Test Splinter Cell : Pandora Tomorrow (Gameboy Advance) : 7/10 sur JeuxVideo.fr

Pourquoi l´infiltration ne devrait être réservée qu´aux grands ? Sam Fisher se maniaturise sur un plus petit écran dans des missions toujours aussi périlleuses. Comme sur les autres supports, acrobaties, discrétion et ruses seront de rigueur dans ce mélange de plates-formes et d´actions.

Le nouveau profil de l'espionnage tente une approche sur portable après un franc succès sur les consoles de salon. Ce sont donc pas moins de neuf longues missions qui vont vous être confiées, où libération d'otages, récupération de documents, etc. seront les lourdes tâches que vous allez devoir accomplir. La question que l'on se pose, Ubi Soft a-t-il réussi a retranscire les sensations présentes chez le grand frère ?Première intrusion après le texte de briefing, on est d'abord frappé par la finesse des graphismes. Notre cher Sam a été soigné des lunettes de vision jusqu'aux bottes, on voit ses vêtements avec beaucoup de détails et on appercoit même à son bas gauche l'appareil qui lui permet de communiquer. Les environnements ne sont pas pour autant dépourvus en éléments, on se prommène sur des fonds agrémentés par des tonnes d'objets ici et là, Pandora Tomorrow a bénéficié d'un très bon travail pour l'esthétique. Seul hic que l'on ne manquera de repérer, et c'est dommage, la répétition de certains décors dans le même monde, que l'on rencontre parfois un peu trop souvent. Pour vous donner une idée, dans le premier niveau, l'ambassade, on rencontre souvent le même drapeau américain, une armoire similaire, etc... Un peu plus de variété n'aurait pas été superflue.On est ensuite immédiatement happé par une jouabilité extrêmement plaisante. Ce qui surprend au début, c'est la 2D qui joue avec des effets de 3D. Par exemple lorsqu'un obstacle bloque votre route, la pression du haut de la croix directionnelle vous fait passer dans le plan arrière, vous vous retrouvez alors par une merveilleuse animation plaqué contre le mur du fond. De cette manière, chaque élément composant la décoration devient votre clé de sauvetage. On se cache dans un buisson, derrière une porte ouverte, des rideaux, etc... Une interaction complice se crée avec ce qui vous entoure, on est enchanté par cette collaboration qui apporte une grande partie de l'intérêt, le moindre recoin peut être "squatté".Outre ce joli effet, on dénote la variété des actions que l'on est capable de réaliser : en dehors des mouvements très classiques du genre sauter, tirer, courir, s'accrocher, etc., notre homme effectue des roulades, peut prendre un individu en otage et l'assommer par derrière, s'avancer accroupi, etc... Bref, une élégante panoplie pour se faufiler partout sans se faire voir, l'aspect infiltration se veut réussi, surtout que très souvent la configuration des lieux ou le positionnement de l'ennemi vous forcera à passer de telle ou telle façon. Et plus vous avancerez sur le territoire des méchants, plus les situations se montreront complexes. Vos méninges seront parfois solicitées pour que la bonne solution afin de traverser un lieu incognito germe dans votre tête, et différentes approches pourront s'opérer afin de venir à bout des terroristes.

Les bruitages émis par les gardes, les caméras, les explosions, etc. sont crédibles et satisfaisants à notre ouïe. Les musiques correspondent à ce que l'on pouvait espérer : des tons rythmés s'accordant parfaitement avec l'ensemble, rien de répétitif, vous en entendrez à toutes les sauces.Une tâche vient noircir le tableau malheureusement, du côté des coups. Seul un coup poing est disponible en cas de confrontation avec un garde ! D'accord, ce titre s'avère axé sur l'infilitration beaucoup plus que sur la baston, mais quand même, cela rend les combats monotones. De surcoit, il faut donner deux coups pour venir à bout d'un mercenaire et on se voit forcément touché par l'ennemi. Quant à votre arme à feu, la vie des terroristes doit être préservée à certains moments, son utilisation reste occassionnelle mais sympathique pour dégommer les caméras de surveillance. L'intelligence artificielle est moyenne, les soldats réagissent assez bien mais ne vous entendent pas lorque vous courez derrière eux par exemple.Un agent secret ne part jamais sans un bon équipement ! Lunettes thermiques et nocturnes, mini-laser, corde, etc. tiendront donc dans votre sac à dos. Leur manipulation pimentera un peu vos missions car ils se montreront incontournables pour réussir certains objectifs. Une touche très utile ouvre une caméra qui vous offre la possibilité de jeter un oeil sur ce qui se trame autour de vous, indispensable dans certaines circonstances pour ne pas vous faire surprendre. Des casses-tête s'incrustent dans les missions, sous forme de coffres-forts à forcer en comprenant le mécanisme ou d'ordinateurs à débloquer pour l'accès à une porte, une bonne distraction en général.

En passant sur GameBoy Sam Fisher a conservé une maniabilité toujours aussi attractive qui vous procurera de bons moments de cache-cache à travers les lignes ennemis. Ubi Soft s´est appliqué sur les graphismes et les animations, le son n´a pas été laissé en reste. Sans révolutionner Pandora Tomorrow satisfera ceux qui désirent se lancer dans l´espionnage.