Dix ans se sont écoulés depuis le premier Virtua Fighter sur Playstation qui à l´époque avait bouleversé le monde de la baston 2D et propulsé Sega en maître...
Dix ans se sont écoulés depuis le premier Virtua Fighter sur Playstation qui à l´époque avait bouleversé le monde de la baston 2D et propulsé Sega en maître incontesté du genre. La donne est bien différente aujourd´hui. Après un Virtua Fighter 4 très moyen, Sega décide de rattraper son retard et sort sur le marché une version améliorée de son bébé. Avant l´arrivée de Soul Calibur II à la rentrée, Sega peut-il renouer l´instant d´un été avec son glorieux passé ? Les réponses dans ce test.Travaille dur petit scarabée ![/H1]La nouvelle mouture de Sega propose six modes de jeu afin de satisfaire les plus affamés d'entre vous.Dans le mode Arcade, vous choisissez un combattant et luttez à travers dix matchs contre vos semblables. Le seul reproche à faire ici serait l'absence de scènes cinématiques qui d'habitude récompensent le joueur pour ses efforts. La difficulté est progressive et les derniers matchs ne sont pas une partie de plaisir.A coté des sempiternels modes Versus (deux joueurs), Replay (revoir les plus beaux combos sauvegardées) et Options, deux sections très intéressantes méritent plus particulièrement notre attention. Ceux qui ne connaissent pas VF doivent impérativement passer par le mode Entraînement s'ils veulent comprendre les subtilités du titre. Les développeurs ont concocté un programme copieux destiné à un large public. Le mode Trial permet l'apprentissage de toutes les techniques de combats : chaque section est destiné à un type de joueur, allant des débutants aux experts. Quatre-vingt-dix exercices vont vous mettre à l'épreuve et déterminer votre niveau. Un mode Commandes récapitule les techniques de chacun des personnages. Le mode Free permet de créer ses propres enchaînements. Un dictionnaire est là pour déchiffrer le langage "VF".
Le roi de l'arcade.[/H1]Le mode Quest est certainement la section la plus trippante et va vous opposer aux meilleurs combattants de la planète. Le Sega World West est une salle d'entraînement qui va faire évoluer les capacités de votre personnage ainsi que son rang. Des statistiques sont établies à ce sujet : le nombre de victoires et de défaites, un pourcentage d'efficacité et le niveau d'expérience.Au fur et à mesure des combats, ces chiffres vont augmenter. Certains permettent de monter en grade : vous démarrez en bas de l'échelle (10ème Kyu) et tentez d'acquérir les titres de Warrior ou de Général. Il vous faudra des semaines pour acquérir ces mentions : certains grades ne sont admis qu'aux lutteurs ayant remporté plus de milles combats !Les enjeux des combats sont très divers : vous récupérez de l'argent, des emblèmes, des techniques de combat et acquérez différents costumes parfois assez originaux.Après cet entraînement, tentez votre chance dans l'Event Square, un dôme où se déroule plusieurs tournois : au nombre de six et divisés en deux étapes (qualifications et tableau final), chacun d'entre eux est régi par des règles particulières que je me dois de signaler. Le Knock-down [logiciel:73506 Clash] est un tournoi basique où vous devez gagner tous vos matchs. L'Iron Fight est réservé aux plus coriaces : la jauge de vie régresse plus lentement; les matchs sont plus tendus et génèrent quelques crises de nerfs.
D'excellents modes[/H1]Comme l'indique son nom, le Survival [logiciel:177106 Tournament] caractérise une succession de matchs où votre barre de vie doit se gérer efficacement. Le Wall Death Match met en avant les murs qui font perdre pas mal de points de vie.Le Seesaw Game est absolument génial : avant le début du combat, chaque adversaire à sa jauge de vie réduite de moitié. Chaque coup diminue la barre de l'adversaire tout en augmentant la votre. Nous voici arrivé à mon tournoi préféré. L'Hyper Action Battle est sensationnel : reposant sur les enchaînements, les combats deviennent intenses et psychédéliques. Plus vous enchaînez des coups, plus vous devenez performant. Un indicateur, sous forme de chronomètre, indique le nombre de coups réussis et change de couleur lorsque vous augmentez votre vitesse d'exécution. Tout en réduisant la résistance de votre adversaire, elle peut vous aider à la mettre hors du ring plus rapidement.Un magasin est là vous vous faire dépenser le pécule amassé après les tournois. Les produits mis en avant servent à customiser votre personnage : vous pouvez ainsi lui changer de tête, la couleur des cheveux et des yeux, acheter des lunettes et des bottes. Des nouvelles poses, des vidéos et des écussons sont également là pour faire de votre personnage un poseur né.
