Test Subbuteo (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Le principe de Subbuteo reste simple, si simple… Percuter un joueur qui va propulser le ballon dans la direction souhaitée pour effectuer une passe ou un tir. Chaque joueur dispose de trois touches maximum par tour pour construire une action. L’écran supérieur de la DS affiche le rendu final du match en temps réel alors que celui du bas sert à peaufiner ses coups. Il se décompose en deux parties, l’une affiche le terrain et sert à la répartition et au déplacement des joueurs, l’autre affiche un pion sur son socle et sert à calibrer la puissance, la hauteur et l’effet à imprimer au ballon. Ces calibrages se font en reculant plus ou moins l’index distributeur de pichenettes. Pour ce qui est de la puissance, elle se jauge en tirant la main pour donner de la hauteur au ballon, et en l’ajustant horizontalement pour ce qui est de l’effet. Avec une vue du dessus, difficile de se rendre compte de la hauteur, si toutefois celle-ci apporte quelque chose dans un soft où reprises de volées et têtes plongeantes relèvent du domaine du rêve.


Chaque match débute par un placement des pions sur l’aire de jeu, qui se déplacent avec le stylet par simple glisser-déposer. Pour sélectionner un joueur, il suffit de le sélectionner sur l’écran tactile, reste ensuite à définir la trajectoire à imprimer au ballon. Elle se modifie grâce aux flèches de chaque côté du pion choisi. En tirant sur les flèches avec le stylet ou plus simplement, avec la croix directionnelle. Les coups se succèdent ainsi par vagues de trois jusqu’au coup de sifflet final.


La jouabilité, même rudimentaire, colle parfaitement à celle du jeu de table. Le duo stylet/écran tactile de la DS brille une fois encore par son efficacité même si le manque de précision dans les trajectoires exige quelques heures de pratique avant de maîtriser ses coups. Encore faut-il être patient. En effet, n’en déplaise aux fanatiques, le gameplay ne brille pas par son fun et sa répétitivité fait que ceux qui viennent à bout de la Coupe du Monde méritent le titre de champion, qu’ils l’aient gagné ou perdue. Le mode Entraînement, à défaut d’un mode didactique qui apprenne à effectuer les coups basiques, s’avère n’être qu’un ersatz de mode Match augmenté de la possibilité d’annuler et de refaire le dernier coup à volonté. On est loin de la feature « Rewind » de Madden en matière de fun, entre autres. La réalisation du titre se révèle, au demeurant, affligeante. Graphiquement, appelons un chat un chat : Subbuteo est moche. Le marquage du terrain, pourtant à la portée des capacités techniques de la DS, affiche des lignes blanches aliasées. Le terrain est habillé d’un vert douteux et à même été orné des fameux plis du tapis de jeu, ce qui peut séduire ou émouvoir les aficionados et passer pour une mauvaise blague pour d’autres tant la DS mérite mieux en termes de rendu graphique. Mais ce n’est pas mieux du côté du son, la copie rendue en la matière mérite la relégation tant le niveau s’avère digne de la Game Boy. Pas d’ambiance, une immersion quasiment impossible, autant de raisons de ne pas passer l’heure de jeu sur ce soft.


Hormis le fait de comporter la marque officielle Subbuteo, référence ultime en football de table, ce soft n’a pas grand-chose pour lui. Il est inconcevable que des non initiés se penchent sur un tel jeu et il semble que les aficionados feraient mieux de continuer sur table. Sans rien apporter à la discipline, Subbuteo en offre même une bien piètre adaptation vidéoludique plombée par un gameplay étriqué et une réalisation bâclée indigne des capacités de la DS.