Test Van helsing (Gameboy Advance) : 2/10 sur JeuxVideo.fr

On ne peut plus se promener le soir tranquillement, des monstres rodent de toutes parts, vampires et autres abominations ont décidé de sortir leurs vieux os ! Il nous faut quelqu’un pour nettoyer cette vermine, pourquoi pas ce grand monsieur avec son chapeau et son long manteau ? C’est parti pour de l’action en 3D isométrique, soyez prêt à frapper sur tout ce qui est pâle et dégage une odeur inhabituelle. Justement ça commence à sentir l’ail à la rédaction...

Je tiens donc dans le creux de ma main l’adaptation portable du film Van helsing, sorti récemment. Pour commencer, l’introduction est absente, on aurait pu nous plonger dans le bain avec quelques scènes mais non, rien de tout ça, seuls de brèves images et textes viendront combler ce vide du début. Si comme moi vous n’avez pas vu la production cinématographique, pas de panique vous ne serez pas perdu. On comprend très vite que vous faites partie d’un clan secret et énigmatique chargé d’éradiquer les êtres maléfiques de notre terre. Vous entrez donc dans la peau d’un type au passé lourd, envoyé pour faire le sale travail. Voilà en bref la trame qui reprend bien sûr celle sur la toile ; on subit quand même une certaine linéarité, heureusement quelques dialogues viendront apporter un peu de fraîcheur à cette mésaventure.Au démarrage, on constate tout de suite que notre tueur de goules se porte bien. On reconnaît précisément la silhouette de l’acteur, même son chapeau se tient sur sa tête. Les mouvements s'avèrent fluides, l’homme en noir pratique des gestes souples plutôt convaincants lorsqu’il effectue ses actes. Les ennemis, aussi repoussants soient-ils, n’ont pas tous été logés à la même enseigne, leur esthétique se poste un degré en dessous pour la majorité. L’environnement, à l’instar de l’atmosphère, se situe dans des tons foncés et sombres, au commencement cela surprend un peu. On relève pas mal de renouvellement, ainsi les décors défilent mais différent assez les uns des autres. On mentionnera pareillement des effets de lumière rarissimes mais charmants qui surgissent de temps à autre ici et là, une animation incontestablement honorable. Des bugs de collisions persistent quelquefois où des ennemis se bloquent contre des obstacles invisibles. Graphiquement c’est donc recevable, malgré que les milieux sillonnés ne s’avèrent pas tous aboutis ni suffisamment agrémentés en éléments, certains lieux visités apparaissent effectivement comme légèrement démunis et brouillons.

Mordons sans plus attendre dans la partie essentielle. Vous avancez donc de niveaux en niveaux, avec toujours la même idée à l'esprit : éliminer toutes les vilaines têtes qui se dresseront sur votre chemin ; ce sera votre unique but. Pour ce faire, vous pourrez utiliser vos poings et 3 armes : deux revolvers, une arbalète et un engin aux attaques électriques. C’est plutôt pauvre comme collection... On se sent vite en manque de joujoux. Les rencontres avec les habitants de l’enfer ne se révèlent pas d’une grande intensité, au bout de quelques affrontements on commence à s’ennuyer. Les monstres ne réagissent pas de façon surprenante et les abattre toujours de la même manière devient donc rapidement rébarbatif, si bien que l’on cherche souvent à éviter toute confrontation. La fuite ne s’avèrera cependant pas toujours possible, certains opposants devront inévitablement être décimés pour que vous puissiez continuer votre itinéraire. Sinon, Van qui ne renonce à rien peut réaliser d’impressionnants bonds et se sert de temps à autres d’un grappin pour atteindre des emplacements inaccessibles, il récolte à l’occasion des items lui redonnant de la santé ou des vies supplémentaires... Les musiques ne produisent pas toujours une extrême harmonie, avec des sons répétitifs ; les bruitages sont passables.Voilà tout ce qu’il faut savoir sur Van Helsing, qui se termine entre une ou deux de jeu... un point désastreux qui enterre à jamais cette adaptation. Une bonne excuse pour ne pas partir chasser le mort-vivant !

Il faudra informer Vivendi Universal que la durée de l’adaptation ne devait pas forcément être égale à celle du film ! Avec des graphismes tantôt jolis, tantôt desservis et une action répétée qui finit par nous lasser, même les fans de la production cinématographique devraient envoyer ce jeu aux oubliettes pour l’éternité.