[H1]Entrez dans l'arène !
Bien que les décors dans lesquels vous évoluerez aient une ligne d'horizon assez éloignée, les arènes destinées au combat sont souvent délimitées par des grilles. Vous allez combattre la plupart du temps sur des tatamis et il vous interdit d'en sortir sous peine de disqualification instantanée. Quand DOA 3 offre une possibilité totale de mouvement, VF4 Evolution donne le strict minimum et freine le joueur qui voudrait souvent sortir des arènes.Même si la liberté de déplacement est limitée, les développeurs se sont largement rattrapé sur les décors extérieurs qui sont de toute beauté : les textures sont assez lisses dans l'ensemble, chaque élément a bénéficié d'un travail soigné et donne une impression de réalisme poussé. Les dessinateurs se sont inspirés des décors de la Chine médiévale (un dojo, un temple shaolin,…) mais n'ont pas laissé de coté tout ce qui pourrait se rapprocher du combat de rue : une plage, un port et un entrepôt moderne sont les autres endroits susceptibles d'accueillir vos ardeurs guerrières.A coté des animations dont on parlera plus loin, une multitude de détails très sympathiques ont été rajouté afin de donner plus de réalisme au duel : la gestion des particules est tout d'abord de bonne de qualité, avec des dalles qui se fissurent au contact d'un adversaire, des parties de l'arènes volent en éclats à leur contact. Les éléments naturels sont également de la partie : le rendu de l'eau et de la neige est tout simplement fantastique et les feuilles tombées d'un arbre bougent dès que vous marchez dessus. Toutes ces bonnes intentions n'atteignent pas le rendu de DOA 3 mais font très plaisir : les développeurs ont voulu soigner leur bébé afin d'offrir un résultat de bonne facture.La modélisation des personnages est très réussie. La plupart des combattants des autres versions sont présents et sont toujours aussi charismatiques. Deux petits nouveaux ont été invité à se joindre aux festivités : Goh Hinogami, un homme tout droit sortie d'un asile psychiatrique et qui a trop forcé sur le café; Brad Burns, un spécialiste du kick - boxing avec un penchant pour le coup de genou qui remet les idées en place.Le boss de fin est le plus ridicule que je connaisse : on dirait T2000 bourré de testostérones. On constate que les développeurs se sont attardés sur quelques points de leur anatomie : la chevelure est en perpétuelle mouvement, certains vêtements (kimono, cagoule,…) bougent et changent de forme en fonction des coups assénés.Malgré un bonne représentation de la musculature, mise en valeur par quelques costumes, les visages sont dans l'ensemble assez singulier : chaque combattant possède un regard fixe qui ne montre aucune expression, les visages féminins manquent de finesse et de clarté.On a souvent l'impression de manipuler des poupées sans âmes que des combattants poussés par la victoire.Sega n'a malheureusement pas put éviter le syndrome qui frappe la PS2. VF4 Evolution est l'un des rares titres où l'Aliasing est mise en avant. Chaque fois que vous êtes en contact avec un élément lumineux, vous émettez autant de lumière qu'un néon et il devient difficile d'esquiver les coups de l'adversaire. L'arène sur le toit d'un immeuble, où un hélicoptère vous éclaire en continue en est l'exemple le plus probant.A part l'introduction de bonne qualité, les scènes cinématiques sont aux abonnés absents : elles ont été remplacées par des minis séquences qui annoncent le début des duels. Lorsque vous finissez le mode arcade, les traditionnels crédits ponctuent votre parcours. Où sont passées les séquences vidéo qui poussent d'habitude les joueurs à finir une partie ? Fauuute !
