Test SBK-08 Superbike World Championship (Xbox 360, PSP, PS3, PS2) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Certaines catégories de courses, comme le Superbike, sont vouées à vivre dans l’ombre de la catégorie reine, la MotoGP. Pourtant, le championnat composé, cette année, de 15 épreuves dans le monde entier n’a rien à envier à son concurrent. Des pilotes de renom, des épreuves spectaculaires, un mode de compétition plus porté sur le show : voici tous les ingrédients réunis pour que le succès soit au rendez-vous. Fort d’une notoriété en hausse, le Superbike continue d’amorcer son approche auprès du grand public en lançant une deuxième version de sa série SBK. Première curiosité, seules 12 des 15 épreuves officielles sont proposées. Un constat d’autant plus étonnant que le reste du contenu de la licence est calqué sur la réalité et parfaitement à jour. Sans explication aucune, le Nürburgring, Sentul et Portimao passent à la trappe. Suzuki, Ducati, Yamaha, chacune des 12 écuries est restituée en compagnie de ses pilotes. C’est ainsi que l’on retrouve les anciens pensionnaires de MotoGP Max Biaggi (Team Sterilgarda), Fonsi Nieto (Team Alstare Suzuki) ou encore Troy Bayliss (Ducati Xerox Team). Côté Français, Loic Napoleone (Grillini Racing Team), Régis Laconi (Kawasaki PSG-1 Corse) et Sébastien Gimbert (GMT Team) sont de la partie, au sein d’équipes qui, dans la réalité, ne jouent pas les premiers rôles. Car chaque écurie possède ses propres qualités et défauts, définis selon trois critères : expérience, connaissance et fiabilité. La Suzuki par exemple, possède un moteur puissant, tandis que les engins Ducati bénéficient d’un design extérieur plus sophistiqué, donc une meilleure aérodynamique. Des paramètres qui n’influent que peu dans le comportement du véhicule certes, mais qui en rajoutent à la réalité de l’opus.

Les modes de jeux disponibles dans SBK 08 n’ont pas évolué depuis la version précédente. Action instantanée lance une course aléatoire, en choisissant aléatoirement un pilote et sa place sur la grille de départ. Course rapide permet de disputer une course seule en sélectionnant tous les paramètres de l’événement. Le classique Contre-la-montre reste un combat perpétuel contre le chrono, le Week-end rassemble toutes les différentes étapes qui jalonnent une épreuve : deux séances d’essais libres, deux qualifications, une Superpole, un tour de chauffe et les deux courses. Ce sont ces deux derniers points qui différencient en grande partie le Superbike de la MotoGP. Au lieu d’une seule course, les pilotes bataillent lors de deux séries de tours, mais peuvent également empocher un petit pécule de points en remportant la Superpole, un unique tour qui se déroule avant le tour de chauffe. Le mode championnat offre de se mettre dans la peau d’un pilote professionnel, en choisissant son équipe, son pilote et de disputer douze épreuves du Superbike Championship de l’année 2008. Pour chaque étape, comme lors d’un week-end de course, le joueur devra passer par les essais, les qualifs, la Superpole et les deux courses donc. C’est dans ce mode que les possibilités de réglages sont les plus avancées. Un ingénieur d’équipe prodigue ses conseils pour chaque événement, qui se résument à des explications mécaniques pour chaque partie de la moto (suspensions, direction, boîte, tension chaine, freins et pneus), ainsi que la possibilité de choisir des réglages prédéfinis pour les qualifications ou les courses. Ce même ingénieur informaticien propose des données de courses extrêmement précises mais peu utiles. En tout début de championnat, le joueur doit sélectionner la difficulté qui l’accompagnera toute la saison, de Débutant à Réel en passant par Amateur et professionnel. Il est également possible de choisir le nombre de tour souhaité lors des épreuves, de 3 tours à 18 tours.

