flechePublicité

Test The Fight : Light Out (PS3) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Publiée le 05/11/2010 à 00:11, par

Test de The Fight

A peine a-t-on commencé à jouer au beat'em up musclé de Sony, que Danny Trejo, notre instructeur, est déjà en train de nous gueuler dessus. « TU VAS CASSER LE JEU SI TU BOUGES » aboie-t-il, sa vieille face de roubignole moustachue surgissant à l’écran. Certes, c’est un bon moyen d’attirer notre attention sur les limites du matériel, mais pour un jeu portant la marque « Move », ça laisse à désirer.

N/A
Test réalisé par notre partenaire EuroGamer.fr
Pour être plus précis, Señor Trejo parle de vos pieds. Il faut rester statique pour que The Fight fonctionne, mais le reste du corps, lui, peut bouger tant qu’il veut. En fait, c’est même indispensable – l’expérience s’avère réellement éprouvante : ici, pas de coups de femmelettes comme pour les jeux Wii, le joueur doit donner de vraies raclées à son adversaire. Le jeu s’apparente à Fight Night sauf, qu’il faut utiliser nos vrais bras et non titiller un joystick. Le personnage créé représente un bonhomme défoncé et, semble-t-il, issu d’une classe sociale défavorisée. Celui-ci devra par exemple combattre à mains nues dans des souterrains glauques et sales, mais aussi batailler dans des fosses aux ours entourées par des cages rouillées. Attendez-vous à ce que des gens qui n’ont rien compris à Fight Club trouvent une comparaison avec Fight Club.

N/A
image 1
Le combat en lui-même est, comment dire… intéressant. The Fight : Lights Out n’échappe pas aux défauts rebutants qu’on retrouve dans la plupart des jeux de mouvements : l’interaction avec des objets immatériels et le manque de retour sensoriel. Ce qui nous laisse une impression étrange et assez désagréable. Ce n’est donc pas une surprise si les jeux à détecteurs de mouvement qui fonctionnent le mieux s’avèrent être en général ceux dont le gameplay ne repose pas entièrement sur le fait de donner des coups ou d’attraper des objets. Après avoir calibré le PlayStation Eye et saisi une manette Move dans chaque main, vous n’avez plus qu’à mettre votre concurrent K.O. Pour déplacer son personnage il suffit de maintenir le gros bouton avec le logo Move enfoncé. La gâchette quant à elle, enclenche des attaques spéciales comme des tatanes sur la tête, des strangulations et autres figures pas très catholiques.


N/A
image 1
Dans le un contre un, la re-création de vos mouvement est certes impressionnante, mais un toucher instable et le manque de matérialité forment un obstacle gênant lorsqu’on commence à jouer. Alors que vous vous déboitez l’épaule pour donner des roustes, dans le jeu, cela se traduit par de petites tapes ridicules. Au niveau de la portée on peut également rencontrer des problèmes : des beignes en apparence parfaites s’arrêtent juste avant le visage de l’adversaire, et les bras du personnage deviennent parfois incontrôlables. Le jeu manque de consistance puisque des coups faibles reçoivent finalement des bonus de dégâts, tandis que des uppercuts remarquables ne se voient pas récompensés. Encore une fois, tout cela résulte de l’absence de sensations. Le jeu peut recréer les mouvements de votre bras, et même de votre tête si la lumière est assez claire, mais ce qu’il ne peut pas faire, c’est reproduire la profondeur du champ ou le sens de l’impact. Une bonne torgnole, c’est en fait un délicat mélange de vitesse et de trajectoire. Ces paramètres restent difficiles à saisir pour une caméra qui ne possède pas la précision de l’œil humain. En plus, l’action dans le jeu est reproduite sous un angle de vue élevé. En effet, la vue subjective est peut-être ce qui fait énormément défaut. Peu importe qu’on soit en nage, on n’a jamais vraiment l’impression d’être dans la bagarre. On est davantage apparenté à une sorte de marionnettiste omniscient faisant maladroitement la chorégraphie de Thriller sur l’air de The Eye of the Tiger.

N/A
image 1
A un moment ou un autre, cependant, on arrive à contrecœur à la fin du combat, bien que l’on ne sache pas trop si c’est parce qu’on a finalement réussi à comprendre la complexité du système, ou si on s’est seulement habitué à ses faiblesses. Une fois qu’on y arrive, on commence par déverrouiller d’autres arènes et d’autres adversaires, en traversant les 12 champs de bataille, chacun proposant douze combats. Ce qui fait au total 144 barouds qui ne sont pas avares de détails. Bien sur, il est possible d’allonger la liste des prises de combats avec les strangulations, les coups de coudes, et les coups en traître dans les burnes mais le chemin est long et souvent fastidieux avant de mettre l’adversaire K.O. Vous souffrirez comme si vos membres étaient en bouillie, alors ne pensez pas devenir un combattant ultime en quelques parties.

N/A
image 1
Pour donner du piquant aux bastons fadasses, des ingrédients ont été ajoutés mais rien qui ne fasse sauter au plafond. Dans le jeu, on dispose d’une sorte de cagnotte qu’on peut remplir en remportant des combats ou en mettant des coups de poing bien placés. Il est possible de dépenser cet argent pour des sessions d’entraînement et pour rafistoler les os cassés de notre personnage. Ou alors, cette somme peut être utilisée pour parier sur les combats, si l’on souhaite miser notre argent sur la mâchoire fracassée et ensanglantée de notre personnage. Autre point : des statistiques sont disponibles pour votre combattant, et peuvent être mises à jour régulièrement. Certes cela apporte un sens de pouvoir rendre votre champion plus fort ou plus résistant sur la durée, mais les statistiques concernant la vitesse et la précision nous semblent bien redondantes. On peut également concevoir son propre champion et ce, selon notre propre taille et poids. Le jeu va même jusqu’à calculer l’Indice de Masse Corporelle et relève le nombre de calories brulées durant chaque combat et sur la durée. C’est bien d’y avoir pensé, mais si l’idée était d’introduire une séquence fitness dans un jeu conçu pour les fans de bastons, il aurait alors été plus avisé d’y ajouter des explications pour améliorer les techniques de combat, des conseils pour s’entraîner d’une manière plus efficace, plutôt que de nous faire boxer des poires de vitesse virtuelles sans raison.


Test écrit par Dan Whitehead

Voir le site de notre partenaire EuroGamer.fr

The Fight nous a moitié convaincu. La présentation est banale, avec des visuels granuleux, fades et une bande son hip hop tiédasse. Il n’y a pas vraiment de juste équilibre dans les combats. C’est certes marrant d’envoyer une bonne taloche dans la face de son adversaire, mais on est trop souvent laissé à son compte, à se demander pourquoi notre crochet fracassant n’ pas été reproduit à l’écran. Les options du mode multijoueurs, qui divisent l’écran en deux et proposent des combats en ligne, rallongent le temps de jeu, mais quand on en vient à l’ensemble du jeu, on pense plus à du vin qui n’est pas arrivé à maturité et qui a été dégusté avant l’heure.
flechePublicité

LES OFFRES

Playlist The Fight : Light Out

Partenaires Jeuxvideo.fr

Idées cadeaux JV

Tests

Grand Theft Auto 5

Grand Theft Auto 5

Joueurs confirmés | Xbox 360 , PS3 , PS4 , Xbox One
flechePublicité
flechePublicité
ow,document,'flg',(null !== document.cookie.match('nfuserid') ? document.cookie.match(/nfuserid=(\d+)/i)[1] : null));