Test Trauma Center : New Blood (Nintendo Wii) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

Après deux épisodes sur DS et un autre sur Wii, la série Trauma Center passe à nouveau sur le billard avec Trauma Center : New Blood. Étant donné que l'opus Second Opinion tenait plus du remake, il s'agit de la première véritable opération chirurgicale pour la Wii. Enfilez vos gants, restez calme, c'est l'heure du diagnostic.

Direction les terres gelées de l'Alaska pour rencontrer le nouveau casting de cet épisode. Derek Stiles et toute sa clique laissent leur place à un charmant duo composé de Markus Vaughn et Valerie Blaylock : deux passionnés, l'un effronté et l'autre plus attentionnée. Comme dans les précédents épisodes, le scénario de Trauma Center : New Blood s'articule comme une série, contenant de nombreux dialogues sur écran fixe. Même si nous sommes encore bien loin des fresques romanesques de Grey's Anatomy, les personnages restent toujours aussi soignés, tant au niveau de la réalisation que du charisme. On regrette alors que les développeurs d'Atlus n'aient pas pris des ailes pour nous composer enfin une mise en scène plus interactive. Le pitch de cet épisode tourne principalement autour d'un nouveau virus nommé Stigma. Le destin des deux protagonistes bascule au moment où ces derniers sont transférés à l'institut Concordia pour combattre les mutations de ce virus mortel. En terme de gameplay, Atlus a conservé le même bloc opératoire : le fonctionnement ainsi que la jouabilité sont identiques à la version précédente. Une prise en main accessible et relativement précise à la Wiimote lui confère un fun immédiat. Reconstruction d'un os cassé, sauvetage d'un homme blessé en forêt, tumeurs à éradiquer, changement d'un peacemaker, les interventions du couple se succèdent avec fébrilité, découpées en 7 actes de 40 épisodes.



Si sauver la vie d'un patient, en observant fébrilement du coin de l'oeil son statut vital, reste toujours aussi frénétique et stressant, force est de constater que les développeurs d'Atlus ont mis de côté leur âme fantaisiste pour des missions plus routinières. On aurait forcément apprécié plus d'originalité, et des missions sortant un peu des sentiers battus. Même la « Main Curatrice », sorte de don maitrisé par le couple, n'arrive pas à remonter le niveau d'excentricité. Car si les petits nouveaux s'éclateront à découvrir le métier de chirurgien virtuel avec incisions, greffes, points de suture, drainage sanguin, les habitués seront forcément déçus. Heureusement pour eux, le challenge apparaît encore plus relevé avec des limites de temps qui frisent parfois la crise cardiaque.

Pour bonifier l'expérience, sans pour autant modifier un gameplay déjà solide, Atlus a fait le choix évident du multijoueurs. New Blood propose à deux joueurs de coopérer sur l'ensemble des opérations. Les parties prennent alors une toute autre dimension, l'esprit d'équipe étant ici primordial pour venir au bout d'une opération délicate. Trauma Center : New Blood offre une véritable expérience multijoueurs, aboutie et diaboliquement prenante. On se rend rapidement à l'évidence : la plupart des missions ont été articulées autour de ce nouveau paramètre. La progression prend également un sens beaucoup plus logique en coopération. Frustrant en solo, un cas épineux devient tout de suite plus cohérent à deux. Cette nouveauté intelligente redonne un sérieux bol d'air frais à cette série qui manquait cruellement de sang neuf. Pour le reste, New Blood contient aussi un classement en ligne affichant les meilleurs scores des chirurgiens en herbe. En revanche, aucune possibilité de jouer en ligne, suite au prochain épisode...



Sans surprise, Trauma Center : New Blood reprend le concept parfaitement rôdé des précédents épisodes, quitte à frôler l'indigestion. En effet, les habitués de la série seront forcément déçus par le manque d'originalité des opérations. Cependant, Atlus sauve les meubles grâce à la présence d'un mode coopération haletant. S'il ne restera pas dans nos mémoires, New Blood reste quand même un titre intéressant pour tous ceux qui n'ont pas encore goûté à l'odeur du sang.