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Stuntman : Moteur... Action !
Qui n´a jamais rêvé d´incarner Jean Paul Belmondo dans "l´As des As" ou Pierce Brosman dans "Meurs un Autre Jour" ? Par l´intermédiaire de Stuntman, Atari...
On commence par quoi ?
Deux modes sont à votre disposition. Le mode Carrière vous met dans la peau d'un cascadeur débutant qui veut faire ses preuves dans le monde du cinéma. Après un entraînement intensif, vous êtes embauché sur six films où vous devez réaliser une série de figures spectaculaires ordonnée par le réalisateur. Lorsqu'une scène est réussie, vous récoltez une certaine somme d'argent, indispensable pour débloquer des voitures ainsi que des arènes.Le mode Arène se divise en deux sections : Les tests d'aptitude, au nombre de six, détermine la précision de votre conduite. Ces exercices remémorent les vieux souvenirs du permis de conduire. Les tests de saut concernent comme vous l'aurez compris votre habileté aux… sauts ! : avec l'argent amassé dans le mode Carrière, vous pouvez débloquer un nombre conséquent de véhicules mais également des arènes destinés à exprimer vos talents devant un public en délire.Vous avez la possibilité faire participer, via un câble link, un de vos potes pour vous fendre la poire dans une opposition dénuée de toutes intérêt. Je ne parle même pas quand vous êtes seul : le but du jeu est ici d'attraper au vol les lettres d'un mot dans un temps imparti (sympa non ?), en récompense vous recevez… (tu trépignes d'impatience non ?)… toutes mes condoléances pour avoir terminé un challenge aussi prenant qu'un épisode de l'inspecteur Derrick.
C'est par où la sortie ?
L'aspect graphique du nouveau bébé de Reflections est très en dessous de nos espérances, les développeurs de Driver nous avaient habitué à mieux que ça.Les décors sont fades et sans aucune esthétique : c'est censé représenter les paysages des films les plus célèbres de l'histoire du cinéma, allant de James Bond à Shérif Fait Moi Peur. Les textures sont singulières et sans aucun détail. Seul les dessins servant de toile de fond sont assez réussis et permettent heureusement de comprendre dans quel pays on se situe.Un effort dans la représentation de personnages est à souligner : avant chaque circuit, une personne, censée être le réalisateur, résume l'objectif de la scène et vous indique les cascades les plus importantes; plus tard dans la partie, c'est vous même qui expliquerez les moments forts de la scène. La qualité est ici très moyenne : c'est tellement peu soigné qu'on dirait deux accidentés de la route (ils me font presque peur !). La modélisation des véhicules est de bonne qualité et on reconnaît facilement une voiture de police, le bolide des frères Duke et le pousse-pousse motorisé de l'agent 007. Monsieur les développeurs, pourquoi vouloir intégrer de la 3D sur de la GBA ? Je sais que la petite console portable de Nintendo est performante, mais elle est loin d'égaler les possibilités d'une Playstation à l'époque ! Stuntman comporte plus de bugs que j'ai de doigts aux mains : bolides qui traversent les arbres, les maisons et blocs de pixels invisibles sont assez énervants : ne vous étonnez pas si vous recommencez une scène plusieurs fois de suite.Je ne sais pas si c'est un effet volontaire de leur part mais certains éléments du décor se déforment lorsque vous vous en approchez de trop près. Par moment, on se demande si c'est vraiment de la 3D ou juste un bouillie de pixels censée représenter quelque chose.Une des erreurs des développeurs est d'avoir voulu modéliser beaucoup trop d'éléments dans le décor et surestimer le potentiel de la GBA : le cleeping est omniprésent et les véhicules venant en sens inverse déboulent devant nos yeux ébahis à la dernière seconde (comme moi, vous allez bientôt détester les chasse-neige !).La gestion des particules est assez moyenne : elle a au moins le mérite de marquer la différence de terrain par des traînées de fumées blanches ou marrons. Les explosions sont ridicules. La représentation des collisions est du même acabit : les caisses à savons réagissent comme des autos tamponneuses et il vous est impossible de rétablir la trajectoire après un choc contre un arbre, une voiture et un rocher fantôme.
