Test Beijing 2008 - Le Jeu Officiel Des Jeux Olympiques (Xbox 360, PS3) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

Rarement, des Jeux Olympiques auront été aussi controversés que les prochains Jeux d'été à Pékin. En faisant totalement abstraction des tensions actuelles, Sega fait place au sport avec la sortie du jeu vidéo officiel Beijing 2008. Après le divertissant Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques, l'éditeur japonais s'attaque aux choses sérieuses avec le défi de combler tous les amateurs de sports. Verdict au travers de ce VidéoTest.

Entre ratés et daubes, les jeux vidéo autour des événements Olympiques n'ont jamais laissé de véritables traces dans nos livres d'histoire. Si certains éditeurs considèrent ces titres comme un simple produit supplémentaire sous licence, Sega s'est semble-t-il orienté vers une toute autre politique en confiant Pékin 2008 aux Anglais d'Eurocom. Le studio, qui a déjà travaillé sur Athènes 2004, possède une véritable expérience dans le domaine. Ce qui n'est pas du luxe lorsqu'il s'agit d'aborder ce type de soft, censé plaire à la plus large audience. Dans cette optique, Eurocom n'a pas fait les choses à moitié en proposant pas moins de 36 épreuves. Un point important qui offre d'emblée une véritable variété aux joueurs. L'ensemble de ces épreuves est divisé en plusieurs catégories comme la course, le tir, la gymnastique, la natation et autres disciplines plus atypiques. En proposant un contenu aussi exhaustif, Eurocom s'expose en revanche à des problèmes inhérents au genre : tous les mini-jeux n'ont pas le même degré d'intérêt. Du coup, on privilégie rapidement et naturellement une même sélection des épreuves les plus fun.





S’il est bien évidemment difficile de pondre 36 épreuves de même qualité, on peut toutefois reprocher aux développeurs d'avoir voulu innover avec des contrôles pas très académiques dans certains cas. Ce qui débouche évidemment vers un gameplay parfois bancal, conjugué à une prise en main pas très agréable. Et dans un jeu où l'accessibilité prime, difficile de pardonner cette faute de goût appliquée à trop d'épreuves qui se retrouvent par conséquent mises à l'écart. Au lieu de privilégier la dextérité comme on l'aurait souhaité, Eurocom s'est orienté sur un terrain glissant, avec des combinaisons de touches pour varier les codes du gameplay. Pour pallier ce côté trop aléatoire, Eurocom a d'ailleurs mis en place un système - pas forcément pratique - pour ralentir l'action. Le résultat est donc à double tranchant ! Car si des petits nouveaux comme le cyclisme sur piste sont bien conçus, d'autres épreuves laissent à désirer ; on citera notamment l’exemple du canoë-kayak, injouable, ou encore le judo, bien trop brouillon, et enfin le ping-pong qui représente une véritable mélodie soporifique.

En naviguant entre les épreuves, on se rend compte prématurément que les meilleures et les plus addictives sont finalement les plus simples. Que les fans du briquet se rassurent, de nombreuses disciplines utilisent toujours le fameux procédé il où faut tapoter comme un bourriquot sur les touches (bien souvent de manière alternée). Un conseil, prévoyez les pansements ! Mais c'est dans la douleur que la compétition - surtout entre potes - prend tout son sens.



D'un point de vue réalisation, Pékin 2008 s'en sort plutôt bien, surtout au niveau de la modélisation des personnages, ainsi que leur gestuelle, particulièrement bien retranscrite. On sent les environnements soignés et l'interface générale bien fignolée. C'est plutôt dans son esthétique d'ensemble que le titre manque de pêche et de vie. On ne ressent pas vraiment l'ambiance propice à ce genre d'événement international... Dommage. En chipotant un peu, on pourrait reprocher un manque d'expression sur le visage des participants. Pour le reste, Pékin 2008 a le mérite d'offrir des modes de jeu variés, à commencer par la possibilité de s'entraîner à volonté sur toutes les disciplines. Le multijoueur qui tient une place prépondérante vient ensuite se greffer de trois manières : sur la même console (jusqu'à 4), en multiconsoles et jusqu'à 8 joueurs en ligne. Outre les classements, l'innovation du jour provient du mode « Jeux Olympiques ». Ce dernier vous permet de vivre l'évolution d'un athlète sous la forme d'une véritable carrière. Des séances de qualification jusqu'à la victoire, vous revivez l'évolution complète de votre protégé(e), le but étant de répartir des points pour augmenter certaines caractéristiques de votre personnage pour atténuer sa fatigue et faire progresser sa musculature. Bon, on a bien cherché, il n'existe pas de produits dopants sponsorisés par Richard Virenque. Si vous trouvez, faites-nous signe !

Pékin 2008 (ou Beijing) possède des qualités intrinsèques évidentes. Outre sa richesse de contenu avec pas moins de 36 épreuves, variées, le jeu de Sega offre également une réalisation correcte. Dommage que certaines épreuves soient aussi lourdes, avec un intérêt frisant parfois la moquette. On aurait également apprécié une ambiance plus intense qui se traduit ici par quelques commentaires hasardeux. Toutefois, Pékin 2008 réussira sans doute à trouver son public et à séduire les amateurs des soirées de compét' virtuelles entre potes.