour la distance et lutter contre le vent. La prise en main est immédiate et le principe très accrocheur, mais le jeu prend tout son intérêt en mode multijoueur. Trois amis peuvent se joindre à nous et une seule cartouche est nécessaire. Les vers dirigés par la console sont plutôt stupides, quel que soit le niveau d’intelligence choisi, et on passe beaucoup trop de temps à attendre qu’ils agissent. Pour dire franchement les choses, on se lasse assez rapidement des parties contre la portable. Sur la mini-carte, à l’aide du stylet, on peut déplacer la zone visible du terrain. Malheureusement, celle-ci se repositionne automatiquement sur le ver actif et cela empêche de viser correctement.

La zone de bataille est affichée sur l’écran du haut avec des graphismes très cartoon qui auraient mérités un peu plus d’attention. Même s’ils sont variés, en fonction des six environnements disponibles, ils ne sont pas très fins et les décors de fonds auraient mérités d’être un peu moins flous. Une petite musique accompagne chaque lieu mais elles sont assez répétitives, les quinze styles de voix pour les vers sont très irritants au bout d’un moment et les bruitages sont relativement corrects. Heureusement, on peut régler le niveau sonore pour chacune de ces catégories.

Worms Open Warfare, ne déroge pas aux grands principes instaurés par le tout premier Worms et ce retour aux sources, opéré avec l’utilisation de la 2D, satisfera les puristes qui avaient regretté le passage à la 3D. Le titre est agréable mais rapidement lassant en solo, alors qu’en multijoueur son potentiel ludique explose de façon exponentielle, le problème étant de réunir ses amis. Les mécanismes sont maintenant bien rôdés mais aucun renouvellement n’arrive et même certaines options disparaissent, comme le bungee. Les inconditionnels des vers destructeurs seront peut-être aussi déçus par les quelques défauts de jouabilité et les sons plutôt irritants.




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