[H1]L'intelligence artificielle au top
L'animation est dans l'ensemble d'une grande fluidité. On distingue sans problème les enchaînements et l'exécution des combos. Aucun ralentissement ne vient gâcher notre plaisir. Je vous conseille cependant d'avoir une bonne télévision qui affiche le mode 60 hertz, les animations étant plus rapides qu'en mode 50 hertz.L'interaction avec le décor se résume au minimum syndical : certains morceaux de l'arène sont destructibles et facilitent l'envoi de l'adversaire hors du ring. Comme dans DOA 3, les grilles et les murs sont très utiles pour coincer votre ennemi et le cogner sans une réplique de sa part. Les développeurs ont fait du chemin et proposent des animations spectaculaires en dehors de l'arène : une foule en délire, des éclairs détruisant le décor et les oiseaux dans le ciel sont les principaux exemples qui donnent de la vie aux combatsL'intelligence artificielle des adversaires est grandiose : je n'ai jamais eu autant de mal à finir un combat. Ils ont la capacité d'anticiper et préparent des combos fatales. Ils sont adeptes des prises de judo et adorent retourner vos tentatives. Je conseille à tout ceux qui essayent un VF pour la première fois de choisir le mode débutant, où les adversaires sont peu farouches, et d'attendre un moment et pas mal d'expérience avant de vous aventurez plus loin. Viens te battre !
Profitant du succès de VF dans les salles d'arcades, Sega tente de convertir les adeptes de l'analogique avec une jouabilité très "old school" qui met en avant la croix de direction. Quinze personnages sont accessibles dès le début, les anciens accueillant deux nouveaux dans leur clan.Un match est divisé en deux ou trois manches d'une minute maximum. Des challenges assez amusant viennent parfois perturber le combat : exécuter plus de coups que votre adversaire, faire un nombre limité de coups dans un temps donné sont les exemples de ces challenges qui en récompense vous donnent accès à différents prix. L'ergonomie avec la manette est excellente : chaque bouton est affilié à un coup ou à un combo et aussi bien les adeptes que les curieux trouveront leur compte. Les fans de Street Fighter et des ampoules aux doigts vont être ravis, les développeurs ont privilégié la croix directionnelle vis à vis du joystick analogique. C'est avec un plaisir non dissimulé que l'on retrouve les combinaisons à base de quart de cercle et de 360 degrés.Le joystick analogique est cantonné dans la réalisation des contre-attaques et dans la défense face aux prises au corps (une icône apparaît quand vous devez vous en servir).Je conseille à tous les bourrins, amateurs de Tekken et DOA, de passer leur chemin. VF4 Evolution est réservé aux professionnels du paddle qui ne rechigneront pas devant un entraînement intensif pour comprendre chaque aspect de cet univers bien particulier. Vous n'allez pas du jour au lendemain maîtriser chaque subtilité de la mouture : le didacticiel est à mon humble avis indispensable avant de pénétrer sur la surface de combat.La maniabilité made in Sega se résume dans l'assimilation de certaines techniques fondamentales. L'esquive est une arme essentielle pour gagner un combat : elle déstabilise la défense adverse et ouvre la voie à l'enchaînement de combos dévastateurs.Il existe autant de techniques défensives que d'attaques meurtrières : chaque mouvement est lié à son pendant défensif; savoir défendre au lieu d'attaquer permet le plus souvent de remporter un match. Prévoir la position de la garde adverse avant de frapper garantie une victoire assurée.Certains coups génèrent plus ou moins de dégâts : bien que plus lent à exécuter, ils permettent de gagner rapidement un combat. Lorsque vous projetez un adversaire en l'air, martelez le de coups avant qu'il ne retombe face contre terre, sa barre de santé fondera comme de la neige au soleil. Un homme à terre est tout autant vulnérable : continuer à le frapper avant qu'il se relève.
[H1]Conclusion
Après un premier essai en demi teinte, on pensait que Sega allait laisser tomber le secteur de la baston nouvelle génération. C´est mal connaître la firme nippone qui avec
Virtua Fighter 4 Evolution se paye le luxe de manger
Tekken 4 et ses congénères à toutes les sauces. Des graphismes remaniés, une animation décuplée et une jouabilité très "old school" vont aussi bien ravir les connaisseurs que les petits nouveaux.
Les petits gars de
Namco ont intérêt à nous servir sur un plateau un Soul Calibur de grande qualité car le bébé de Sega place la barre très haute. Qui s´en serait douté ?
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