Test Swat : global strike team (PS2, Xbox) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

A l´heure où l´insécurité est devenue un sujet d´actualité, voilà que Sierra sort la simulation du petit gendarme en herbe. Avec SWAT GST, vous incarnerez une escouade composée de militaires surentraînés, possédant chacun une spécialité propre. Sortez votre panoplie du parfait Sarkozy et venez défendre la veuve et l´orphelin !

Plusieurs modes sont disponibles dès le début et offrent moult façons de revêtir le képi et la matraque : La Campagne concerne les 21 missions que vous allez devoir effectuer. Trois niveaux de difficulté sont disponibles afin de redonner du piment à l'action. Le "contre la montre" concerne les mêmes challenges mais avec un chrono pour départager les plus rapides d'entre vous.Le mode Coopératif donne un nouveau point de vue sur la collaboration avec un pote, sur 10 missions totalement différentes de la trame principale. L'option multijoueur ne comprend qu'un sempiternel match à mort où le principe est encore et toujours de battre votre adversaire à la force de votre arme.Le Xbox Live est également présent, mais ses capacités ont largement été sous-estimées. On ne peut malheureusement que télécharger du contenu ou inscrire son score en ligne. Pas de collaboration de prévue. Sierra fait ici une grosse faute, surtout pour un titre de ce genre très attendu par les joueurs sur ce point de vue.

Face à Rainbow Six 3 et son moteur graphique chipé à Splinter Cell, SWAT GST a l'air assez mince pour venir concurrencer le bébé d'Ubi Soft. Cependant, les développeurs nous ont concocté un produit assez alléchant qui mérite qu'on s'y intéresse.Toutes les grandes métropoles de la planète sont des cibles potentielles et les terroristes y pullulent par centaines. Vous allez ainsi offrir votre soutien aux polices de Londres, Paris, Moscou mais également à votre mère patrie. Les décors sont ma foi d'assez bonne qualité, malgré un manque de régularité entre les éléments extérieurs et intérieurs. Le jeu d'ombre et de lumière est fantastique et n'a pas à rougir face aux productions d'Ubi Montréal. Les textures sont assez fines et montrent un travail soigné et méticuleux. Des effets assez sympathiques sont également là pour rappeler la fibre policière du titre : flaques de sang, empreinte du cadavre inscrite à la craie blanche, adversaires laissant leur doigt sur la gâchette lorsqu'ils sont abattus... Les amateurs de Starsky Et Hutch apprécieront ce geste.Les cartes visitées sont très vastes et offrent de multiples chemins afin de surprendre votre ennemi. L'interaction avec le décor est présente mais aurait pu être davantage améliorée, notamment la localisation des dégâts qui manque de finesse.La modélisation des personnages est franchement plus que moyenne. Aucun souci dans le réalisme, de véritables playmobiles qui ont, en plus, un quotient intellectuel aussi riche qu'un escargot de Bourgogne. Vos collègues sont en revanche très bien gérés et appliquent vos ordres au quart de tour. Leur habileté aux armes est également exceptionnelle, à tel point qu'on se demande si ce ne sont pas Lucky Luke et Calamity Jane qui nous accompagnent.Les scènes cinématiques montrent le bout de leur pixel lors des moments importants de chaque mission et sont de bonne qualité dans l'ensemble. Dommage que les personnages manquent singulièrement de punch et de caractère.