Avant de débuter une carrière de pilote sur deux roues, le didacticiel est fortement conseillé aux novices. A travers une série de cinq leçons, il s’agit de pendre en main la bête grâce à des objectifs définis. Franchir les points de passage en roulant au dessus d’une certaine vitesse, terminer un tour dans temps limité, respecter une trajectoire dessinée au sol… autant d’épreuves délicates mais nécessaires pour s’habituer à la maniabilité du titre. Si le gameplay paraît sommaire, les deux gâchettes servant à accélérer et freiner, RB pour regarder derrière soi, le ton volontairement simulation du produit de Milestone ne le place pas à la portée de tous. En tous cas, au premier abord. Comme pour toute simulation automobile, tout est dans le timing. Freinez une demi-seconde trop tard et c’est la sortie de piste, accélérer trop tôt et la moto chassera de l’arrière. Certains véhicules sont plus aisés à prendre en main, mais en règle générale, les différences de jouabilité des véhicules ne sont pas assez marquées. Les plus talentueux pourront toujours désactiver un certain nombre d’aides au pilotage, en neutralisant l’aide au démarrage, le contrôle des tractions ou encore les dégâts de la moto. Graphiquement, la déception est de taille pour ce premier opus Next-Gen. Le pas technique n’a pas été franchi. Outre le clipping omniprésent et des décors affreusement vides, le point noir est, une fois n’est pas coutume, à mettre sur le compte d’un public totalement amorphe, manquant cruellement de réalisme et tout simplement d’animation. Un détail pour certains, mais d’aucuns diront que si les autres y arrivent… Les scènes par temps de pluie sont plutôt bien modélisées, mais on peut regretter que les changements climatiques n’interviennent qu’entre chaque épreuve, jamais au cours d’une course ou qualification.

Reste que les sensations sont au rendez-vous, une fois le coup pris. Les deux vues « intérieures » offrent des sensations d’ivresse incroyable mais, pour la jouabilité, les vues caméra extérieures les plus éloignées se révèleront plus pratiques à l’usage. Parmi les nouveautés, les pénalités adjugées font leur apparition, ce qui éloigne un peu plus le titre du jeu arcade. Pour les amateurs de forfanteries et autres bravades, le mode Défis propose un certain nombre de challenges : Temps, Spécial et Scénarios. Le dernier mode est probablement celui qui offre le plus de fun, et devrait donner du fil à retordre même aux plus affutés du guidon. La bande-son de SBK 08 est un peu à l’image des décors du jeu : quasi-vide pour ce qui est des musiques, même si l’accent a été mis sur la réalité des bruitages une fois en course. Les sons de moteurs ont été particulièrement soignés, les plus fin connaisseurs pourront ainsi différencier les moteurs des écuries concurrentes. Certaines incohérences camouflent de réelles bonnes idées : l’hélicoptère de la télévision aurait été une bonne idée si seulement il était visible. Seul le bruit des pales pourfendant l’air perturbe de temps en temps le joueur, qui ne peut s’empêcher de le chercher des yeux sans succès, et finit par sortir de la piste... Quelques bonus de bonne facture sont présents dans le menu Bonus. On peut y trouver des photos et vidéos de courses, mais également des photos des plus belles Pit Girls, les « babes » du monde des courses. Du pur bonheur. Tous ces goodies se débloqueront au fil de la progression dans le jeu, et ce à travers tous les différents modes. Parmi les manques notables de cette itération, l’absence de multi en mode splitté est dommageable. Fort heureusement, le multi en ligne devrait équilibrer cet oubli notoire. Le Live peut accueillir jusqu’à huit joueurs simultanément, histoire de prolonger un peu le plaisir sur le bitume.

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Après une première édition timide mais plutôt réussie, aux allures de coup d’essai sur PS2 et PSP (SBK 07), Milestone remet ça en ajoutant quelques petites modifications qui font de SBK 08 une édition 2008 à cheval entre arcade et simulation. Le titre édité par Black Bean propose une prise en main délicate mais qui offre son lot de sensations une fois la bête maîtrisée. Dommage que la technique n’ait pas suivi le passage à la Next-Gen.