Test Rogue Trooper : The Quartz Zone Massacre (Nintendo Wii) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Les humains sont des éternels combattants dans les jeux vidéo. Rogue Trooper ne déroge pas à la règle, sauf que cette fois vous incarnez un FGM (pour Fantassin Génétiquement Modifié), adversaire de la race humaine Norts. Les FGM sont des humanoïdes conçus en éprouvette dans un seul but : combattre les Norts. Leurs créateurs les ont étrangement dotés d’une peau bleue schtroumpf qui se révèle très pratique pour la distinction des soldats en plein combat. Fait intéressant, les FGM se différencient uniquement par une puce électronique, qui leur apporte personnalité et spécialité, puisqu’ils sont tous clonés. Vous incarnez une fois encore Rogue, et votre régiment est lancé dans une attaque contre les Norts. Un assaut qui se solde rapidement par le massacre organisé des soldats bleus. Les Norts sont en effet équipés d’armes de guerre judicieusement placées pour contrer l’attaque. Des troupes ennemis qui semblent d’ailleurs étrangement bien informées quant aux objectifs des FGM et les contrent sans difficulté. Heureusement pour le joueur que Rogue est un soldat suffisamment doué pour percer les plus féroces défenses. Assisté par d’autres FGM, il va évidemment tenter l’impossible pour venger la mort de ses camarades tombés dans le traquenard. Bien que le scénario demeure très classique et linéaire au possible, le titre est ponctué de courtes cinématiques bienvenues qui le développent. Elles rythment le jeu plutôt que d’interrompre l’action en zoomant souvent sur un point particulier des objectifs.

Quand vos pairs tombent les uns après les autres à vos côtés, vous pouvez récupérer les puces contenant leurs esprits et les incorporer à votre équipement, comme la série nous y a habitués. Ainsi, de précieux conseils et aides vous seront fournis, sans avoir à vous faire accompagner par des coéquipiers gênants et peu efficaces. Ainsi la puce de votre ami Bagman sera rapidement implantée à votre sac à dos. Rogue bénéficie alors des talents de son ami pour recycler les objets jonchant le sol pour fabriquer munitions, medikits et autres grenades. Rapidement, la puce de Gunnar, placée sur votre fusil automatique, apporte de nouvelles fonctions comme une assistance de visée. L’arme pourra aussi être déployée au sol afin de bénéficier de tirs de couverture ou pour nettoyer une zone sans efforts. Une autre puce venue d’un génie du piratage permettra de contourner les systèmes informatiques ou encore de faire apparaître des hologrammes servant de diversion, comme dans Total Recall. Rogue a même l’occasion de se transformer en Sam Fisher du futur avec des attaques furtives, traduites à l’écran par des animations très variées. Mais finalement, si le gameplay propose des tactiques d’attaque variées, la manière forte reste souvent la plus efficace.

Développons d’ailleurs un peu l’efficacité de l’approche bourrine. En mode de difficulté normal, le gameplay permet d’avancer facilement et sans peur de la mort au contact de l’ennemi, le tout sans prendre de dégâts, ou si peu. Avec la visée assistée, fournie dès que Gunnar est fixé au fusil, il suffit de placer le pointeur de la Wiimote à proximité des ennemis pour les aligner. Ajoutons également que la plupart des adversaires rencontrés sont soit incapables de nous toucher soit dotés d’armes inoffensives. Quoi qu’il en soit, ils font peu de dégâts, même à courte distance. Si malencontreusement votre santé se trouve au plus bas, un des medikits en nombre presque infini redonne la pêche presque immédiatement. Et les munitions se fabriquent aussi à la pelle. Pour parachever le tout, le fusil automatique peut se transformer en fusil de sniper. Conséquence directe : avec tout cet attirail la progression devient trop facile en mode normal. Débuter le jeu dans un mode de difficulté plus élevé permet de faire durer un peu plus la dizaine d’heures de jeu que propose cette aventure.

Par contre, la jouabilité difficile augmente artificiellement la difficulté. Par exemple, l’extrême sensibilité par défaut du Nunchuck provoque souvent des lancers de grenade involontaires, parfois juste à nos pieds. Ajoutons que les choix effectués par Rebellion 2000 AD quant à la gestion de la caméra à la Wiimote restent discutables. Ainsi le pointeur sert à la fois au défilement de la vue et au ciblage des ennemis. A l’usage, ce double emploi se révèle très pénible. On pourrait reprocher aux développeurs le manque de lifting graphique par rapport à la version PC. Une grande majorité des joueurs savent néanmoins que la Wii n’est pas plus puissante qu’un PC vieux de trois ans. Le résultat est donc à la hauteur de ce que peut offrir la console Nintendo : sans trop d’aliasing, avec le bon goût de rester fluide en toutes circonstances. L’ambiance sonore n’est pas en reste et les voix française, honnêtes, ne gênent pas l’immersion. Mais on était en droit d’attendre un peu plus de nouveautés de la part des développeurs. Évidemment cette version permettra de toucher une plus large audience. Mais ça n’en fait pas un meilleur titre qu’il n’était.

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Le gameplay de Rogue Troopers n’a certes pas trop vieilli, mais n’est pas devenu subitement bon en trois ans. A conseiller à ceux qui souhaitent jouer à un petit jeu d’action sans prétention, mais pas plus.