Comme son nom l'indique, SWAT est un fps tactique où vous devrez gérer les membres de votre équipe en donnant les ordres adéquats. Aucun véritable scénario ici, vous devrez mettre fin aux agissements criminels des cartels du Dragon et de l'Oméga, à travers 21 missions où vous agirez soit en équipe, soit individuellement. Le niveau de difficulté est relativement corsé, puisque seulement cinq carrés composent votre état de santé : autant de blessures équivaudra à la fin de la mission. Chaque niveau comporte un nombre copieux d'objectifs : de la capture des principaux suspects au sauvetage des civils. Vos interventions ne doivent en aucun cas être maculées du sang de victimes innocentes. C'est là que toute la subtilité de ce titre entre en jeu : vous avez en effet la possibilité de soumettre vos adversaires à un ultimatum avant de les envoyer au cimetière. Des sommations répétées (on appuie frénétiquement sur le bouton X pour remplir une jauge sous le viseur), ainsi que quelques charges de plomb bien administrées devraient faire pencher la balance vers un arrêt des hostilités. Plus vous suivrez cette voie, plus les récompenses et distinctions honorifiques vous seront décernées en fin de mission.Le coté tactique de cet opus prend généralement en compte les talents de chacun de vos coéquipiers : [logiciel:185644 Jackson] est un technicien de génie qui s'occupe de crocheter les serrures et de pirater les ordinateurs les plus coriaces ; il peut également se révéler utile pour placer des explosifs sur les portes les plus récalcitrantes. Lee est quant à elle experte dans l'art de la passoire : elle seule pourra se servir du fusil de sniper et dégommer les tireurs d'élite embusqués. A ce sujet, la maniabilité de l'engin laisse à désirer, notamment l'incapacité de se servir de la visée avec le masque à gaz sur le visage.Les autres ordres sont assez limités et déterminent la volonté de rester discret ou non : pousser ou fracasser une porte ? Tenir en joue ou nettoyer le secteur ? A vous de déterminer la mentalité de vos camarades. Comme dans Socom sur PS2, vous avez à votre disposition la fonction de reconnaissance vocale grâce au casque du Xbox Live : après avoir testé votre timbre et choisi le mot à employer, vous pourrez aborder d'une autre façon ce titre et découvrir comme il est jouissif de soumettre un adversaire par la seule force de votre voix. Dans la plus pure tradition militaire, les membres de ce commando d'élite ont toujours eu à disposition des gadgets assez sophistiqués qui obéissent cependant à certaines règles de conduite. Les gâchettes sont particulièrement mises en avant sur ce point. Trois types d'armes sortent du lot : fusils pour les plus bourrins, armes administrant des munitions non létales et différentes sortes de grenades. Les pistolets peuvent bénéficier du résultat de vos missions en recevant des améliorations significatives telles qu'une meilleure ligne de mire ou un chargeur plus conséquent. A l'instar de Sam Fisher, votre équipement ne se compose plus que d'une paire de jumelle, une visée nocturne plus encombrante qu'autre chose et un masque à gaz permettant de protéger ses poumons face aux grenades lacrymogènes.La gestion de la caméra est assez bonne dans l'ensemble. Le stick droit permet de la recadrer sans problème et les différents angles proposés sont agréables et permettent des stratégies plus poussées.

Les musiques sont bien gérées et plongent littéralement le petit scout que vous êtes dans l'ampleur du conflit. Chaque mission possède son thème musical qui s'emballe facilement lors des phases d'action.Le doublage français est de grande qualité et nous réconcilie avec un éditeur qui avait tendance à oublier l'existence de la langue de Molière. Chaque contrée visitée possède son propre dialecte. On peut seulement reprocher des commentaires assez tendancieux provenant de la bouche de la racaille parisienne. Certaines personnes pourront mal le prendre.Le bruitage a également été peaufiné jusqu'à l'extrême et ce n'est pas pour nous déplaire. Le ricochet des balles est différent selon la matière éraflée. Le plus intéressant reste le bruit provoqué par les grenades sensorielles qui paralysent momentanément nos esgourdes. Un petit plus que l'on se doit de saluer.

Belle réussite de Sierra qui prouve par SWAT GST que la violence ne résout aucun problème. Certains lui reprocheront peut-être un manque de profondeur dans la jouabilité et iront rejoindre le bastion d´Ubi Soft, mais ne sous-estimez pas ce titre, excellent moyen de se familiariser avec un genre en pleine expansion.