Test SOCOM : US Navy Seals Combined Assault (PS2) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Comme chacun sait la série des SOCOM est surtout réputée pour son mode multijoueur. A raison. D’autant plus dans cet épisode. Dans la campagne de cet opus, grande surprise, on retrouve les Seals pour ramener calme et paix dans le pays imaginaire de l’Adjikistan. Si ça sonne familier c’est normal. C’est vrai que trouver un scénario qui sort un peu des standards demande un surplus de matière grise et d’esprit créatif éloignant par la même de l’esprit de la simulation. Donc ne faisons pas les mauvaises langues, on comprend.


Malgré tout on a beau vouloir être compréhensif les faits sont là : la campagne est vraiment plate et sans intérêt. Que ce soit niveau scénario tout comme plaisir de jeu. Si les développeurs ont su insuffler suffisamment de dynamisme dans l’épisode PSP ici ce n’est pas le cas. L’ennui se fait sentir dès la première mission. Le système de jeu n’a pas bougé d’un iota. Nous incarnons le commandant des Seals (Specter) et devons diriger une équipe de trois vaillants gaillards.


A cet effet on retrouve bien entendu le système de gestion de notre bataillon avec la possibilité de leur intimer tout un panel d’ordres divers et variés. De manière individuelle on peut également séparer le groupe ou donner des ordres à tout le bataillon. On accède à toutes ces actions via un menu déroulant. Pour faciliter un peu notre tâche les ordres les plus communs peuvent être donnés de manière plus rapide à l’aide de la gâchette. Rappelons que si le joueur dispose du casque il peut donner des ordres vocalement à son équipe comme dans les précédents opus.


Malgré une jouabilité somme toute efficace, une méchante impression de déjà-vu s’empare de nous. Les missions se suivent et se ressemblent. Les objectifs sont peu variés et la progression n’en sort pas très dynamique. Couplé au cruel spectacle que nous offrent les graphismes de SOCOM ça commence à faire beaucoup. Honnêtement on a déjà vu plus agréable à regarder sur Nintendo64. Le soft est sombre et terne à tel point que dans les missions sans lunettes nocturnes on a bien du mal à distinguer les ennemis. SOCOM a beau se prôner réaliste, des efforts sur les graphismes aideraient à nous le prouver.


Autre point sombre, on est une nouvelle fois confronté aux problèmes d’IA. Que ce soit ennemi autant qu’allié, une cruche à lait semblerait plus rusée. Les ennemis à part nous tirer dessus comme des brutes, ne cherchent jamais particulièrement à se cacher ou à contourner. Mais la palme revient sans doute aux alliés. Très peu obéissants, il faut souvent leur répéter leurs ordres à moult reprises afin qu’ils daignent les exécuter. Pire, parfois ils refusent même catégoriquement sans aucune raison apparente « sauf votre respect mon commandant mais non ». Nous obligeant à aller de l’avant sans bénéficier de leur appui, de toute façon bien sommaire le plus souvent.


Nous reste alors l’élément essentiel à la bonne réputation de la série. A savoir le multi. Et là déjà on respire. On ne se sent plus enfermé dans des missions et dépendant d’une IA maladroite. L’action ici est bien présente quel que soit le mode de jeux. Et ces derniers sont particulièrement nombreux. De la coopération jusqu’à quatre aux parties plus classiques on a de quoi faire. C’est déjà bien plus agréable de jouer avec ou contre d’autres joueurs. Comme pour les épisodes précédents on tient là sans aucun doute le cœur du jeu. Le constat n’en est que plus flagrant après avoir fait la campagne insipide. Mais il y a quand même un mais. On peut reprocher quelques petites lacunes ça et là, notamment le système de respawn dans le mode suppression. Si on meurt on est condamné à regarder notre personnage à terre jusqu’à la fin (interminable) de la manche, ou alors si la résurrection est activée on remarque que le point de respawn est fixe. Ce qui permet aux ennemis de camper devant, voir de tirer à l’avance pour nous tuer à peine réapparu.


Globalement la partie peut vite être déséquilibrée par ce genre de détails. Ne pas connaitre les maps par exemple est particulièrement pénalisant pour un débutant. A côté de ça on ne rencontre pas ou peu de ralentissements dans des parties qui supportent pourtant jusqu’à 32 joueurs en ligne simultanément. De plus les modes de jeux sont très variés ce qui allonge sensiblement notre intérêt pour le titre. Malgré tout il devient difficile de se voiler la face tant le jeu semble vieilli, sans parler nécessairement de next-gen. Mais ici que ce soit la campagne ou le multi on a le sentiment de faire un immense saut en arrière alors que le jeu est sorti tout récemment. Les graphismes particulièrement austères et peu travaillés, la campagne inintéressante et le multi qui malgré toutes ses particularités et son bon fonctionnement nous paraissent tous très vieux et très léger.


Au final SOCOM U.S. Navy Seals Combined Assault conviendra aux fans de la série et aux fans uniquement. A la limite on peut lui reconnaitre qu’il n’a pas de réel concurrent sur ce support. Un joueur cherchant un bon jeu multi sur Playstation 2 n’aura donc pas réellement d’autre choix et devra s’en contenter. Mais autant être honnête, le soft ne présente aucun intérêt en solo ne laissant plus que le multi. Ce dernier qui, à bien y réfléchir, nous parait bien léger. SOCOM est une série qui a vieillie et qui a mal vieillie. On regrette de voir qu’en 2007 les développeurs n’ont pas su la renouveler. Mais quand on commence à voir des jeux comme ghost recon, certes next-gen, mais présentant une campagne autant qu’un multi convivial, simplifié et complet, il faut savoir réagir en face. On a bien du mal à se plonger dans l’univers de SOCOM. Même sur playstation2 il y a des jeux uniquement solo qui vous procureront autrement plus de joie et de plaisir de jeu que ce Combined Assault. A vous de bien réfléchir à ce que vous cherchez.