Tu vas avancer tas de ferraille !
Avec des bugs dans chaque tiroir et un cleeping omniprésent, il ne fallait pas s'attendre à une sensation de vitesse de premier ordre. Les saccades et les ralentissements se ramassent malheureusement à la pelle. Les voitures avancent aussi vite qu'un âne au trot; heureusement que les autres véhicules (moto des neiges, side-car,…) sont là pour relever le niveau. Le comportement des conducteurs est similaire à de playmobiles cimentés : on est supposé diriger des voitures et non des sacs de ciment. Que ce soit sur de la neige, du bitume ou de la terre, la conduite est identique en tout poil.L'interaction avec le décor est très décevante. Elle se résume à détruire des caisses, des barrières et autres objets pixelisés en tout genre. Les obstacles motorisés sont assez nombreux, leur comportement sortant parfois de l'ordinaire (camions faisant des zigzags sur l'autoroute…) : vous devrez souvent éviter les voitures à contre sens, les rochers ou les bâtiments qui vous tombent sur la cruche.La liberté de mouvement est ultra limitée. Vous dites que c'est normal pour un titre où il faut suivre un seul trajet, mais quand vous resterez bloqué entre deux éléments du décor sur la seule voie accessible, vous partagerez mon opinion.
Une lueur d'espoir ?
Après ce torrent de critiques, attardons nous un moment sur la jouabilité qui espérons ne va pas récolter les fruits empoisonnés semée par la qualité technique du titre. Pas de problème de ce coté là, la patte de Reflections fait toujours de l'effet.Après quelques séances d'entraînement, vous êtes engagé sur six productions où le talent et la précision sont de rigueur. J'ai remarqué que la plupart des phases de didacticiel avaient été intégrées avec les autres scènes des films, évitant aux développeurs un long travail de recherche et de programmation de nouveaux circuits. Il faudrait arrêter de nous prendre pour des buses monsieur Atari ! Plusieurs icônes sont là pour vous renseigner sur le type de figure à exécuter. Une barre divisée en plusieurs carrée indique le nombre de voltiges à réaliser durant la séquence : ces derniers deviennent vert en cas de succès ou rouge lors d'un échec.La prise en main est ultra rapide et ne pose aucun problème. Les commandes de base sont identiques à la version PS2 et les fans de cet opus ne seront pas troublés par le maniement des bolides.Des statistiques sont là pour déterminer la réussite de la séquence. Il faut un certain pourcentage pour passer à la scène suivante (minimum 50 % ou 85% selon la situation). Vous gagner un petit pécule plus ou moins important en fonction du pourcentage de réussite et du nombre de fois où il a fallu rejouer la scène. A vous d'être le plus efficace !
A noter un petit effort au niveau du son : félicitons au moins une fois les développeurs pour avoir intégré une voix, ce qui est très rare sur GBA. Elle indique par des phrases du genre "frein à main 180 degrés !" les cascades à réaliser. Elle a le don de rattraper la médiocrité graphique du titre en nous prévenant à l'avance (parfois pas) les obstacles à franchir. Je ne serai pas aussi gentil sur le bruit des moteurs qui ressemble étrangement à une tondeuse à gazon. On constate également une certaine irrégularité : la répétition du son est très marquée et on a souvent l'impression de caler à plusieurs reprises.
Conclusion
Après un passage très réussi sur PS2, le transfert sur GBA est moyen, ce genre de jeu ne se prête pas trop à la petite console de Nintendo. Je n´ai pas été convaincu, je vous conseille donc de l´essayer si vous le pouvez, certains y trouveront peut-être leur compte.
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